*De Bruxelles, capitale belge, la conférence de presse tenue conjointement, ce lundi 13 février 2017, entre Félix Tshisekedi, Dr Kabanda Kana et M. Dumbi, co-animateurs de l’Udps dans le Grand Duché de Luxembourg, et Mgr Gérard Mulumba, Evêque de Mweka et frère, révèle, en effet, une triple condition, avant le rapatriement du corps du Patriarche Etienne Tshisekedi wa Mulumba, décédé le 1er février 2017, à la Clinique Sainte Elisabeth, vers 17 heures. L’Autopsie, le Mausolée et les garanties de sécurité constituent, au fait, les éléments essentiels du triangle de ces nouvelles exigences, à la fois, de la famille et de l’Udps. La responsabilité des autorités congolaises est toute dans la suite à réserver à ces revendications, s’il faut, finalement, que Tshisekedi wa Mulumba, l’homme auquel l’on a reconnu toutes sortes de mérites en ce qui concerne, particulièrement, la lutte pour la démocratie, l’instauration d’un Etat de Droit et le bien-être social, soit inhumé de façon telle que des générations et des générations l’adoptent, pour toujours, comme un vrai modèle.

Priorités

D’abord, il sera procédé, dans une première étape, à l’Autopsie. Puis, les autorités congolaises auxquelles l’Udps et la famille biologique d’Etienne Tshisekedi ont déjà présenté deux endroits, à savoir, devant le Palais de Justice, ou sur la place du Boulevard Triomphal, là où Etienne Tshisekedi, le 31 juillet 2016, avait tenu son dernier meeting au cours duquel, il avait également récusé Edem Kodjo, peu avant qu’il ne boycotte littéralement, les travaux du Dialogue de la Cité de l’Union Africaine, à Mont-Ngaliema.

Les deux lieux, ainsi proposés, n’ont pas été acceptés par les autorités congolaises qui, dans le cas d’espèce et eu égard à l’évolution de la situation autour de ces obsèques, y réfléchissent encore.

Léonard She Okitundu, l’actuel Ministre des Affaires Etrangères, qui a eu à conférer avec Félix Tshisekedi, à Bruxelles, n’aurait, même pas, réussi à le convaincre autrement, si ce n’est, peut-être, de s’attendre à ce qu’il s’en remette, à son retour à Kinshasa, à la Haute Hiérarchie du pays, pour les dernières options.

Enfin, l’autre condition et non de moindre, ce sont les garanties de sécurité, lors du début des funérailles. Dès l’arrivée de la dépouille mortelle à l’aéroport international de N’djili jusqu’à sa dernière demeure, en passant par toutes les cérémonies funéraires subséquentes. Là-dessus, les spécialistes des questions de sécurité, surtout qu’une tension serait montée en épingle, pour exiger l’application intégrale de l’Accord du 31 décembre 2016, considéré, outre mesure, comme le document testamentaire où les dernières volontés politiques auraient été consignées, devraient, selon Félix Tshisekedi, s’y pencher sérieusement, pour éviter des heurts ainsi que d’autres événements tragiques autour de ces funérailles, voulues historiques et populaires.

Décor planté

A Limete, tout bouge au rythme des obsèques en attendant, évidemment, le rapatriement du corps du Sphinx. Le livre de condoléances, ouvert à cet effet, continue à enregistrer des signatures. D’après le programme annoncé, ce samedi 11 février par Jean-Marc Kabund a Kabund, ce défilé des personnes compatissantes irait jusqu’au 19 février 2017. Entretemps, l’on appris que M. Alexis Mutanda, un ancien Secrétaire Général de l’Udps, alors qu’on prône l’unité et la réconciliation en l’absence de Tshisekedi, aurait fait, curieusement, l’objet de quelques flèches mouchetées de la part de quelques combattants aux allures extrémistes. Chose que Félix Tshisekedi, depuis Bruxelles, a, du reste, condamné avec fermeté.

Main tendue

Hier, dans la soirée, le gouvernement congolais s’est dit surpris du contenu de cette conférence de Bruxelles. Lambert Mende confirme que le Gouverneur de la Ville-Province de Kinshasa, André Kimbuta Yango, a déjà commencé les travaux d’aménagement du lieu de sépulture qu’il proposera à la famille, dès qu’elle reviendra dans la capitale congolaise. Le gouvernement, dans un récent communiqué, avait déclaré tout haut, la prise en charge totale des frais funéraires, y compris des facilités diverses liées notamment, aux titres de voyage et aux autres formalités d’usage.

Dans la même optique, il avait décidé de réserver le Palais du Peuple, le lieu le plus prestigieux du pays, pour des hommages dignes en mémoire de Tshisekedi. Le gouvernement, loin s’en faut, n’entend point verser dans la polémique politicienne, en termes de débats inutiles en rapport avec les obsèques de cet Ancien Premier Ministre qui, d’ailleurs, a eu à occuper plusieurs autres fonctions d’Etat dans ce pays. Le gouvernement maintient, quoi qu’il en soit, sa main tendue sur cette affaire. Il y va de la volonté, maintes fois, exprimée par le Chef de l’Etat, Joseph Kabila, l’Autorité Suprême de la RD. Congo.

Statu quo

A la CENCO, pendant ce temps, c’est le silence, depuis la dernière tentative de redécollage des discussions directes, le vendredi 10 février. Pour certains, les Evêques sont bloqués. Il faut qu’ils aillent voir Joseph Kabila, pour avoir rapidement la solution sur le mode de désignation du futur Premier Ministre. Pour les autres, ils doivent, par contre, convoquer les discussions sur les arrangements particuliers. Et, s’il faut voir Kabila, ce serait, peut-être, avec les délégations des parties prenantes. Concrètement, la machine est tétanisée. Rien, rien, alors, n’y va. Difficile d’espérer de sitôt, des éclaircies. Dans ce contexte-là, caractérisé par des suspicions et des guets-apens, comment miser sur le prochain gouvernement pour organiser, comme la base de l’Udps l’exige, les funérailles de Ya Tshitshi ? Comment imaginer d’avoir, au fait, le remplaçant de Tshisekedi à la tête du Conseil National de Suivi de l’Accord, alors qu’à l’Udps et au Rassemblement, l’on est encore enchevêtré dans cette histoire, devenue gênante, des obsèques toujours en attente ? Comment, enfin, penser qu’à l’allure où vont les choses, il y aura du respect pour le chronogramme de la transition fixé, comme tout le monde le sait, à douze mois, d’ici fin décembre 2017 ? Toutes ces questions ainsi que tant d’autres, restent, donc, posées. A la classe politique, d’y réfléchir…
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