La fameuse question, bien qu’elle semble précocement posée, du moins, des avis des uns et des autres, divise, cependant, la Conférence Episcopale Nationale du Congo, la Majorité Présidentielle et le Rassemblement des Forces Politiques et Sociales Acquises au Changement. Hier, sur Top Congo, l’on a entendu Abbé Nshole, le Secrétaire Général Intérimaire de la Cenco, affirmer que ce serait le futur président du Conseil des Sages du Rassemblement qui succèdera à Etienne Tshisekedi wa Mulumba. Ce, à la lumière des dispositions de l’Accord qui disent que ce poste revient au président du Rassemblement. Par contre, ce n’est pas la même lecture que se fait Lambert Mende qui estime que cette question fera objet d’un débat aux discussions directes. Car, Etienne Tshisekedi a été désigné à ce poste de façon intuita personae. Il a, tout de même, invité les prélats catholiques à demeurer neutres et plus sobres dans leur mission de bons offices. Au Rassemblement, par contre, Jean-Bertrand Ewanga a appelé la MP à respecter les dispositions de l’accord. «Il n’y a plus de majorité dans ce pays. Et les personnes qui sont autour du Président Kabila n’ont pas de leçons à nous donner… », a-t-il indiqué.

Toutes ces divergences se déroulent au moment où la date précise de la reprise des discussions n’est toujours pas connue. Autrement dit, à l’allure où vont les choses, on s’aperçoit que ça dépendra de quelques conditionnalités. Il s’agit, aux yeux des observateurs, du retour de Mgr Marcel Utembi, Président de la Cenco, de l’enterrement de la dépouille mortelle du lider maximo ainsi que de l’institution du gouvernement d’Union Nationale qu’exige l’Udps.

A la reprise évidente des négociations, l’objet du jour sera également consacré à la place de la Cenco au sein du CNSA. L’opinion se souviendra que c’est par-là que les négociateurs se sont arrêtés. Les vues divergeaient dans tous les sens. La MP ne soutenait pas cette hypothèse. Tandis que le Rassemblement et le Front pour le Respect de la Constitution s’en tenaient mordicus au respect de l’Accord du 31 décembre 2016. L’autre point, ce serait le mode de désignation du Premier ministre. A cette question, les protagonistes avaient passé toute une nuit blanche au Centre Interdiocésain mais, sans issue favorable. Alors que la MP voulait que le Rassemblement propose un panel de noms parmi lesquels le Président Kabila devait, lui-même, nommer un d’entre eux. C’était sous ce débat autour des concepts (désigner et proposer) que le président de l’Udps s’était rendu en Belgique à bord d’un avion médicalisé, le mardi 24 janvier 2017.

En même temps, à Kinshasa, chacun pensait les choses à sa manière. Une brochette de quidams se demandait si le Président Kabila ne pourrait-il pas surprendre la classe politique, en nommant Félix Tshisekedi Tshilombo comme Premier ministre. La chose paraissait utopique d’après un camp politique, à citer la MP.

Le corps de Ya Tshitshi traîne à Bruxelles

A dire vrai, les partisans et tous les congolais, en général, s’impatientent du rapatriement de «Ya Tshitshi» dans la terre de ses ancêtres. Fort dommage, le cadavre de l’homme de 84 ans qui a succombé des suites d’une embolie pulmonaire à l’Hôpital Sainte Elisabeth du Royaume de Belgique divise intensément le gouvernement et ses lieutenants. On se demande si le gouvernement se déserterait si jamais l’Udps ne changeait pas son positionnement.

L’Udps pose deux préalables majeurs sur ce point : le lieu et la forme de l’enterrement, en prenant en compte la demande d’érection du mausolée. Et, la mise en place d’un gouvernement autre que celui de Badibanga qui prendra en charge tous les frais liés à l’enterrement.

Zoom sur le CNSA

Parmi ses prérogatives, le Conseil National de Suivi de l’Accord avait également pour mission, de réaliser des évaluations régulières avec la CENI et le gouvernement sur le processus électoral. Il devait être composé de 28 membres, y compris la CENCO. Sa mission est d’assurer le suivi du chronogramme de mise en œuvre de l’Accord, communiquer régulièrement sur l’état d’avancement de la mise en œuvre de l’accord. Formuler des recommandations respectivement, au Parlement, au gouvernement et à la CENI pour la bonne exécution de l’Accord. Il devait comprendre un président et trois Vice-Présidents, un Rapporteur et un Questeur.
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