L’annonce de la mort du Président du Rassop, sonne le glas d’un espoir ! Dans les états-majors des principaux partis de l’opposition c’est la consternation, le baobab est tombé. Le vieux sage s’est éteint ! Depuis hier soir, les réunions se multiplient. Les déclarations aussi ! Sur les réseaux sociaux, c’est la désolation. Les congolais tant de la diaspora que de l’intérieur ne taisent leurs émotions. Dans les grandes capitales européennes la diaspora s’agite et cogite, à Kinshasa la tâche n’est pas très aisée…on réprimande ! Gaz lacrymogènes et coups de matraque ont suffi jusque-là à contenir l’euphorie des « combattants » Kinois. A l’Udps, à défaut de disposer de sa convention démocratique et de sa commission électorale permanente, le Secrétaire général du parti (un fidèle combattant) assume l’intérim (ad vitam ?). Au Rassop le ciel est gris. Un orage s’annonce. Qui pour succéder au président du comité des sages de cette plateforme ?
Après deux jours de concertation, les responsables des partis de l’opposition congolaise réunis en juin 2016 à Genval autour et à l’initiative de Tshisekedi s’étaient accordés à unir leurs forces au sein du « Rassemblement » pour faire aboutir la lutte du peuple congolais au service de l’alternance et de l’État de droit. A cet effet, un comité des sages dirigé par Tshisekedi et composés des leaders des partis présents lors de ces assises a été chargé, avec l’aide d’un organe plus technique, de coordonner l’action de l’opposition. La mort du « Sphinx » de Limété crée le vide au sein de cette structure et dans toute l’opposition. Un vide certainement difficile à combler car bien qu’il ait lutté toute sa vie pour la démocratie et l’alternance au pouvoir, Tshisekedi n’a aucunement balisé le chemin pour sa succession. Tout au long de son combat au sein de l’Udps (dont il participe à la fondation en 1982), le lider maximo est resté persuadé que la démocratisation de la RD Congo ne devrait passer que par lui. Autour de lui s’enchaîneront alors défection et départ. Dans son parti, resté orphelin, la succession s’annonce rude. Les tendances convergent autour de deux prétendants au trône, en l’occurrence Valentin Mubake et Felix Tshisekedi. Au Rassop, les ambitions sont encore plus oscillées. Amputé de son membre rassembleur, ceux-ci devront faire face à un Front pour le respect de la constitution (FRC) qui cherche à s’imposer et à un Vital Kamhere incontrôlable.

Mais le fait est que jusque-là la balance ne semble pencher ni dans un sens ni dans l’autre. L’heure est à la dissipation du choc et à la prise de conscience d’un avenir incertain pour l’union des partis de l’opposition. Tshisekedi absent, tout est certainement à revoir : solide union de l’opposition, primature accordée à l’Udps dans le cadre des arrangements particuliers non encore signés… Surtout que les données sur terrain semblent indiquer que le contrepoids sera difficile face une majorité présidentielle boulimique et absorbante.
Alea jacta est !

Berckmans Kitumu
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