Cinq ans qu'il n'avait pas accordé d'interview. Le président congolais Joseph Kabila se confie rarement à la presse internationale et son entretien au magazine Der Spiegel pourrait provoquer de vives réactions en République démocratique du Congo. « Je n'ai rien promis du tout » concernant la tenue d'une élection présidentielle cette année, assure le président congolais qui devait initialement quitter le pouvoir fin 2016.

Bien qu'un engagement d'organiser des élections générales d'ici la fin de l'année a été pris dans un accord signé le 31 décembre dernier par des cadres de la majorité et de l'opposition, Joseph Kabila répond aujourd'hui : « Je n'ai rien promis du tout », avant d'ajouter qu'il souhaite « organiser des élections aussi vite que possible ».

A plusieurs reprises dans cet entretien au Spiegel (en anglais), le journaliste allemand tente d'obtenir une promesse sur la date de la présidentielle ou une confirmation que cela pourrait prendre plus de temps pour l'organisation de ces élections. A chaque fois le président congolais botte en touche. « C'est à la commission électorale de répondre à cette question » de date, dit-il. « Organiser des élections pourrait prendre plus de temps ou non », ajoute Joseph Kabila.

Le président congolais rappelle à chaque fois que la RDC est un pays gigantesque avec peu d'infrastructures. Et de mettre en garde : « Si vous organisez des élections chaotiques, vous aurez le chaos ».

« Nous voulons des élections parfaites, pas seulement des élections », affirme encore le chef d'Etat dans ce long entretien avec le magazine allemand, expliquant que l'enjeu pour lui est d'enregistrer tous les nouveaux majeurs, que cet enrôlement est en cours et qu'il « marche bien ». Mais jamais de date pour les élections.
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