Prévenir et réagir contre la violence urbaine perpétrée par les gangs de rue, tel est le but principal du projet "Club des jeunes contre la violence à Kinshasa" lancé hier par le représentant du gouverneur de la ville. Ce projet de quatre ans vise à lutter contre la violence dans les rues de la capitale en empêchant les jeunes âgés de 10 à 19 ans de se joindre aux gangs et aider ceux qui y sont déjà à quitter.
Dans un premier temps, le projet cible trois communes, à savoir, Kintambo, Bumbu et Makala. Un projet financé par l’ambassade de Suède en RDC avec l’appui de l’organisation internationale Promundo Us et ses partenaires tels que : le Réseau des éducateurs des enfants et jeunes de la rue en RDC (REEJER), Aide à l’enfance défavorisée (AED), la Coalition nationale pour l’éducation pour tous en RDC (CONEPT/RDC), puis Living peace Institute (LPI).
Le ministre provincial de l’éducation qui a lancé le projet "Club des jeunes contre la violence à Kinshasa" a souhaité que ce projet rayonne et s’étende sur toute la ville afin d’éradiquer complètement ce fléau. Il est convaincu que cette initiative va inciter les jeunes filles et garçons à devenir des acteurs de changement, avant de souligner qu’il va servir des mesures de prévention et combattre les violences de toutes formes. Dominique Weloli n’a pas manqué d’exprimer le soutien permanent du gouvernement provincial à la réalisation de cette œuvre salvatrice pour la société kinoise.
Pour l’ambassade de Suède en RDC, le projet va encourager le développement positif de la jeunesse en créant des compétences vitales pour cette catégorie de la population. Maria Hakansson a indiqué que ce projet est conçu pour aider les jeunes à devenir des agents de changement. Et d’ajouter, ce projet va contribuer à réduire la violence et aussi à promouvoir la masculinité positive.
IL EST TEMPS D’AGIR
Au nom des partenaires de Promundo Us, Jacques Tshibalanga, coordonnateur de la CONEPT/RDC ; a mis l’accent sur les actions à mener pour mettre fin au phénomène enfant de la rue et « Kuluna ».
« Agissons maintenant, a-t-il lancé. Si ce fléau qui étouffe l’épanouissement des jeunes n’est pas pris en charge, l’impact se fera sentir dans la communauté. D’après ce responsable du réseau d’éducateurs dans le système scolaire de la RDC, il faut impliquer ces jeunes à devenir les agents de changement et les artisans de paix ».
D’après ces jeunes, « ce projet nous aide à briser le cycle de la violence par l’acquisition des valeurs telles que l’assurance, le respect... Il permet aussi d’acquérir d’autres compétences afin de lutter contre les normes négatives de la masculinité, notamment la criminalité et les violences faites aux filles ».
Autrefois auteurs et victimes de la violence, « le projet nous permet de devenir les agents de changement et les artisans de paix dans notre communauté », ont-ils soutenu.
« Nous souhaitons la dissémination de ce projet à travers les 24 communes de la ville de Kinshasa et nous nous engageons à l’accompagner vers l’atteinte de ces objectifs pour que nous puissions participer à la transformation de notre communauté », ont conclu les jeunes congolais déjà transformés.