Honorable Président de l’Assemblée nationale
Honorables Membres du Bureau
Honorables Députés
Mesdames et Messieurs
Au cours de la séance de l’Assemblée Nationale d’hier mercredi 31 mai 2017 consacrée à la présentation et à la défense du projet du budget de l’Etat de l’exercice 2017, j’ai enregistré plusieurs questions, critiques, préoccupations, suggestions et conseils formulés par environ 35 Honorables Députés.
Je tiens à remercier vivement tous ces parlementaires pour leurs contributions remarquables dans le but d’améliorer la gouvernance politique et économique dans notre pays. Je tiendrai compte de tout ce qu’ils ont dit dans la conduite de l’action du Gouvernement d’union nationale dans le cadre de la réalisation des missions prioritaires qui lui ont été confiées par l’Accord politique global et inclusif du 31 décembre 2016.

Honorable Président

Un certain nombre de Députés sont revenus à plusieurs reprises sur le caractère irréaliste, selon eux, de l’augmentation du budget des recettes dans la mesure où le taux d’exécution de ce type de budget n’a jamais atteint 70% dans notre pays depuis plusieurs années. Ils n’ont pas tort d’exprimer ce doute tout à fait compréhensible.
Mais j’avais déjà anticipé et répondu à:cette préoccupation dans mon discours de présentation du projet dé loi de finances 2017.
De plus, Honorable MILEMBA BUKASA, que je remercie particulièrement pour sa prestation d’hier, a, de manière remarquable, complété et enrichi ma réponse sur cette question. Mais j’aimerais ajouter ce qui suit :
Pour développer notre pays et le placer très haut : dans le concert des nations du monde, nous devons avoir une grande vision, une grande ambition. Nous avons vécu pendant des décennies avec un budget de misère, honteux et ridicule pour un grand pays comme le nôtre. Mais ceci n’est pas une fatalité ou une malédiction. L’homme est le fils des obstacles, dit-on.
Le moment est donc venu d’être volontaristes et ambitieux, de nous lancer de grands défis et d’agir avec détermination pour les relever.
Le Gouvernement travaille sans désemparer sur l’élaboration de mesures économiques urgentes et prioritaires qui seront rendues publiques dans les prochains jours en vue de stabiliser et relancer
notre économie à court terme. L’accent est mis sur la lutte contre la corruption, la fraude fiscale et douanière, l’élargissement de l’assiette fiscale, les sanctions exemplaires ; contre les fraudeurs et les dirigeants incompétents, l’amélioration du climat des affaires, la relance de l’agriculture, etc.
Nous espérons que cette série de mesures aura un impact positif sur le budget des recettes prévu dans le projet de loi de finances 2017. Si le temps qui est imparti au Gouvernement d’union nationale pour réaliser ses missions prioritaires n’était pas aussi court, nous allions présenter à la Représentation nationale un budget de l’Etat qui ferait le double de celui qui est soumis actuellement à votre examen.

Honorable Président !

Beaucoup d’intervenants ont soulevé la question de l’indexation des salaires et émoluments au taux de change moyen entre le franc congolais et le dollar américain qui a été pris en considération dans le projet de loi de finances 2017.
Comme je l’avais déjà indiqué dans mon discours-programme lors de l’investiture du Gouvernement, la prudence managériale m’interdit de faire des promesses démagogiques et populistes que le Gouvernement ne saurait pas réaliser.
La question technique et financière qui se pose est de savoir si, avec un taux de croissance très largement inférieur au taux de change et d’inflation, le Gouvernement peut se permettre de prendre le risque d’envisager de distribuer une richesse qui n’existe pas et faire sombrer le pays dans une spirale inflationniste des prix et des salaires. Les augmentations prévues dans le projet du budget 2017 sont en fait des projections et non des richesses déjà réalisées que le Gouvernement peut commencer à distribuer à travers des rémunérations.
II faut donc traiter avec prudence cette question de l’enveloppe salariale que nous devons encadrer dans les limites de ce que la trésorerie publique nous offre chaque mois.
:
Honorable Président
J’ai pris également bonne note des préoccupations légitimes exprimées par certains parlementaires concernant la situation des infrastructures de base dans leurs circonscriptions électorales.
Mais comme vous l’avez relevé vous-même hier, Honorable Président, les problèmes se posent dans tous les territoires de notre pays. A ce sujet, le Gouvernement envisage d’examiner, dans le cadre du budget 2018, la possibilité d’allouer une somme d’argent bien déterminée à chacun de 145 territoires de la République en vue de promouvoir le développement économique et social dans le Congo profond.

