Le secrétaire général de l’UDPS, Jean Marc Kabund, a affirmé, ce vendredi 9 juin 2017 à ACTUALITE.CD, que les discussions entre la MP et le Rassemblement autour du Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en RDC, Maman Sidiku, n’étaient nullement un troisième dialogue car “Il n’y aura jamais un troisième round des discussions”.

Pour Jean Marc Kabund, le Rassemblement tient au respect intégral du texte de l’accord du 31 décembre.

De quoi avez-vous parlé avec le Représentant du Secrétaire Général des Nations unies ?

Nous nous sommes retrouvés autour du Représentant du Secrétaire Général des Nations-Unies dans le cadre de bons offices que devait offrir le Secrétaire Général des Nations unies à travers ce prolongement dans notre pays. Nous nous sommes retrouvés et comme c’était sous son initiative et à son invitation, nous sommes allés là-bas écouter religieusement ce qu’il nous réserve comme point à discuter. Nous avons été informés que c’est justement dans le cadre de bons offices que le Secrétaire Général devait offrir à la classe congolaise et aussi nous avons noté la volonté de ce dernier de voir l’accord global et inclusif du 31 décembre être appliqué dans son intégralité. Nous avons tenu à signifier que jusqu’à preuve du contraire, l’accord a été violé sur toute la ligne et que nous aimerions bien que cet accord soit respecté pour nous permettre de bonnes élections

Peut-on parler d’un troisième dialogue ?

Non ! Loin de là, d’ailleurs Maman Sidikou a rappelé qu’il n’était point question d’un troisième dialogue, c’est dans le cadre des bons offices conformément à la résolution 2348. Aujourd’hui, même si l’accord était mise en œuvre intégralement, l’ONU devrait faire un suivi parce que l’ONU a tout intérêt à voir ce pays déboucher sur la transition convenue au Centre interdiocésain pour des élections libres, démocratiques et transparentes. Donc, c’est dans ce cadre de bons offices qu’il est en train d’accomplir son rôle. Nous ne prévoyons pas un troisième dialogue, il n’y en aura jamais. Voilà ce qui est comme question problématique. Au niveau du Rassemblement, nous sommes en train d’examiner et nous donnerons notre position dans les jours qui viennent.

Est-ce que le Rassemblement tient toujours à la primature et au CNSA ?

Nous avons maintenu et signifié à Maman Sidikou et à la délégation de la Majorité que l’accord ne se résume pas qu’à la primature et au CNSA. L’accord a été signé pour donner des garanties à de bonnes élections, donc garantir au peuple congolais de bonnes élections notamment. Bon nombre des principes ont été clairement énoncés et définis, entres autres, la contrepartie solide qui consistait à diriger la primature et le CNSA par le Rassemblement et aussi la décrispation politique, l’ouverture des médias de l’opposition, la libération de la chaîne nationale au courant de pensée d’opinion contraire au pouvoir en place. Toute cette pile de dispositions pouvait nous amener à des élections parce qu’aujourd’hui, il est difficile que le pouvoir nous dise qu’il y aura des élections libres, démocratiques et transparentes si les prisonniers politiques ne sont pas encore libérés, si la RTNC reste sous la coupe réglée du pouvoir en place et du PPRD. Si aujourd’hui nous, opposants, nous ne savons pas nous déployer à l’intérieur du pays pour mobiliser, pour sensibiliser nos bases, pour tenir des activités politiques, donc il y a bon nombre des questions qui doivent être posées si réellement les amis en face sont vraiment acquis pour les élections libres, démocratiques et transparentes, raison qui nous avait poussé d’aller au dialogue. Ce n’est pas la primature ou le CNSA qui nous avaient amené au dialogue.

Quel est la ligne rouge pour le Rassemblement dans ces discussions autour de Maman ?

Je vous ai dit que, d’emblée, on ne pouvait pas refuser d’aller répondre à l’invitation de Maman surtout que la Résolution 2348 lui donne le pouvoir de mettre ensemble les acteurs politiques congolais et de leur offrir ses bons offices. Mais aussi, nous, au niveau du Rassemblement, nous nous réservons le droit de réfléchir et de donner notre position quant à la faisabilité au jour d’aujourd’hui de la mise en œuvre de cet accord que le camp adversaire a foulé au pied et a complètement déraillé. Donc là, c’est un autre problème nous ne pouvons pas aujourd’hui donner notre ligne rouge étant donné qu’une réflexion est de mise là-dessus.

Stanys Bujakera
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