* Depuis lundi dernier, la livraison de l’essence et du gasoil dans toutes les stations-services de la capitale est interrompue plus tôt que d’habitude, soit aux environs de 18 heures.

Le groupement professionnel des distributeurs des produits pétroliers en République démocratique du Congo menace de paralyser les activités si l’État congolais n’actualise pas les paramètres de la structure des prix à la pompe. Une mise au point faite après les nombreuses flambées du taux de change du dollar américain face à la monnaie locale.
Dans une correspondance adressée au ministère de l’Economie nationale en date du 8 févier 2017, la profession pétrolière aurait décidé d’interrompre la livraison aux institutions de l’État et aux sociétés de choix politiques car l’"État congolais cumule une dette de plus de nonante millions de dollars américains vis-à-vis des distributeurs qui se trouvent dans l’incapacité de continuer les importations des produits", affirment des sources bien renseignées.
Les pétroliers en ont ras-le-bol. Ils auraient ainsi décidé de faire pression sur le Gouvernement en paralysant le secteur pendant quelques jours. pour rentrer dans leur droit.
Selon le groupement des sociétés pétrolières privées, "seul un ajustement du prix de l’essence à la pompe pourrait simplement mettre fin à cette situation". D’après les ténors de cette corporation, c’est depuis le mois de novembre 2016 que certains paramètres qui influencent le prix à la pompe ont commencé à bouger. Il y a notamment le taux de change du dollar américain qui depuis novembre 2016 est passé structurellement de 935.75 francs congolais à plus de 130 francs congolais. Ce qui représente une augmentation de plus de 5% d’un des paramètres pris en compte de la fixation du prix à la pompe.
Pour lier l’acte à la parole, depuis lundi 13 février dernier, les pétroliers congolais multiplient des pressions pour que le Gouvernement réponde favorablement à leur demande.
Dans cette optique, la livraison du carburant dans toutes les stations-services de la capitale est interrompue plus tôt que d’habitude, soit à 18heures, à la surprise générale des clients. "Ce n’est pas de notre faute. Nous ne faisons qu’appliquer ce que les responsables de la station nous demandent", explique un pompier au quartier Kauka.
"Cet arrêt du travail aux environs de 18 heures ne se justifie pas par la pénurie. Nous avons un stock important du carburant, mais nous suivons juste le mot d’ordre de l’employé ", ajoute une caissière d’une station-service logée à la Place Victoire.
Tout compte fait, le litre du carburant à la pompe vendu actuellement à 1450 FC (essence) et 1400 francs congolais (gazoil) pourrait augmenter avec toutes les conséquences sur l’ensemble du marché des biens et services.
Le transport en commun, qui devrait être la première cible de cette hausse de carburant, est jusque-là le seul secteur à n’avoir pas été impacté par la chute du franc congolais face au dollar américain. Ce que le ministère de l’Economie nationale devrait à tout prix éviter pour sauver le panier de la ménagère qui a du mal à se remplir depuis fin 2016.
LIENS COMMERCIAUX

[VIDEOS][carouselslide][animated][20]

[Musique][vertical][animated][30]

 
Top