*Il est rentré au pays au moment où Bruno Tshibala, nommé Premier Ministre au terme d’une Ordonnance Présidentielle, publiée le 7 avril dernier, s’apprête à former son gouvernement. Félix Tshisekedi va-t-il y entrer ? Est-ce qu’il peut proposer ses membres ? La réponse est, évidemment, à la négative. D’autant plus qu’avant son départ, lorsqu’il prenait l’avion, le dimanche 9 avril, à la veille de la marche pacifique qui s’est muée en journée ville morte, la position de son ‘’Rassemblement’’ était déjà connue. C’est non, non, non…

Visions rivales

La double exigence de la mise en œuvre intégrale et rapide de l’Accord du 31 décembre et de la conformité à la résolution 2348 du Conseil de sécurité, constituait ni plus, ni moins, le passage obligé pour toute éventuelle avancée dans la voie de l’embellie et de la cogestion de la transition. L’arrivée de Bruno Tshibala aux commandes de l’Exécutif National, jugée partiale au Rassemblement de Limete, n’aurait fait qu’exacerber cette contradiction attribuée, à tord ou à raison, au Président Kabila et à la Majorité. Chose que là aussi, les caciques n’acceptent pas. Remuant ciel et terre, la Majorité promet, par contre, son soutien à Tshibala et renvoie la balle de l’échec des discussions directes dans le camp du Rassemblement.

Du coup, l’affaire de la signature ratée de l’Arrangement Particulier, soulevée à maintes fois à l’Udps et au Rassemblement, refait surface. Elle est au bout de toutes les lèvres. A l’Union Africaine et dans la plupart des Officines, cette question reste pendante. Alors qu’à la Majorité, la page est tournée. Il faut y aller autrement, avec Bruno Tshibala jusqu’aux élections, n’en déplaisent aux fauteurs des troubles.

Retour avec fracas

Félix Tshisekedi, de retour à Kinshasa, hier, lundi 17 avril 2017, a eu un accueil délirant. De l’aéroport International de N’djili à Limete, en passant par le trajet du Boulevard Lumumba, des foules en liesse, à l’instar de celles que soulevait, de son vivant, Feu Etienne Tshisekedi, son père, étaient là, pour saluer son passage. Mais, comment capitaliser cette popularité, pour se mettre au service de la nation ? Là, la réponse de Félix Tshisekedi réside dans l’application de l’Accord de la Saint Sylvestre. C’est là où toutes les balises ont été posées par les parties prenantes aux discussions directes, sous l’égide de la CENCO. La feuille de route, l’unique qu’il ait retenu par cœur, c’est celle grêlée dans cet Accord qui, au fait, constituerait, à l’en croire, le testament dans lequel sont consignées les dernières volontés politiques d’Etienne Tshisekedi. Agir autrement, c’est chercher des poux sur la tête d’un chauve. Félix Tshisekedi qui, visiblement, s’est montré plus ferme et plus déterminé, a parlé hier, à sa descente d’avion à Kinshasa et à sa résidence, de la situation dramatique que connaît, actuellement, le pays. Il a épinglé notamment, plusieurs maux qui sont à l’origine de la crise socio-économique et politique qui engage la RD. Congo sur des rails ténébreux de la cacophonie. La meilleure voie, pour s’en sortir, est sans conteste celle du retour au dialogue, pour finaliser ce qui devrait l’être, avant de mettre sur pied les institutions de la transition.
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