C’est ce qui s’appelle retrouver les affaires courantes. Après avoir savouré une semaine pleine où il aura vu la RDC éviter une résolution à haut risque sur l’enquête sur les violences au Kasaï et après s’être affiché aux côtés du grand ami sud African Jacob Zuma, Joseph Kabila remet les mains dans la marmite nationale. Et le moins qu’on puisse dire est que celle-ci brûle.

Selon les informations révélées par la Libre Belgique et relayée ce mardi par Afrik.com, deux médias généralement bien informés, la tension est montée d’un cran entre le chef de l’État et l’église catholique, sur son chemin de retour à Lubumbashi en provenance de l’Afrique du Sud. Une tension symbolisée par l’absence de l’archevêque de Lubumbashi Mgr Jean Pierre Tafunga à la réunion convoquée par le président de la république avec les confessions religieuses. Ce qui a « énervé » le président comme le rapporte le journal Belge.

« Où est-il », a lancé le président à l’attention du vicaire général M. Moto. « A un deuil », la réponse du prélat. Étonnant échange que le site d’informations ne met pas au conditionnel. Et comme le mentionne Afrik.com, la précision avec laquelle le site d’informations belge rapporte des propos censés être privés est révélatrice de l’exacerbation des hommes d’église face à une situation politique et sécuritaire dans le pays qui va de mal en pis. Alors que, sans ménagements, le chef de l’État leur a remonté les bretelles.

« Vous nous menacez s’il n’y a pas les élections en décembre prochain. Vous dites que c’est décembre ou rien », s’est ainsi emporté le président de la république faisant allusions au message des évêques de la Cenco appelant les Congolais à prendre leur destin en mains à partir du 30 juin prochain.

Ces propos en « off » confirmés par un participant à la réunion à nos confrères d’Afrik.com sont une preuve supplémentaire du climat délétère qui règne entre le chef de l’État et l’église catholique. Dès son arrivée en Afrique du sud dimanche, Joseph Kabila, déjà au courant du message de la Cenco, avait ironisé en disant à la presse qu’il y avait beaucoup de catholiques dans sa délégation. Comme un défi avant le rendez-vous tendu de Lubumbashi. CAS-INFO
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