Le verdict du président de la Commission électorale Nationale Indépendante –CENI- quant à la problématique de la tenue ou non des joutes électorales au pays cette année est tombé. Ni à Kinshasa, Ni à Lubumbashi, c’est à Paris, sur la tribune de l’Organisation Internationale de la Francophonie –OIF- que Nangaa Corneille l’a dit. ‘’Avant décembre 2017, dixit Nangaa, ça ne sera pas possible d’organiser les élections dans les conditions fixées par l’Accord de la Saint Sylvestre ‘’. La CENI jette donc l’éponge quant au challenge de pouvoir amener les congolais devant les urnes cette année. Et, les raisons ne manquent pas.


 Retard dans l’enrôlement, absence des lois essentielles, financement lacunaire du processus et, évidemment, l’incontournable question de l’insécurité, surtout aux Kasaï. Mais, toutes ces raisons sauront-elles convaincre le camp de ceux qui réclament à corps et à cri les élections conformément à l’esprit et la lettre de l’Accord de la Saint Sylvestre ? Rien n’est moins sûr. Toutefois, sans craindre de se tromper, plusieurs répondent volontiers par la négative. La CENCO, le Rassemblement aile Limete et la communauté internationale ne sauraient cautionner un deuxième glissement. La lecture des prises de position de Kamitatu, Sessanga et même la substance de la dernière déclaration des Evêques catholiques pressage que le Congo-Kinshasa est bien parti pour des alléluias…

Dans cette perspective, s’il faille lire les signes de temps, c’est en août que les premières empoignades pourraient être enregistrées. Yes, disent les anglophones. De la Cité de l’Union Africaine, durant le dialogue présidé par l’Ex-premier Ministre Togolais Edem Kodjo, au Centre Interdiocésain, au cours des discussions directes chapeautées par les princes de l’Eglise Catholique, la CENI a toujours, la main sur le cœur, promis de boucler d’avec l’enrôlement en juillet pour publier le fichier électoral le 31 juillet 2017. Mais, à présent, Corneille Nangaa et toute l’équipe dirigeante disent à qui veut les entendre que ce délai est à présent intenable compte tenu des aléas rencontrés durant le processus de révision du fichier électoral. C’est ici, à vrai dire, le premier couac dans la marche vers des élections espérées jusque-là pour fin décembre 2017. A Kinshasa, à titre d’illustration, l’enrôlement coure jusqu’en août. Aux Kasaï, c’est ce 20 juillet qu’il est sensé débuté. Quand va-t-il s’y terminer ? A quand le fichier électoral alors ? Tout ce décor sentait le glissement à plein nez pour le Rassemblement et bien d’autres forces politico-sociales à l’instar de la CENCO et consorts. D’où, ce consortium auquel s’est même joint la Monusco a commencé à tempêter pour exiger, d’une manière ou d’une autre, le calendrier électoral fixant le chronogramme des opérations jusqu’au scrutin en 2017. La CENI vient de doucher tout espoir de la voir le publier. Mais, il n’est pas encore question de décembre mais de juillet avec à la clé la problématique du fichier électoral promis et aujourd’hui décalé visiblement aux calendes grecques. Malgré tous les signaux lancés par la Commission Electorale Nationale Indépendante, des ténors de l’Opposition (Rassemblement/Limete) tonnent pour rappeler la CENI à respecter ses engagements. Les Sessanga, Kamitatu et autres montent déjà au créneau. Si la CENI ne publie pas le fichier électoral, ils promettent des pressions démocratiques dès août.



Maintenant que cette institution d’appui à la démocratie va au-delà de cette demande pour soutenir que les élections elles-mêmes n’auront plus lieu, il faut dire que les esprits vont surchauffer. Comme en 2016, le couac électoral annonce un cinglant bras de fer. Triste statu quo après deux dialogues et des accords, surtout la toute dernière vantée panacée pour l’impasse politique Rd Congolaise.

La Pros.
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