Jamais un sans deux. Des sources à l’Intersyndicale de la SCPT (Société congolaise des postes et télécommunications) dénoncent la vente, à vil prix, des parts détenues par la firme coréenne de TAIHAN dans Standard Télécom (60%), à une société mauricienne. Cette dernière détiendrait ainsi "gracieusement" une licence estimée à 100 millions de dollars !

C’est depuis le 22 avril 2002 qu’une licence de concession de service public de télécommunications portant numéro 04/DRT/001/RNIS-9/2002, complétée par l’avenant numéro 013/12-TF/DRT/AM/2006, avait été octroyée à l’opérateur des télécommunications Standard Télécom. Ce, en vertu du protocole d’accord pour le déploiement d’un réseau à câble de télécommunication en RDC conclu le 23 octobre 2000 entre la Coréenne TAIHAN et l’OCPT. Ce dernier détenait donc pour le compte de l’Etat Congolais 40% des parts de Standard Télécom, qui s’est vu octroyé ladite licence évaluée à l’époque à 35 Millions de dollars. Et en contrepartie, TAIHAN devait investir massivement pour construire des millions des lignes fixes en RDC.
A la surprise des Congolais, 11 ans après, Standard Télécom n’aurait investi que 39 millions de dollars, un montant que certaines sources réfutent, arguant que le réseau de Standard Telecom ne couvrirait qu’une infime partie de la ville de Kinshasa, avec un parc d’abonnés ne dépassant pas plus de 10.000 lignes, soutiennent les syndicalistes.
Pendant cette période, TAIHAN a pris soin de se faire rembourser son investissement sans verser le moindre dividende à la SCPT.
Après avoir exprimé son souhait de se retirer de la RDC, TAIHAN aurait négocié la vente de ses parts avec plusieurs repreneurs pour un montant de 5 millions de dollars.
Selon des sources qualifiées, à son avènement, le DG sortant de la SCPT, avec l’appui du ministère du Portefeuille, aurait exercé son droit de préemption et convenu la transaction à 4 millions de dollars, empêchant ainsi TAIHAN de vendre ses parts à une firme privée, qui détiendrait par conséquent une telle licence sans payer au Trésor les moindres sous.
Des experts du secteur évaluent une telle licence à 100 millions de dollars. En détenant la totalité des parts, la SCPT ouvrirait le capital de Standard Télécom au moment opportun et à juste prix.
Selon toujours des sources syndicales, le DG ai de la SCPT se serait rendu en Afrique du Sud, en février dernier, en compagnie de ses consultants financiers afin de convaincre la firme mauricienne GTL sprl d’acquérir les parts de TAIHAN. On explique que cette opération purement financière, sans aucune politique industrielle, occasionne un manque à gagner d’environ 100 Millions de dollars pour la RDC.
Selon ces sources, cet acte signe l’arrêt de mort de l’opérateur public congolais, car n’ayant pas investi dans la téléphonie mobile, la téléphonie fixe est le seul segment du marché où il pouvait se repositionner.
On explique que dans un précédent document, il y a moins d’un mois, l’Intersyndicale dénonçait, avec virulence, un contrat que le DG ai, Patrick Umba, aurait signé avec la société de communication Airtel. Il s’agissait, selon la source, d’un contrat IRU qui confère à Airtel, le droit d’usage irrévocable de 15 ans sur la fibre optique. En d’autres termes, Airtel va donc utiliser une liaison sur la fibre optique de Kinshasa à Londres, pour une forte capacité en ne payant que 4millions USD. Compte tenu de l’avalanche d’accusations à l’encontre de la direction de la SCPT, de plus en plus des voix s’élèvent pour inviter le DG de cette entreprise à sortir de sa réserve et à éclairer l’opinion.
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