*La Majorité Présidentielle a donné sa position sur la reprise des discussions directes, jeudi 16 mars 2017, au Centre Interdiocésain. Dans un communiqué remis à la presse, la Majorité Présidentielle disqualifie toutes les ailes du Rassemblement. Ni Félix Tshisekedi, ni Joseph Olenghankoy, encore moins Patrick Mayombe. Aussi longtemps que l’unité absolue ne sera pas retrouvée au sein Rassemblement, les discussions au Centre Interdiocésain, sous les auspices de la CENCO, n’évolueront pas. Par conséquent, il sera difficile pour le Président Kabila de nommer un Premier Ministre et l’Accord de la Saint-Sylvestre ne sera toujours pas d’application. Alors, la Majorité Présidentielle demandera au Chef de l’Etat de tirer les conséquences de l’enlisement des discussions sur l’Arrangement Particulier. Autrement dit, le sort de la mission de bons offices de la CENCO sera scellé. Si une telle décision devait être prise, la Majorité Présidentielle la soutiendrait fermement.

C’est l’essentiel que l’on puisse retenir du point de presse animé, vendredi 17 mars, par André-Alain Atundu, le Porte-parole de la Majorité Présidentielle. Il rejette toute la responsabilité de l’échec, désormais prévisible, des échanges du Centre Interdiocésain sur le Rassemblement. Depuis la reprise des discussions directes, il y a deux jours, de nouveaux obstacles se sont ajoutés aux anciens points de blocage. Il n’est plus seulement question du mode de désignation du Premier Ministre. La Majorité Présidentielle maintenant avec force sa conditionnalité d’une liste de trois candidats. La nouveauté, c’est que la famille politique du Chef de l’Etat estime qu’il n’y a plus d’interlocuteur valable pour présenter la fameuse liste de candidats. Même si le Rassemblement pourrait retrouver tous ses cadres, on voit mal comment, la question du Président du Conseil National de Suivi de l’Accord (CNSA) se posera avec acuité. Parce que, au cours de son point de presse, le Porte-parole de la Majorité Présidentielle a déclaré que le poste du Président du CNSA devrait faire l’objet d’une renégociation, après la mort d’Etienne Tshisekedi. Au fait, la Majorité Présidentielle a besoin d’une personnalité consensuelle qui soit capable de répondre aux exigences de toutes les parties. A rediscuter, également, la durée de la Transition. La Majorité Présidentielle voudrait que le décompte débute à partir de la mise en œuvre de l’Accord. Des ministères dits de souveraineté devraient, selon Atundu, revenir tous à la famille politique du Chef de l’Etat. Par ministères de souveraineté, on entend la Défense, l’Intérieur, la Justice et les Affaires Etrangères.

La position de la Majorité Présidentielle sera-t-elle acceptée par les autres parties prenantes ? A défaut d’être acceptées par les composantes en discussion au Centre Interdiocésain, les nouvelles exigences de la Majorité Présidentielle ont de quoi plomber les travaux. Mais, la CENCO a une interprétation des faits. Le Secrétaire général de la CENCO, l’Abbé Donatien N’Shole, a déclaré que le problème de leadership au sein du Rassemblement ne se pose pas. Le duo Félix Tshisekedi et Pierre Lumbi est le seul qui représente valablement le Rassemblement. Les autres, qui contestent ce nouveau leadership, n’ont qu’à se rallier. Selon la CENCO, Félix Tshisekedi a toujours été le Chef de la Délégation du Rassemblement aux négociations du Centre Interdiocésain, même du vivant d’Etienne Tshisekedi. Qui plus est, Félix Tshisekedi et Pierre Lumbi, respectivement Président du Rassemblement et Président du Conseil de Sages, ont été les premiers à être désignés et à déposer à la CENCO le PV y relatif. Pour la CENCO, donc, les dissensions au Rassemblement n’impactent en rien sur les discussions directes, en ce que le format retenu est celui du départ, c’est-à-dire 12 candidats. Jusqu’ici, aucun délégué n’a été écarté pour une raison ou une autre. Afin que nul n’ignore, la CENCO a pris la décision de rendre public, pour la première fois, l’Accord du 31 décembre 2016, tel qu’il a été signé par tous les délégués. Peut-être pour permettre au peuple de comparer les exigences des politiciens au contenu réel dudit Accord, et de se faire une idée à ce sujet. Mgr Marcel Utembi, le Président de la CENCO, dans son allocution de reprise des travaux de bouclage de l’Arrangement Particulier, a insisté sur le fait que les Discussions directes étaient le seul cadre approprié pour résoudre la crise née de la non-organisation des élections dans les délais en 2016 et de l’instauration de la transition non prévue.
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