Les 32 délégués du pouvoir et de l’opposition aux discussions directes de la CENCO sont attendus, aujourd’hui, dans l’après-midi, aux alentours de 16 heures, au Centre Interdiocésain. Ils doivent, au plus vite, vider les divergences autour de la nomination du Premier Ministre, du rôle de l’Episcopat pendant la transition et de la mise sur pied du Conseil National de Suivi de l’Accord et du Processus électoral.

Après plusieurs semaines de blocage, l’Accord politique du 31 décembre 2016 est sur le point d’être réactivé. Le Secrétaire général de la CENCO, l’Abbé Donatien N’shole, a officiellement annoncé que les travaux de finalisation de l’Arrangement Particulier reprennent ce jeudi 16 mars 2017. Apparemment, plus rien ne s’oppose à la reprise des discussions directes. Mercredi 15 mars, en fin de matinée, le Président de l’Assemblée nationale, qui se trouve être le Secrétaire général de la Majorité Présidentielle, a, dans son discours d’ouverture de la session parlementaire de mars, demandé à la CENCO de convoquer les parties prenantes pour conclure les discussions et signer l’Arrangement Particulier en vue de la mise en œuvre de l’Accord de la Saint-Sylvestre.

Le Parlement s’en mêle

Aubin Minaku ne s’est pas étendu sur la question. Son collègue du Sénat, Léon Kengo, a su trouver des mots pour vanter les mérites de cet Accord dont il attend l’application. Un Accord, dit-il, qui a apporté l’apaisement des esprits, à la veille de la date du 19 décembre 2016. Il a énuméré les principaux acquis de l’Accord du 31 décembre, entre autres, l’engagement renouvelé des politiciens à ne procéder ni à la révision ni au changement de la Constitution, y compris par le recours au référendum ; l’organisation en une seule séquence, et ce au plus tard le 31 décembre 2017, de l’élection présidentielle ainsi que des élections législatives nationales et provinciales, sous réserve du pouvoir d’appréciation laissé au Conseil National de Suivi, au Gouvernement et à la CENI. Léon Kengo considère le maintien en fonction du Président Kabila jusqu’à l’installation effective du nouveau Président élu et l’engagement renouvelé de celui-ci à ne pas briguer un troisième mandat conformément à la Constitution comme un acquis important. L’Accord du 31 décembre a aussi eu pour mérite le maintien en fonction de toutes les autres institutions à mandat électif (Sénat, Assemblée nationale, Assemblées provinciales, Gouverneurs et Vice-Gouverneurs de province). Ila également évoqué la gestion inclusive des affaires publiques au niveau de l’Exécutif national en vue d’assurer l’équilibre institutionnel et de garantir à tous un traitement égal durant tout le processus électoral, ce principe se traduisant notamment par la participation de toutes les parties prenantes au Gouvernement national. La nomination du Premier ministre par le Président de la République sur présentation de celui-ci par le Rassemblement. A cela, il faut ajouter la refonte totale du fichier électoral et l’évaluation, au moins une fois tous les deux mois, de l’opération d’enrôlement des électeurs ; la redynamisation des structures de la CENI et le remplacement éventuel de ses membres, sur demande expresse de chaque composante y représentée ; la désignation de nouveaux membres du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication ; la sécurisation optimale du processus électoral ; la fixation de la période préélectorale et électorale à 12 mois à dater de la signature de l’Accord.

Pour le Président du Sénat, cet Accord, obtenu après plusieurs tractations et concessions, doit être respecté et appliqué de bonne foi, en ce compris son Arrangement Particulier, afin de respecter les échéances électorales.

La rentrée parlementaire a coïncidé avec la diffusion, par la CENCO, de la copie de l’Accord politique global et inclusif du Centre Interdiocésain de Kinshasa.

L’ONU prend des dispositions

Pratiquement au même moment, le rapport du Secrétaire général de l’ONU au Conseil de Sécurité sur la situation en RDC a été rendu public. Dans ses observations, Antonio Guterres mentionne que l’Accord de la Saint-Sylvestre offre une voie viable vers la tenue d’élections pacifiques, crédibles et ouvertes à tous, qui permettra au pays d’avancer vers un avenir plus stable, où les soldats de la paix ne seront plus nécessaires. Il conclut que l’année 2017 sera décisive pour la RDC. La présence de la Monusco dans le pays, dit-il, demeure donc essentielle pour aider à maintenir le processus politique sur les rails, préserver les acquis et renforcer les perspectives de stabilité dans le pays.
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