Oui, le Président de la République s’aligne derrière la position de ses délégués aux pourparlers du Centre Interdiocésain. Hier, lundi 20 février 2017, aux prises avec les princes de l’Eglise Catholique, Joseph Kabila a soutenu attendre une liste de candidats du futur président du Conseil des Sages avant la constitution du prochain Gouvernement de transition. « Nous lui avons remis l’Accord signé et le draft de l’arrangement particulier. Il a considéré que 95% sont faits et qu’ainsi, il ne reste que 5% ; il veut qu’on aille vite de l’avant pour ne pas donner de prétexte à la non tenue des élections. Pour le reste, il pense que si le Rassemblement trouve un président du conseil des sages, celui-là lui présentera une liste de premiers ministres», a déclaré Donatien Nshole, premier secrétaire général adjoint de la Conférence Episcopale Nationale du Congo, au sortir de l’audience. Jusque-là, le Rassemblement, l’Udps précisément, les politiques ne jurent que par un seul nom : Félix Tshisekedi. Vont-ils recadrer les choses pour présenter un panel afin de ne pas bloquer la machine ? Possible mais pas certains. Si aucun des deux camps ne cède, il appert que les discussions directes se dirigent vers la rupture.

"L'avant-Tshisekedi égal l'après-Tshisekedi. On ne présentera qu'un nom, il faut se souvenir de qui est responsable de la crise", lance déjà Jean-Marc Kabund A Kabund, Secrétaire Général de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social, parti politique cher au lider maximo et duquel devra sortir le futur locataire de la Primature. ‘’ Nous n’avons nullement l’intention de tirer les choses en longueur. Nous ne faisons que respecter les prescrits de l’accord. Le point 3 est clair. Le Rassemblement devrait présenter un premier ministre à Monsieur Kabila. D’où vient cette histoire de liste ? Ou ils veulent appliquer l’accord ou ils ne veulent pas l’appliquer. C’est simple. L’histoire du nouveau président du conseil des sages du Rassemblement ne concerne pas Monsieur Kabila ‘’, a, d’un ton sec, assuré le SG de l’Udps rapporte une consœur.

La MP se défend

La mouvance reste convaincue de la pertinence de son exigence. Ses délégués au dialogue note même avoir fait plusieurs concessions en baissant successivement le nombre de candidats exigés pour la Primature. ‘’Je ne sais pas quelle disposition de l’Accord prévoit que le Rassemblement présente un seul nom. L’Accord dit qu’un Premier ministre est présenté par cette plateforme et que les dispositions pratiques sont prévues dans l’Arrangement particulier conformément à l’article 78 de la constitution. Si l’on suit à la lettre l’article 78, le Président de la République nomme le Premier ministre au sein d’une majorité parlementaire, qui va s’élargir avec la venue du Rassemblement. Je ne vois pas du tout la vérité dans ce qu’ils disent. C’est tout simplement chercher à créer le conflit ‘’, martèle Lambert Mende Omalanga au cours d’une interview accordée à actualite.cd.

Responsabilités politiques

Des voix s’élèvent pour demander au Rassemblement et à la MP de se dépasser pour éviter au pays la résurgence d’une crise qui pourrait être pire que celle de fin 2016. Le temps qui passe ne peut être récupéré et, deux mois ont sont déjà passés sur le chronogramme initialement tracé afin d’organiser les élections au plus tard fin 2017. Des observateurs jugent que le Rassemblement en prenant au mot la Mouvance pourrait faire avancer la machine du dialogue en désignant deux autres personnes en plus du plébiscité Félix Tshisekedi. Car, soutiennent-ils, cette plateforme doit savoir que chaque minute qui part en fumée est un gain pour les institutions en place. Et, par voie de conséquence, un retard pour la tenue des élections censées apporter l’alternance qu’ils recherchent.
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