Le Premier ministre, Samy Badibanga a regagné Kinshasa dimanche en provenance de Mbabane, capitale du royaume de Swaziland où il a représenté le Chef de l’Etat, Joseph Kabila au Sommet extraordinaire de la SADC qui s’est tenu du 17 au 18 mars 2017 au centre des conférences Mandluvo Grand Hall du Palais royal de Lozitha.

Consacré à l’industrialisation des pays de la SADC, le sommet a reçu le rapport du Groupe de travail ministériel sur l’intégration économique régionale et a approuvé le Plan d’action chiffré pour la Stratégie et la Feuille de route de la SADC pour l’industrialisation 2015-2063.

Le sommet a examiné également la question de l’invasion des chenilles légionnaires d’automne dans la région de la SADC, qui ont dévasté de nombreuses cultures, notamment dans la province congolaise du Haut-Katanga. A ce sujet, le sommet a convenu d’améliorer les efforts en matière de coordination et de collaboration en vue de promouvoir l’adoption d’une approche harmonisée de lutte contre ces insectes et de mobiliser les ressources nécessaires à cet effet.

Concernant la situation politique en RDC, le sommet a pris acte du renouvellement des efforts de médiation entreprise par la CENCO, avant de saluer cette dernière pour son travail. Le sommet a aussi félicité le Président de la République Joseph Kabila Kabange, le Premier ministre Samy Badibanga et tout son gouvernement, la CENCO, les partis politiques et toutes les parties prenantes pour les efforts continus déployés pour rélever les défis politiques et sécuritaires en RDC. Le Premier ministre congolais a expliqué aux dirigeants de la région les efforts entrepris par son gouvernement afin d’organiser les élections, seule voie indiquée en vue de restaurer la légitimité prévue par la Constitution.

A ce sujet, il a soutenu que son gouvernement pourvoit la CENI en moyens pour lui permettre de réaliser son objectif. En marge de ce sommet, le Premier ministre Samy Badibanga a été reçu par Sa Majesté Mswati III, Roi du Swaziland dans un tête-à-tête au Palais royal de Lozitha dont le contenu n’a pas été révélé à la presse.

Il sied de rappeler que c’est à Mbabane, en août 2016, lors du 36ème sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la SADC, les Etats membres avaient entériné l’accord technique marquant la reprise de la coopération entre les FARDC (forces armées de la République démocratique du Congo) et la MONUSCO( Mission des Nations unies pour la stabilisation du Congo).

Le Sommet des Chefs d’Etats et de gouvernement est la plus importante de 9 Institutions principales de la SADC. Les autres institutions sont le Sommet de la Troïka de l’organe sur la politique de défense et de sécurité, le Tribunal de la SADC, le Conseil des ministres, les comités ministériels, le Comité permanent de hauts fonctionnaires du Secrétariat de la SADC, les Comités nationaux et le Forum parlementaire.

La SADC vise le développement, la croissance économique durable, la coopération et l’intégration régionale, la promotion des valeurs communes de démocratie, le respect de l’Etat de droit, de la paix et de la sécurité de sorte que la région puisse devenir un acteur compétitif et efficace dans les relations internationales et l’économie mondiale.

La RDC a adhéré à la SADC le 8 septembre 1997, soit 17 ans après sa création, à Lusaka en Zambie, par neuf Etats de l’Afrique australe à savoir, Angola, Botswana, Lesotho, Malawi, Mozambique, Swaziland, Tanzanie et Zimbabwe.

La communauté compte à ce jour 15 pays membres après l’adhésion de la Namibie, de l’Afrique Sud, de l’Ile Maurice, de la RDC, du Madagascar et des Seychelles. Le pays de Kabila a ratifié en septembre 2009 l’accord sur la zone de libre-échange de la zone SADC en attendant son adhésion effective encore en étude. Par ailleurs, la RDC a adhéré à la zone de libre-échange de la COMESA, Marché commun de l’Afrique orientale et australe.

En septembre 2009, la RDC avait organisé à Kinshasa, le 29 ème sommet de la SADC. La présidence de la communauté était alors assumée par Joseph Kabila. Les implications de la crise économique sur la région, l’évolution politique, militaire et les questions liées à la sécurité, au commerce, aux industries, aux finances et aux investissements de même que les problèmes relatifs aux infrastructures, à l’alimentation, à l’agriculture, à la conservation de la nature, au changement climatique ont été examinés à cette occasion.

Les participants n’ont omis d’évoquer les stratégies régionales de lutte contre le VIH et autres maladies endémiques lors du sommet de Kinshasa. « La RDC est appelée à jouer un rôle moteur dans les domaines de l’énergie et de la sécurité alimentaire dans l’espace SADC, a soutenu le secrétaire exécutif de la SADC, le Dr Tomaz Augusto Salomao ».

Sur le plan de l’environnement et de changement climatique, les Etats membres de la SADC ont, proposé que le « Centre régional du climat » soit établi en RDC. Après la zone de libre-échange lancée 2008, la SADC a programmé la mise en place de l’Union douanière, du Marché commun, de l’Union monétaire puis de la monnaie unique.
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