Eu égard, d’une part, aux affres commises par les miliciens du sieur Kamuina Nsapu, au Kasaï central et ses environs, sur des paisibles populations et, d’autre part, des propos incitant à la haine tribale et à la violence véhiculés par Ne Mwanda Nsemi dans la province du Kongo Central et la Ville-Province de Kinshasa, le Gouvernement tape du poing sur la table. Disert est le communiqué officiel signé par la Ministre des Droits Humains, Marie-Ange Mushobekwa, le mardi, 14 février 2017. Primo, il condamne les actes ignobles, apparentés aux actes terroristes nullement tolérables, parce qu’ils portent atteinte aux droits fondamentaux de la personne humaine quant aux miliciens de Kamuina Nsapu. Secundo, le communiqué juge d’irresponsables, si pas inadmissibles, mais répréhensibles les propos de Ne Mwanda Nsemi, en ce qu’ils sont de nature à dresser les populations les unes contre les autres. Pour que personne n’en ignore, la Ministre des Droits Humains a prévenu que le Gouvernement de la République ne se laissera pas faire. Tant, il va œuvrer pour la restauration de l’ordre public, qui implique que les auteurs et complices de tels actes soient déférés devant les instances judiciaires compétentes, mais veillera à la sauvegarde des droits fondamentaux des citoyens, le peuple étant appelé à vivre dans la paix et dans la diversité culturelle et religieuse.

COMMUNIQUE OFFICIEL

Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo rappelle à l’opinion nationale et internationale que depuis plusieurs mois, une milice se réclamant du Chef coutumier KAMUINA NSAPU sème la terreur et la désolation dans le Kasaï-Central et ses environs. Elle procède à des attentats contre des vies humaines ainsi qu’à tous les symboles de l’Etat.

Le Gouvernement de la République condamne fermement ces actes ignobles, qui sont constitutifs à tout le moins, des actes terroristes qu’aucun Etat moderne épris de valeurs républicaines et soucieux du respect des droits fondamentaux de la personne humaine, ne saurait tolérer.

Face à cette situation, le Gouvernement de la République tient à exprimer toute sa compassion et sa solidarité à l’égard des familles des victimes innocentes et entend rassurer tous les citoyens habitant cette partie de la République, de sa ferme détermination à restaurer l’ordre public et à déférer devant les juridictions compétentes, tous les auteurs et complices de ce mouvement insurrectionnel.

Il convient de souligner que cette milice recrute et utilise des enfants soldats, en violation flagrante des droits de l’homme. Ces enfants sont recrutés de gré et/ou de force, pour commettre des atrocités, au fallacieux motif de venger leur chef traditionnel KAMUINA NSAPU.

L’usage excessif de la force mis à charge par la MONUSCO contre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo, ne devrait pas se mesurer au nombre des victimes – que nous déplorons du reste -, mais bien, plus au danger incalculable auquel pourrait aboutir ce genre de comportement, s’il n’était pas maitrisé par les forces de l’ordre.

Par ailleurs, concernant la secte BUNDU DIA KONGO, le Gouvernement de la République prend à témoin l’opinion nationale et internationale, sur les propos incitant à la haine tribale et à la violence, véhiculés par son gourou NE MWANDA NSEMI. Celui-ci monte les communautés congolaises les unes contre les autres, les poussant à s’entretuer au nom d’une certaines spiritualité. Ces propos sont irresponsables, inadmissibles et répréhensibles.

Le Gouvernement de la République ne ménagera aucun effort pour sauvegarder les droits fondamentaux des citoyens, notamment celui de vivre en paix, dans le respect de nos diversités culturelles et religieuses.

Fait à Kinshasa, le 14 février 2017

Marie-Ange MUSHOBEKWA L.

Ministre des Droits Humains
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