* Déjà, des observateurs estiment qu’en principe, la désignation du président de cette structure ne devrait plus prendre beaucoup de temps, comme cela a été le cas avec la formation du Gouvernement.

La nomination d’un nouveau Premier ministre, Bruno Tshibala le 7 avril dernier, et la formation de son Gouvernement mardi 8 mai, voici deux hauts faits notables de l’application effective de l’Accord du 31 décembre 2016 en RD Congo. Reste à présent le choix du président du Conseil national de suivi de l’Accord (CNSA) et la nomination de ce dernier par le Président de la République. Qui occupera donc le très chahuté fauteuil du président du CNSA ? Mystère !

Cependant, dans certains états-majors des partis politiques, on chuchote sur le président national des Forces novatrices pour l’union et la solidarité (FONUS), Joseph Olenghankoy. Selon des analystes, l’homme à la célèbre Punk américaine présenterait beaucoup d’atouts. La première aubaine est son statut de Président du Comité de sages du Rassemblement. Etant donné que le poste de président du CNSA revient expressis verbis au Rassemblement, plus précisément au président de son comité de sages, on peut dès lors, inférer que Joseph Olenghankoy maximise toutes les chances de son côté. A moins que de nouvelles intrigues politiques, viennent modifier le principe acté dans l’Accord de la saint Sylvestre. Celui de confier à la plateforme Rassemblement, la direction du CNSA.
Un second avantage, non des moindres pour « Jeef », est son expérience dans la lutte anti pouvoir. En tout cas, exception faite à certains cadres de l’UDPS, membres du Rassemblement aile Olenghankoy, le président des Fonus a le mérite d’être le plus vieil opposant parmi ses pairs. Du régime de Mobutu à celui de Joseph Kabila, en passant par le pouvoir de feu Laurent-Désiré Kabila, l’alors " Enfant terrible" de l’Opposition est demeuré constant dans l’idéal de sa lutte politique aux côtés de l’historique Opposant feu Etienne Tshisekedi, qu’il avait affectueusement surnommé " Cathédrale de la résistance ".
Fidèle disciple idéologique du défunt sphinx de la très célèbre et symbolique 10ème rue Limete, Joseph Olenghankoy détient de son maître les secrets et même les vertus de la constance dans un combat politique. Après près de trois décennies aux côtés de Tshisekedi, Olenghankoy peut légitimement se réjouir d’avoir beaucoup appris. Grâce à cette expérience, il a la maîtrise de toutes les "conjurations " politiques en interne. A ce titre, il connait le terrain, le jeu et les joueurs.C’est ainsi qu’il a résisté à tous les traquenards des sbires du régime du maréchal Mobutu. Et, plus récemment, il l’a encore été pendant la crise qui a secoué la barque " Rassemblement ", en maintenant la flamme du Rassemblement originel tel que piloté par le trio Tshisekedi-Mwando-Tshibala. Ce dernier étant le seul survivant du Triumvira qui présidait le méga plateforme politique de l’Opposition créée à Genval en Belgique.

GAGNER LE TEMPS
Si la désignation du Premier ministre et la formation d’un nouveau Gouvernement subséquent, constituent l’une des étapes de la mise en application de l’Accord du 31 décembre, les différentes parties prenantes n’ont plus la moindre excuse de ne plus aller jusqu’au bout du processus.
Maintenant que la page des discussions sur le Gouvernement et son animateur a été tournée de plus belle, on ne devrait plus s’atermoyer sur le reste. Et, par rapport au reliquat, la désignation du président du Comité national du suivi de l’Accord paraît le plus essentiel, compte tenu des missions qui lui sont assignées.
Institution d’appui à la démocratie, le CNSA a pour vocation de veiller à l’application de l’Accord du 31 décembre, dans son volet électoral. Partant, on ne devrait plus se tromper d’approche. Si théoriquement, l’Accord prévoit la tenue des élections à la fin de l’année en cours, soit en décembre prochain, alors la classe politique se doit d’appuyer sur l’accélérateur. Le temps n’étant plus en leur faveur, les signataires de l’Accord de la saint Sylvestre et de l’Arrangement particulier y afférent, feraient diligence à reprendre les pourparlers en vue de la désignation rapide du président du Cnsa, à présenter au chef de l’Etat, Joseph Kabila pour nomination. De l’avis de plus d’un analyste, cette dernière séquence ne devrait plus prendre beaucoup de temps, comme cela a été pour la formation du Gouvernement.
Tout bien considéré, le Rassemblement aile Olenghankoy ayant présenté le candidat Premier ministre, accepté par les autres parties prenantes, des observateurs avertis estiment qu’il soit de bon droit, de poursuivre les discussions sur cette même base. Compte tenu de l’impératif du temps, nul ne saurait concéder le moindre atermoiement empreint de manœuvres dilatoires.
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