* Alpha Condé refuse toute intrusion dans les affaires internes des Etats africains dont la RDC

" Oui à l’égalité entre les Etats. Non à toute ingérence étrangère dans les affaires des pays africains ", déclare le Guinéen Alpha Condé, Président en exercice de l’Union africaine, dans son discours de clôture du 29ème sommet de cette organisation.

L’Union africaine (UA), refuse toute ingérence étrangère dans les affaires relevant strictement de la politique intérieure des pays africains. Le Président en exercice de l’UA, le Guinéen Alpha Condé, l’a déclaré à haute et intelligible voix hier mardi 04 juillet, à l’occasion de la clôture des travaux du 29ème sommet de cette organisation panafricaine, organisé du 03 au 04 juillet en cours à Addis-Abeba en Ethiopie.
Selon des sources qualifiées sur place dans la capitale du pays de la reine de Sabah, après les différentes interventions de chefs d’État Africains lundi dernier sur le fonctionnement de cette Organisation continentale, l’Union Africaine s’est prononcée hier mardi 04 juillet sur l’immixtion des puissances occidentales en Afrique. Plus précisément en RDC où plusieurs responsables ont été victimes des sanctionnés ciblées de l’’Union Européenne et des États-Unis.
" C’est inacceptable que les responsables d’un pays membre de l’ONU et de l’UA soient sanctionnés par des individus européens soi-disant lobbyistes. L’Union africaine dénonce avec la dernière énergie les sanctions unilatérales injustes imposées aux États et aux citoyens des États membres de l’UA ", tranche l’Union.
Par ailleurs, les chefs d’Etats africains réunis à Addis-Abeba ont insisté sur le principe sacrosaint d’égalité entre les Etats, fondement des Relations internationales. "Nous rappelons la nécessité de respecter le principe de non-ingérence dans les affaires internes des États, conformément à la charte des Nations Unies et à l’Acte constitutif de l’Union Africaine", ont encore dit déclaré les membres du Comité exécutif de l’Union africaine.
" Nous n’allons plus accepter qu’on nous donne des ordres. Les Etats africains sont devenus majeurs et capables de trouver de solutions à leurs problèmes ", a souligné Alpha Condé, dans son discours de clôture des travaux.
La main qui donne étant toujours au-dessus de celle qui reçoit, une question s’impose. Celle de savoir comment concilier le refus de l’ingérence étrangère dans les affaires internes des Africains, et la main tendue de ces derniers vers les mêmes puissances occidentales. A priori, cette problématique a été l’épine dorsale du 29ème sommet de l’Union Africaine à Addis-Abeba. Il a été question, pour les Chefs d’Etats africains, de réfléchir effectivement sur les mécanismes d’autofinancement pour assurer davantage d’autonomie ou d’indépendance à l’organisation panafricaine.

LES COULEURS DE LA RUPTURE ANNONCEE DES L’ENTAME DU MANDAT

A l’entame de son mandat à la tête de l’UA en avril 2017, Alpha Condé annonçait déjà les couleurs de la rupture. Le Chef de l’Etat guinéen avait clairement annoncé que l’Afrique était devenue majeure et qu’elle entendait développer les relations d’égal à égal avec ses partenaires bi ou multilatéraux. Et, en réponse à cet appel du Président de l’UA, la réaction de la RD Congo ne s’était pas fait attendre. " Nous n’hésiterons pas un seul instant à revoir nos collaborations avec tout pays qui s’ingérera dans les affaires intérieures de la RDC. Nous l’avons commencé avec la Belgique et nous le poursuivrons avec d’autres pays, comme l’a bien dit le Président Joseph Kabila. Nous sommes très hostiles à toute ingérence étrangère ", avait déclaré à Anadolou, le vice-Premier ministre congolais en charge des Affaires étrangères, Léonard She Okitundu.
Depuis un certain temps, en effet, Kinshasa n’a de cesse de dénoncer ce qu’il considère comme une ingérence étrangère dans ses affaires. Voilà qu’Addis-Abeba vient, une fois de plus, réconforter la position des autorités congolaises, vis-à-vis de leurs partenaires extérieurs. Et, Léonard She Okitundu, membre de la délégation rd congolaise dans la capitale éthiopienne, n’a pas caché sa satisfaction.
Alors que 2017 constitue une année clé pour la consolidation de la démocratie en RD Cogo, certaines capitales occidentales continuent à adopter un ton plus virulent que l’Opposition. D’autres sont devenues plus extrémistes que les Congolais eux-mêmes.
En toile de fond : la non-tenue des élections en décembre dernier et l’organisation de nouveaux scrutins dans les délais prévus dans l’Accord de la saint sylvestre. Soit au plus tard à la fin de l’année en cours. Comme si les élections étaient une finalité. D’autres prennent pour prétexte la situation sécuritaire qui a prévalu depuis quelques mois dans la province du Kasaï, pour davantage, justifier leur immixtion dans les affaires intérieures du pays cher à Joseph Kabila.
La position de l’Union africaine prise à Addis-Abeba, corrobore celle du même bloc sur la situation en RD Congo, exprimée lors des travaux de la 35ème session du Conseil des Droits de l’homme de l’ONU. Au cours de ces assises organisées du 06 au 23 juin dernier à Genève, les Africains avaient fait chorus pour opposer une souveraine résistance à l’idée du camp des Occidentaux qui soutenaient une Commission d’enquête internationale dans la province du Kasaï, pilotée par des experts étrangers.
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