Des rixes entre policiers français et opposants au gouvernement de la République Démocratique du Congo ont éclaté à Paris, alors que l'artiste Héritier Watanabe, accusé par ces derniers d'être pro-président de la RDC, devait se produire à l'Olympia.
La préfecture de police de Paris avait interdit toute manifestation le 15 juillet autour de l'Olympia en raison de risques de troubles à l'ordre public, liés à la volonté d'opposants au président de la République démocratique du Congo (RDC) Joseph Kabila d'empêcher un concert d'Héritier Watanabe, un Congolais considéré comme un soutien du pouvoir. Cela n'a pas empêché des heurts d'éclater dans le centre de Paris, entre forces de l'ordre et manifestants anti-gouvernement congolais.
Les membres des forces de l'ordre, en grand nombre, ont fait usage de gaz lacrymogène aux abords d'Opéra pour disperser les manifestants qui s'approchaient de l'Olympia.
Une manifestante pacifique a expliqué au micro de RT qu'elle jugeait indécente l'organisation du concert d'Héritier Watanabe, alors que la RDC se trouve selon elle «en deuil».
Des opposants anti-Kabila ont scandé des slogans hostiles à... l'homme d'affaires français Vincent Bolloré.

Le concert finalement interdit 

Face à l'ampleur des échauffourées et manifestations, la préfecture de police a finalement interdit le concert à l'Olympia d'Héritier Watanabe, prévue pour le soir. «Les opposants au régime congolais, mobilisés pour empêcher la tenue d’un concert d’Héritier Watanabe, et tenus à distance de la salle de l’Olympia, se sont livrés, un peu avant 17h, à des débordements [...] Pour mettre fin à ces débordements inacceptables, le Préfet de police décide d’interdire la tenue du concert», a-t-elle précisé.
Une décision saluée avec entrain par les manifestants.
Les gendarmes ont ensuite entrepris d'évacuer la place de l'Opéra, où les manifestants dansaient et entamaient des sit-in.
Auparavant, la préfecture de police de Paris (PP) avait affirmé avoir donné des instructions à ses services pour permettre au concert du chanteur Héritier Watanabe, qui devait débuter à 20h, de se dérouler. La PP avait pris un arrêté, interdisant la tenue de toute manifestation en lien avec ce concert, dans un vaste périmètre autour de l'Olympia entre 16h et minuit.
La direction de la salle de spectacle parisienne avait demandé l'annulation du concert et déposé une plainte en urgence le 13 juillet face aux menaces «proférées dans un contexte politique complexe en RDC», selon les mots de l'une des avocates de l'Olympia, Céline Astolfe. Le parquet de Paris a en outre ouvert une enquête à la suite de cette plainte pour «menaces et appels malveillants», selon l'AFP.
Plusieurs artistes congolais tels qu'Hériter Watanabe sont régulièrement visés par les opposants de la diaspora congolaise, notamment en France, qui leur reprochent d'avoir chanté pour le président Joseph Kabila lors des campagnes présidentielles de 2006 et de 2011, et de ne pas se positionner en faveur d'une alternance à la tête du pays. 

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