*Neuf jours après, depuis qu’il avait rendu l’âme, le 1er février 2017, à la Clinique Sainte Elisabeth, la dépouille de Tshisekedi wa Mulumba traîne, jusqu’ici, à Bruxelles. Hier, en effet, une procession religieuse en sa mémoire dans la capitale belge, a pris des allures d’une randonnée politique. Finalement, après autant de larmes que les uns et autres n’ont cessé de déverser, Ya Tshitshi demeure encore loin de Kinshasa, la capitale de son pays, pour lequel il aura, du reste, tout donné, toute sa vie durant. Toutes ces privations et autres supplices allant jusqu’à son corps zébré, depuis des temps où Mobutu, dans sa dernière descente vers les tréfonds de la terre, l’aura soumis, sous la Deuxième République, resteront à jamais dans les annales de l’histoire d’un homme, d’un grand baobab infatigable. Etienne Tshisekedi, même plusieurs générations après, fera parler de lui. Voilà pourquoi, il lui faut des obsèques dignes. Le Gouvernement et l’Udps, quelles que soient les raisons, n’ont pas droit à l’erreur. L’occasion est, plutôt, à la cohésion autour du dispositif à mettre en place, pour honorer ce vaillant combattant de la liberté, ce grand ‘’Nelson Mandela’’, à la congolaise. On sait déjà qu’il sera pleuré au Palais du Peuple. Mais, le lieu de son inhumation et le jour du rapatriement de son corps sont, cependant, inconnus. Le coin du voile levé par l’Udps, avec ses multiples conditions, telles que cette affaire du prochain gouvernement d’union nationale et de la mise en œuvre intégrale de l’Accord de la Saint Sylvestre, plombent ce processus d’hommages adaptés à l’envergure du Sphinx et le rendent, littéralement, hypothétique. Plus les jours passeront, mieux, les choses iront inutilement en dents de scie. Le temps, peut-être, que les Evêques reviennent. Et, qu’ils voient comment vider les querelles interminables sur les arrangements particuliers, va-t-on continuer à garder Ya Tshitshi à Bruxelles ?

Polémique

Tshisekedi viendra, viendra pas ? La polémique fait rage, ces derniers temps, depuis qu’il était question, pour le gouvernement, sa famille biologique et l’Udps, de trouver, ensemble, une issue pour des hommages dignes à la mémoire de cette icône de la lutte titanesque contre les dictatures et pour l’avènement d’un Etat et du triomphe de la démocratie en RD. Congo. Ce week-end, alors que les congolais voulaient descendre massivement à l’aéroport international de N’djili pour l’accueil de sa dépouille mortelle, les espoirs semblent de plus en plus s’étioler sur fond d’une nouvelle contradiction autour de la faisabilité de ces funérailles. L’actuel gouvernement Badibanga, dans un communiqué parvenu, hier, tard dans la soirée, à La Prospérité, réitère sa volonté de prendre totalement en charge les frais funéraires.

Mais, de son côté, le Secrétaire Général de l’Udps, son propre parti, rejette, curieusement, cette offre, en dénonçant, outre mesure, ce qu’il qualifie de ‘’ tapage ou marchandage’’ autour de cette prise en charge des obsèques de Tshisekedi.

Tel, dans un jeu de ping-pong, autant la montée dans les narines des congolais, de la nouvelle de sa mort a surpris plus qu’elle n’a eu l’effet d’une bombe, celle de son rapatriement devient, à tout le moins, un nouvel épisode, comme si l’on était dans une pièce de puzzle.

On tourne en rond, on tourne en ridicule. Les conditions posées par l’Udps, sont rejetées. Alors que la main tendue du pouvoir en place est, elle aussi, rejetée. Qui a raison et qui a tort ?

LIENS COMMERCIAUX

[VIDEOS][carouselslide][animated][20]

[Musique][vertical][animated][30]

 
Top