Pas d’élections cette année en RD Congo. Pas un scoop de Forum des As. CoreneilleNangaa l’a déclaré le vendredi 7 juillet au siège de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) à Paris. Devant les membres du Groupe International de Contact (GIC) sur la région des Grands Lacs,le Président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), évoque des raisons techniques hypothéquant la tenue des élections dans le délai prévu dans l’Accord du 31 décembre 2016.

D’ores et déjà, les propos de Corneille Nangaa semblent donner une sorte de piqûre épidermique à la rue de Kinshasa. Acteurs politiques, leaders de regroupements et associations de la Société civile sont presqu’entrés en transe. Des réactions abondent. En petits groupes, les Kinois commentent dans tous les sens la déclaration du numéro 1 de la centrale électorale. Normal.
Pour un sujet aussi hypersensible comme la tenue effective de nouvelles élections en RD Congo, il n’en serait donc pas autrement. Nombreux sont des Congolais qui, après le rendez-vous manqué de décembre 2016, sont restés convaincus qu’il n’y aurait plus un nouveau report de scrutin. Nombreux sont aussi de Congolais qui n’ont envisagé le moindre couac technique, susceptible de postposer le scrutin attendu Au plus tard à la fin de l’année en cours.
Au G7, le message de Corneille Nangaa est décrypté avec rigueur. Toute la rigueur. Dans un communiqué du bureau politique de leur regroupement rendu public hier lundi 10 juillet, les « Katumbistes » ont adopté un ton sec. Ils désapprouvent le report sine die des élections en RD Congo.
Accusant le Président de la Ceni de partialité, le G7 n’y va pas avec le dos de la cuillère. Les sept partis politiques de l’Opposition réunis autour de Pierre Lumbi exigent la redynamisation de la centrale électorale.
Par ailleurs, le G7 qualifie d’outrage la déclaration de Corneille Nangaa. « Ni la Constitution, ni la loi organique portant organisation et fonctionnement de la CENI ne donne à son Président, le pouvoir de décider du renvoi d’une élection »,apostrophe le G7.
Ce cartel pro Katumbi souligne que les propos du Président de la CENI au siège de l’OIF, violent aussi bien la Constitution, l’Accord de la Saint Sylvestre que la Résolution 2348 du Conseil de sécurité des Nations unies. Regard juché sur la date du 31 décembre 2017 qu’il considère comme l’ultime échéance, le G7 demande à la Ceni de publier le calendrier électoral. Balayant d’un revers de la main, les raisons du report des élections avancées par Corneille Nangaa, le G7 soutient cependant qu’il y a lieu de réussir le pari des élections à l’horizon décembre 2017.
« Il est toujours possible d’organiser les élections présidentielle, législatives et provinciales d’ici le 31 décembre 2017 »,foi du bureau politique des 7, conforté par le communiqué de l’OIF, publié après la rencontre de cette structure avec le Président de la CENI. Ci-dessous, le texte intégral du communiqué du G7. Grevisse KABREL

Communiqué du G7
Le Bureau politique du G7 s’est réuni ce lundi 10 juillet 2017 pour examiner la déclaration faite par le Président de la CENI devant les membres du Groupe International de Contact (GIC) sur la région des Grands Lacs, réunis à Paris au siège de l’OIF, le 07 juillet 2017.
En effet, Monsieur Corneille Nangaa a affirmé « qu’il n’est pas possible d’organiser les élections présidentielle, législatives et provinciales avant la fin de l’année 2017 ».
A ce sujet, le Bureau politique du G7 porte à la connaissance du peuple congolais et de la communauté internationale ce qui suit :
1. Par sa déclaration outrageante, faite par-dessus tout à l’étranger, Monsieur Nangaa vient, une fois de plus, de confirmer qu’il est au service de Monsieur Kabila et de sa mouvance dont il exécute servilement les instructions et les stratégies ;
2. Quoi qu’il en soit, ni la Constitution, ni la loi organique portant organisation et fonctionnement de la CENI ne donne à son Président, le pouvoir de décider du renvoi d’une élection ;
3. Le G7 condamne avec la plus grande fermeté la partialité du Président de la CENI et désapprouve catégoriquement le renvoi sine die des élections en violation de la Constitution, de l’Accord de la Saint Sylvestre et de la Résolution 2348 (2017) du Conseil de sécurité des Nations Unies ;
4. Le G7 continue à exiger de la CENI la publication du calendrier électoral tenant compte de la date butoir du 31 décembre 2017 tel que convenu dans l’Accord de la Saint Sylvestre ;
5. Le G7 soutient qu’il est toujours possible d’organiser les élections présidentielle, législatives et provinciales d’ici le 31 décembre 2017 ainsi que, du reste, l’a affirmé l’Organisation Internationale de la Francophonie dans son communiqué publié à l’issue de sa rencontre avec le Président de la CENI ;
6. Le G7 note, par ailleurs, que la déclaration de Monsieur Nangaa est un aveu d’échec de la direction actuelle de la CENI et de son incapacité de conduire, en toute indépendance et impartialité, le peuple congolais à des élections libres, transparentes et crédibles.
7. Le G7 exige, par conséquent, la redynamisation de la CENI comme prévue dans l’Accord politique global et inclusif du Centre interdiocésain de Kinshasa, signé le 31 décembre 2016.
Fait à Kinshasa, le 10 juillet 2017

Pour le G7,
Pierre LUMBI OKONGO
Président

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