C’est avant-hier que le Premier ministre Bruno Tshibala Nzenzhe a présenté à l’Assemblée nationale le programme d’action de son gouvernement pour investiture. Il a fait face à une flopée de questions de la part des députés de différents groupes parlementaires tout comme des non-inscrits. On peut revenir sur l’intervention d’Henri-Thomas Lokondo Yoka, l’élu de Mbandaka. Et pour cause. Ses questions ont touché plusieurs secteurs-clé de la vie nationale. Il a épinglé quatre thèmes essentiels.

Ce qui fait que son intervention a joué le rôle de portrait de tous ses autres collègues passés à la tribune après lui. On retient qu’au volet élections, lesquelles doivent en principe se tenir à la fin de l’année conformément à l’Accord du Centre-interdiocésain, Lokonda Yoka propose au Premier ministre Bruno Tshibala d’impliquer le " Rassemblement " de Limeté dans le processus. C’est la voie de la paix.
Quant aux ressources à mobiliser pour ces échéances électorales, il ne comprend pas cette antinomie lorsque le gouvernement prévient que l’aide des partenaires extérieurs ne sera pas une ingérence dans les affaires intérieures. Or, les partenaires posent leurs conditionnalités à toute aide financière à la RDC.
Tous se réfugient derrière la Résolution 2348 du Conseil de sécurité de l’ONU. Lokondo rappelle qu’il s’agit d’un acte juridique international contraignant qui endosse l’Accord de la Saint-Sylvestre et exige son application intégrale. Il relève par ailleurs que le Conseil a pris note de la nomination du Premier ministre ainsi que de la réaction de la CENCO et celle du "Rassemblement ".
Ce qui fait, pour l’élu de Mbandaka, que cette aide extérieure est hypothétique. A moins qu’il y ait un heureux aboutissement avec l’arrivée des experts du FMI sollicitée par la Directrice générale Christine Lagarde. Toujours au volet élections, Henri-Thomas Lokondo demande au gouvernement d’oublier sa proposition de changement de mode de scrutin sur la représentation proportionnelle. Aucun député n’acceptera cette initiative.
Les députés ont du reste applaudi par salves pour soutenir le point de vue de leur collègue à ce sujet. En ce qui concerne le volet économique, l’élu de Mbandaka revient sur le choc interne de la dégradation économique. Il est éclairé par la réunion du Comité de politique monétaire de la BCC. Les chiffres donnés qui sont une synthèse de la situation économico-financière de l’Etat sont alarmants et apocalyptiques. C’est grave.
Henri-Thomas Lokondo Yoka craint que la RDC ne se retrouve bientôt en cessation de payements. Ce qui est à la base de cette situation, c’est la corruption, les malversations financières, la gabegie financière et les détournements des deniers publics. L’élu de Mbandaka met en cause l’impunité érigée en mode de gestion. Il y a des gens qui sont révoqués ou suspendus pour des raisons de malversations financières mais la Justice ne fait rien.
C’est ce qui provoque l’aggravation des conditions sociales des populations dont la majorité vit en dessous du seuil de pauvreté. Comme parade, il conseille au gouvernement d’auditer le pays par le biais de la Cour des comptes et l’Inspection générale des finances, ses bras séculiers.
Au plan économique toujours, l’élu de Mbandaka demande au Premier ministre Bruno Tshibala de dire ce qu’il en est à ce jour des 28 mesures urgentes prises par le gouvernement sous l’impulsion du chef de l’Etat pour la stabilisation et la relance économique. Ces mesures font suite à la chute des cours des matières premières et visent à apporter les actions collectives.
Au volet sécuritaire, Henri-Thomas Lokondo évoque l’Est de la RDC et le centre. A l’Est, il relève l’évaluation de l’Accord d’Addis-Abeba à la CIRGL où il a été démontré clairement que le Rwanda et l’Ouganda ne jouent pas franc jeu. Tandis qu’au centre, c’est-à-dire dans le Kasaï, il revient sur le phénomène " Kamwina Nsapu " en félicitant au passage l’action du ministre de l’Intérieur Emmanuel Ramazani Shadary.
C’est la preuve qu’il faut éviter de tout politiser. Car, pour ce cas, on est face à la politisation à outrance de la vie de la nation où chacun veut avoir son chef de groupement ou son chef de collectivité.
Pour gagner toutes ces guerres, Henri-Thomas Lokondo Yoka suggère qu’on améliore les conditions de vie des militaires et policiers. Il est aussi d’avis qu’il faut avoir de bons renseignements, ce qui exige des moyens conséquents. Qu’en est-il alors du gouvernement de Bruno Tshibala Nzenzhe investi par l’Assemblée nationale ? L’élu de Mbandaka estime que les visages des membres de l’Exécutif n’ont pas changé. Ce qui implique de changer les usages pour sortir des sentiers battus et frapper les esprits. Ce, pour ne pas donner l’impression que la RDC est une société à irresponsabilité illimitée.
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