Sans le moindre appel à la mobilisation ni le moindre franc pour le déplacement et les rafraichissements, des personnes de tous les âges résidant dans les ex-districts de la Tshangu et Mont Amba (Masina, Kimbanseke, NDjili, Matete, Limete), estimées à plusieurs milliers, se sont transportées précipitamment vers le boulevard Lumumba, hier lundi
17 avril 2017en début d’après-midi, pour acclamer et voir de près Félix Tshisekedi, nouveau président du Rassemblement des Forces Politiques et Sociales Acquises au Changement. L’effet de contagion était tel que dès la sortie de l’aéroport international de ND’jili, le
cortège de ce jeune acteur politique a été pris en chasse par une foule en liesse, au point qu’à partir de Mikondo, il a dû sortir de sa jeep pour voyager debout jusqu’à Limete, ce qui lui a coûté près de trois heures de route.

En dépit de multiples barrières dressées par des escadrons de la police déployés pour la circonstance, la foule ne faisait que grossir, envahissant finalement les deux bandes du boulevard Lumumba et provoquant un interminable bouchon sur plus d’une dizaine de
kilomètres. Félix Tshisekedi ne cessait de répondre aux salutations et aux messages de soutien des milliers d’anonymes mêlés aux combattants de son parti, l’UDPS, à ceux d’autres membres partis membres du Rassemblement, sortis de manière spontanée pour se placer sur son parcours.

Le retour de Félix Tshisekedi à Kinshasa, après une semaine d’absence de la capitale et du pays, s’est transformé en un véritable carnaval,
lequel a rappelé aux nostalgiques les « pleins » historiques de son
père, Etienne Tshisekedi.
L’accueil triomphal qu’il vient de recevoir des compatriotes de
Tshangu et Mont-Amba est perçu par les analystes politiques comme un
message fort envoyé en direction non seulement du pouvoir en place
mais d’une partie des décideurs africains tentés de cautionner la non
application intégrale de l’Accord du 31 décembre 2017. Les marques de
sympathies exprimées à Félix Tshisekedi et à ses pairs du
Rassemblement devraient se lire comme un signal fort contre le «
glissement » dans lequel s’est lancé la Majorité présidentielle depuis
le blocage de l’Arrangement particulier, au sortir des négociations du
Centre Interdiocésain.
Le plébiscite populaire du fils d’Etienne Tshisekedi devrait
interpeller tous ceux qui cherchent à brouiller les cartes pour
empêcher le peuple congolais d’aller aux urnes à la fin de l’année en
cours.

En tous cas, celui que l’on présenté comme ayant abandonné sa « base
» avant la marche de colère du lundi 10 avril 2017 contre le blocage
de l’Accord de la Saint Sylvestre est rentré à Kinshasa par la grande
porte, plus que jamais réconforté d’être l’incontournable héritier
politique de son père et le principal catalyseur de la lutte pour le
changement de gouvernance au sommet de l’Etat. Point n’est besoin de
souligner que c’est le désaveu public de Joseph Olenghankoy et de tous
ceux qui le soutiennent dans son combat d’arrière-garde pour faire
retarder la transition et le processus électoral. Il s’agit aussi d’un
rappel au pouvoir en place que le Congo profond continue d’attendre le
gouvernement d’union nationale à piloter par la véritable
opposition. Kimp
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