*Hier, à l’Udps, à Limete, Jean-Marc Kabund a Kabund est revenu sur tout ce qui paraissait, jusqu’ici, comme des acquis, quant à l’organisation apaisée des obsèques d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba, au Palais du Peuple, à Kinshasa. Tout en remuant dans la douleur, sans nul doute, ravivée, depuis le 1er février 2017, jour de la disparition inattendue de ce grand combattant de la liberté et de la démocratie, le Secrétaire Général de l’Udps exige, pour sa part, des funérailles exemptes de toutes sortes de tapage et de calculs politiciens. Dans une mise au point aux allures d’une épée coupe-gorge, il précise, en effet, que pour l’Udps, les dates du rapatriement et de l’inhumation de Tshisekedi, le Baobab de l’Opposition, ne seront connues que si et seulement si deux préalables majeurs trouvent des réponses adaptées au contexte du moment et, surtout, à la lutte pour laquelle, le Sphinx se sera battu jusqu’au bout, au niveau des discussions directes engagées au Centre Interdiocésain, sous les auspices des Evêques. 


D’abord, selon lui, la fixation du lieu et de la forme de l’enterrement, avec, à l’avant-plan, la concrétisation de l’idée de l’érection d’un mausolée au Centre-ville de Kinshasa où l’âme Etienne Tshisekedi devrait trouver des raisons d’un repos mérité, pour l’éternité. Puis, la prise en charge totale des frais liés aux obsèques, par l’Etat congolais via le futur Gouvernement d’Union Nationale qui, de l’avis de l’Udps, devrait être formé rapidement, conformément aux prescrits de l’Accord du 31 décembre 2016 et en vertu du chronogramme fixant la présidentielle couplée aux législatives nationales et provinciales, vers fin décembre 2017.


Apparemment, c’est à prendre ou à laisser. L’Udps, après des laborieuses tractations, revient sur propres ses pas. Il ne reconnaît ni la commission instituée autour de Ramazani Shadary, ni la délégation tripartite chargée, justement, de se rendre en Belgique, pour des formalités d’usage en vue du rapatriement de la dépouille mortelle de Tshisekedi wa Mulumba. Le dispositif arrêté ainsi que la série de mesures convenues à ce niveau-là, sont loin de rencontrer les préoccupations qui ont été dévoilées hier, à Limete. L’affaire du Palais du Peuple est, elle-même aussi, au regard des accents de cette mise au point, une matière restant encore à finaliser, lorsqu’on aura, évidemment, fini de réunir tous les préalables posés.


Concrètement, Jean-Marc Kabund a Kabund, le Secrétaire Général de l’Udps, révèle, plutôt, une autre lecture des efforts du gouvernement actuel et, même, de l’instruction du Président de la République, Joseph Kabila Kabange, pour l’organisation des obsèques du Patriarche Etienne Tshisekedi wa Mulumba, surpris par la mort, le 1er février 2017, à la Clinique Sainte Elisabeth à Bruxelles, en Belgique.


L’implication personnelle de Mgr Gérard Mulumba, Evêque de Mweka et qui, en même temps, est le petit frère propre de Tshisekedi ne semble pas placer Kabund dans l’obligation d’abdiquer. Il a même dit qu’il agissait ainsi sous une forte pression de sa ‘’base’’.

Que faire ?

Ces déclarations tonitruantes, loin s’en faut, sont à prendre au sérieux. Ceci veut-il dire qu’au-delà de Gérard Mulumba, les autorités congolaises ne doivent pas aller vite en besogne ? Oui. Et, d’ailleurs, les discussions devraient aussi se poursuivre à Bruxelles où se trouve Félix Tshisekedi, le très virtuel Dauphin de son père, Etienne. Il y a, certes, un dénominateur commun au niveau de la prise en charge. L’Udps parle et engage l’Etat. Mais, il insiste sur le prochain gouvernement d’union nationale issu des discussions directes. Autrement dit, la condition majeure qui, curieusement, revient sur toutes les lèvres à Limete, c’est l’application immédiate et sans failles, de l’Accord de la Saint Sylvestre, avant le rapatriement du corps de ‘’Ya Tshitshi’’.

Où est la CENCO ?

Jean-Marie Bomengola, le Chargé de la Communication sociale de l’Udps, interrogé par des médias interposés, a affirmé, hier, qu’il n’avait aucune date en tête sur la date de la reprise des discussions directes entre la Majorité et le Rassemblement, dans le format réduit qui a travaillé, depuis le 8 décembre 2016, pour sortir le pays du bourbier aux abords du 19 décembre.


Toutefois, il a rassuré que les choses ne sauraient tirer indéfiniment en longueur. Et qu’il fallait attendre le retour à Kinshasa de Mgr Marcel Utembi, le dernier des Evêques, partis en mission à Genève en Suisse, pour se faire une idée de ce que pourrait être la suite de ces discussions ou polémiques directes. Quoi qu’il en soit, deux points clés bloquaient la machine, lors de la suspension de ces travaux. Le mode de désignation du Premier Ministre et le rôle de la CENCO durant la transition. Toutes choses restant égales par ailleurs, une fois que les options définitives sont dégagées, si l’unité et la cohésion demeurent, il va de soi que la transition démarre, sans atermoiements, ni le moindre titillement. Tout dépend, donc, de la volonté politique des uns et des autres.
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