Honorable Président
Honorables Membres du bureau
Honorables Députés
Je n’ai pas besoin de développer devant cette Auguste Assemblée l’importance de l’agriculture, de la pêche et de l’élevage pour notre pays. Je partage totalement tout ce que les Honorables Députés ont déclaré à ce sujet. A ce propos, le Gouvernement a prévu des crédits dans le projet du budget 2017 pour relancer ce secteur stratégique de notre économie, qui est porteur de croissance rapide
et à haute intensité de main-d’œuvre. Mais l’Etat ne peut pas tout faire dans ce domaine.
C’est ici, pour moi, le lieu et le moment d’annoncer au peuple congolais que le Gouvernement vient de mettre en place une sorte de petit Plan Marshall pour l’agriculture et les activités connexes dans notre pays. Nous avons obtenu, pour la première fois depuis
plusieurs décennies, une ligne de crédit de 750 000 000 USD auprès d’AFREXIMBANK et autres partenaires, avec un taux d’intérêt hors concurrence, pour le développement du secteur agricole en RDC. C’est le début d’un immense projet pour nourrir la RDC, l’Afrique et le monde.
En d’autres termes, la RDC a maintenant de l’argent, actuellement
Disponible, destiné aux PME, PMI et entrepreneurs privés en vue de financer les activités agricoles et industrielles connexes.
Mais pour accéder à cette ligne de crédit, chaque opérateur économique intéressé appartenant au secteur privé doit présenter des projets crédibles, bancables et offrant de sérieuses garanties de remboursement du prêt qui sera consenti. Il s’agit donc de prêts remboursables et non de dons et libéralités.
Ainsi, Honorable Président, le Gouvernement veut voir les parlementaires congolais devenir des planteurs, des éleveurs, des pêcheurs et des industriels à la tête des PME et des FMI. Ils pourront ainsi devenir des créateurs des richesses et des emplois. Ils vont s’enrichir eux-mêmes, enrichir le pays et être des acteurs du développement par les actes et non par le discours. Le Ministre
de l’Agriculture se tient à votre disposition pour des informations appropriées en vue de permettre aux Honorables Députés intéressés et à tous les opérateurs économiques de notre pays de préparer leurs dossiers. C’est une occasion historique qu’il ne faut pas rater, c’est une chance extraordinaire pour notre pays que tous les Congolais doivent saisir pour développer l’agriculture nationale.

Honorable Président :
Honorables Membres du Bureau
Honorables Députés
Le présent projet de loi de finances 2017 reste, comme je l’avais déjà souligné, une œuvre humaine perfectible. En tant qu’autorité budgétaire l’Assemblée nationale va apporter des améliorations nécessaires, avec l’éclairage et l’accompagnement du Gouvernement, à ce projet de loi dans l’Intérêt supérieur de notre pays.
Je vous prie donc, Honorables Députés, ; de bien vouloir déclarer, à l’unanimité, recevable je présent projet dé loi de finances 2017.
Ainsi, vous allez permettre à votre Gouvernement de disposer, avant la fin de la session parlementaire, d’un instrument de travail indispensable pour une gestion orthodoxe, rationnelle et efficace de notre pays.
Vive la République Démocratique du Congo !
Que Dieu bénisse le peuple congolais
Je vous remercie
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