L’auditeur général des Forces armées de la RDC (FARDC), le général-major Joseph Ponde Isambwa, a annoncé vendredi, au cours d’un point de presse à Kinshasa, l’arrestation de deux suspects, un troisième s’étant échappé, impliqués dans le meurtre des deux experts de l’ONU et de leur interprète congolais dans les zones troublées du Kasaï Central.

Ces deux suspects, a révélé l’auditeur général des FARDC, ont été interpellés dans les localités de Mbaya et de Tshebwe, à Bukonde, un village situé à 100 km de Kananga, suite aux investigations menées conjointement par la Justice militaire et le Commandement régional de l’armée et de la police.

L’un d’eux s’est échappé avec la complicité des quatre policiers commis à leur garde alors que se préparaient leur transfert dans la ville de Kananga. Les quatre policiers de même que les deux suspects aux arrêts sont actuellement auditionnés par la justice militaire à Kananga.

Au sujet des exactions commises à l’endroit de la population, le général-major Ponde a lancé un appel à toute personne qui détient des informations sur ces actes de barbarie d’en informer la justice militaire qui a mis en place, dans la ville de Kananga, deux hauts magistrats militaires pour mener des enquêtes à ce sujet.

Il a, dans le même contexte, annoncé l’interpellation d’un chef coutumier de Bena Tshikasu, qui est auditionné à Mbuji-Mayi au sujet de prétendues fosses communes découvertes derrière sa maison. L’auditeur général a indiqué que son interpellation fait partie des enquêtes menées sur l’implication des éléments des FARDC arrêtés à propos de ces charniers. Les provinces du Kasaï font face à une violence meurtrière depuis plusieurs mois et des dégâts, rappelle-t-on.

Dans un communiqué rendu public par le service de la presse présidentielle, le Chef de l’Etat, Joseph Kabila a instruit le ministre d’Etat à la Justice et garde des sceaux Alexis Thambwe Mwamba de prendre urgemment des dispositions relevant de sa charge pour que les parquets et auditorats compétents puissent ouvrir des enquêtes là où ce n’est pas encore le cas afin que la justice soit rendue aux victimes des atrocités créées par ces miliciens.

Le ministre d’Etat à la justice a été également instruit de faire accélérer les enquêtes en cours pour que dans les meilleurs délais la justice soit rendue dans les contrées où les miliciens opèrent sous le label de «Kamuina Nsapu», semant la désolation, la terreur et la mort.

Le Président de la République avait, dans son discours devant les deux chambres du Parlement réunies en Congrès, exprimé sa détermination de rétablir l’autorité de l’Etat dans cette partie du pays par tous les moyens légaux possibles, soulignant que les crimes commis par les miliciens sur les paisibles citoyens, les agents de l’ordre et ceux des Nations unies ne resteront pas impunis.

Leurs auteurs, qui font l’objet des enquêtes judiciaires, devront être sanctionnés conformément à la loi. Il avait, dans ce contexte, signé des ordonnances mettant en place un secteur opérationnel dans le Grand Kasaï.
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