Jean-Baudouin Mayo Mambeke, président interfédéral de l’Union de la Nation Congolaise (UNC)/Kinshasa, a réagi dans une tribune sur les déclarations de André-Alain Atundu Liongo, porte-parole de la Majorité Présidentielle, qui a soutenu que si les parties prenantes au dialogue de la CENCO s’étaient engagées à ne pas actionner le référendum, le peuple n’est pas partie prenante et donc garde ce droit.

Pour Mayo, au-delà d’une simple révision, la MP envisage le changement pur et simple de la constitution dans le but de maintenir « son mentor » au pouvoir.


Ci-dessous l’intégralité de sa tribune :

AUCUNE ÉLECTION NI RÉFÉRENDUM NE PEUT AVOIR LIEU EN VIOLATION DES DISPOSITIONS CONSTITUTIONNELLES

Le référendum est certes un droit du peuple congolais, mais il doit s’exercer dans le respect des lois et de la constitution, tel est d’ailleurs le cas pour tous les droits et libertés fondamentaux. Ils s’exercent toujours sous réserve de la loi et de l’ordre public. Dès lors, aucune élections ni aucun référendum ne peut avoir lieu en violation des dispositions constitutionnelles.

En l’espèce, aucun référendum ne peut avoir pour objet la modification des matières verrouillées par l’article 220 de la constitution. Il peut y avoir référendum sur toutes questions, sauf sur celles interdites par la constitution. Envisager pareil référendum, c’est déjà violer la constitution passible de haute trahison pour certaine catégorie au sein de la société.

Si ceux qui parlent du référendum croient avoir trouvé la voie royale pour assurer la pérennité du régime actuel, ils peuvent déchanter et poursuivre leurs recherches, car ils n’ont rien trouvé encore, à moins qu’ils soient, sans le savoir, en train de chercher l’inanition de la nation.

Cependant, nous ne sommes pas dupes. Lorsque M. Atundu parle du référendum, il ne vise pas la révision constitutionnelle mais, pire, le changement de constitution. Il sait bien que le référendum ne peut viser la simple révision à cause de l’article 220 de la constitution. Il vise le référendum qui va nous porter vers une autre constitution, donnant à son mentor la possibilité de demeurer au pouvoir malgré le terme de son deuxième mandat. Donc M. Atundu et les siens viennent d’annoncer la préparation et la perpétration prochaine d’un coup d’état constitutionnel.

Heureusement que le peuple n’est pas sans parade contre cette nième manigance du pouvoir, d’ores et déjà, vouée à l’échec par la magie et la force des articles 64 et 165 de la Constitution.


Jean-Baudouin MAYO MAMBEKE
Président interfédéral Kinshasa
UNC
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