Nous sommes samedi 17 mai 1997 à l’aube, l’information est tombée comme un couperet, alors que les troupes de Laurent-Désiré Kabila sont aux portes de Kinshasa. Le Général Donatien Mahele Lieko Bokungu est abattu par la Division spéciale présidentielle (DSP) ou le serait plus précisément, à en croire certaines sources, d’une rafale tirée sur ordre du capitaine Kongolu Mobutu, fils du Maréchal déchu, qui venait de quitter précipitamment la veille la capitale, sur conseil du même Général Mahele, Général de brigade, alors Chef d’Etat-Major général des FAZ, se sentant ‘‘pas en mesure d’assurer sa protection’’.

Dans le dernier carré de Mobutu, le conseil est vite perçu comme une trahison, de la part d’un militaire que Mobutu aurait ‘‘crée’’. Des menaces sont même directement et clairement proférées à son endroit. Lors des adieux à l’aéroport de N’djili. « Même toi Donatien », aurait même interrogé la Première dame Bobi Ladawa. Moins de 24 heures après le départ de Mobutu, après que la sentence ait été prise, il restait à trouver un exécuteur. Kongolu, le maniaque des armes, au sang chaud, le dernier des mobutu à avoir traversé le fleuve, vengea son père.

De son exile, « Saddam Hussein » démentira toutefois cette affirmation. Il serait plutôt venu en aide au général congolais. Une thèse appuyée par une large partie des ex-Faz, compliquant un peu plus l’établissement de la vérité dans la tragique mort de Mahele.Toujours est-il que face au plan macabre de la DSP de contrecarrer les velléités des ‘‘Kadogo’’, entendez les enfants soldats de Kabila, à Kinshasa, la capitale était vouée à un bain de sang. Armées jusqu’aux dents, les bérets verts, les vrais, formés par Mobutu pour sa sécurité, étaient entrés en révolte. Kinshasa devrait être mise à sac. Ni le Général Likulia, dernier Premier ministre de Mobutu, ni le Général Nzimbi, le patron de la garde prétorienne du Maréchal ou tous les autres membres du clan, personne ne parvint à les dissuader. Un piège s’ouvrit donc pour Mahele, convaincu dans son for intérieur que la ville sombrerait dans un chaos. La hiérarchie avait flatté le chef d’Etat-Major général d’être ‘‘le plus écouté des chefs’’ et qu’il était le seul capable à réussir cette délicate mission. Il dut s’interposer entre les soldats survoltés de Mobutu, sans véritable commandement, qui ne ruminaient que la vengeance distillée par l’esprit de clan qui avait vu le jour dans l’entourage de Mobutu. Il ne reviendra plus.
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