Les premières têtes tombent peut-être dans l’affaire de la vidéo du massacre au Kassaï centrale qui avait provoqué l’indignation et la colère en RDC et au-delà. Après l’appel à témoins, les autorités congolaises ont procédé à l’arrestation de sept soldats soupçonnés d’être liés à cette affaire. Des arrestations qui interviennent sur fonds de sanglants affrontements entre les forces de sécurité et les miliciens de Kamwina Nsapu.
Le « montage grossier » a peut-être laissé la place à une triste réalité, celle de la bavure d'une armée en proie aux attaques d'une milice dans le Kassaï central. La justice militaire congolaise a annoncé, l'arrestation des premiers suspects dans le scandale de la vidéo du massacre au Kassaï central.

Sept officiers et sous-officiers accusés de multiples exactions
En tout, ce sont sept soldats, des officiers et des sous-officiers, qui ont été interpellés sur des accusations de crimes de guerre dans le cadre de l'enquête ouverte par le gouvernement suite au scandale provoqué par la diffusion à la mi-février sur les réseaux d'une séquence vidéo de moins de 8 minutes dans laquelle des hommes en uniformes de l'armée congolaise exécutaient froidement des civils au mieux armés de bâtons.

Sous la pression de la communauté internationale Kinshasa s'était résolue à ouvrir une enquête et lancé un appel à témoins. Il semble que l'enquête est en bonne voie de révéler la réalité de cette vidéo qui était devenue virale sur la toile.

« Nous avons mis la main sur sept suspects, tous éléments des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), qui sont actuellement en détention », a déclaré lors d'une conférence de presse le général-major Joseph Ponde, auditeur général des FARDC.
La liste des chefs d'accusation est longue comme un roman de Balzac : « crimes de guerre par meurtre, crimes de guerre par mutilation, crimes de guerre par traitements cruels inhumains et dégradants et refus de dénonciation d'une infraction commise par des justiciables de juridictions militaires », a listé l'auditeur général.

Une situation qui s'empire dans la région du Kassaï
Ce dernier confirme avoir saisi la Monusco, la mission onusienne au Congo pour une exploitation des indices numériques (analyse vidéo, relevés télphoniques) ainsi que l'exhumation des cadavres dans le village de Mwanza-Lomba au Kassaï central où s'est déroulé l'incident.

L'arrestation intervient alors que la Monusco a tiré la sonnette d'alarme sur la situation au Kassaï central. Cette région est entrée en rébellion avec le pouvoir central depuis la mort en août 2016 de Kamwina Nsapu, chef coutumier de la région dont les milices mènent des attaques régulières sur les positions de l'armée.

Dans un communiqué diffusé ce samedi 18 mars, la Monusco dénonce les « attaques des miliciens de Kamwina Nsapu contre les institutions et symboles étatiques, mais également par l'utilisation disproportionnée de la force par les forces de défense et sécurité, notamment en ciblant des civils, dont des femmes et des enfants ».
Depuis septembre 2016, après la mort du chef coutumier, plus de 400 personnes ont trouvé la mort dans cette région où deux experts de l'ONU, un Américain et une Suédoise ainsi que 4 de leurs traducteurs ont été enlevés. La situation évolue de mal en pire!
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