* A Rutshuru, l’Armée établit une zone opérationnelle à Nyamilima.

La semaine dernière, l’Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain (APCLS), la milice du chef de guerre Javier Kalairi, avait installé des dizaines de ses hommes à la périphérie de l’agglomération de Kitchanga, dans le Masisi au Nord-Kivu, afin de « sécuriser » l’accès aux champs des cultivateurs de la communauté Hunde. Des combats d’une rare violence à l’arme lourde ont été signalés hier entre les FARDC et les "APCLS" à la frontière de deux Territoires du Nord-Kivu, Walikale et Masisi.

Ces affrontements ont occasionné le déplacement des centaines de civils qui fuient leurs lieux de résidence, à la recherche des zones sans combats. Ces informations sont livrées par le député national Juvénal Munobo, élu de Walikale. Il plaide pour le renforcement de la présence militaire dans certains territoires, comme Walikale, où pullulent pourtant des groupes armés.
Juvénal Munobo dénonce aussi le fait que les déplacés, qui fuient les affrontements, ne bénéficient d’aucune assistance humanitaire. Il appelle de ce fait le gouvernement central à y suppléer en toute urgence. Il demande à l’Etat-major général des FARDC d’augmenter les effectifs des militaires loyalistes dans ces contrées du Nord-Kivu sous coupes réglées des groupes armés locaux et étrangers.
Ces revendications du député de Walikale Juvénal Munobo rencontrent les cahiers des charges des Sociétés civiles de tous ces Territoires, principalement sur la modicité des troupes de l’armée nationale, effectivement déployée sur le terrain.
Cette absence a comme conséquence fâcheuse de voir justement les milices « assurer » la sécurité des membres de leurs communautés pour les protéger contre les attaques des groupes armés affiliés aux tribus avec lesquelles elles sont en rivalité. C’est ce motif qu’a allégué Javier Kalairi lorsqu’il a positionné ses combattants-APCLS à Kitchanga pour sécuriser l’accès des Hunde aux champs.
Mais en réalité, on sait qu’il est difficile que l’Armée, avec les effectifs dont elle dispose à ce jour dans le Nord-Kivu, puisse sécuriser de manière optimale toutes les localités. En attendant, ce sont les groupes armés qui font la loi. Ils ont en surnombre rien que à Walikale et Masisi là d’où le député Juvénal Munobo tire la sonnette d’alarme.
On peut retenir comme grands groupes armés les "Raïa MUTOMBOKI", les "APCLS", les "NDC/CHEKA", "NDC/R" de Guidon, "KIFWAFWA", "SHETANI ", "MUKOMBOZI"...

LA SECURITE D’ABORD !

Ces groupes, dont certains sont attachés à des communautés tribales, disposent de beaucoup de combattants dans leurs rangs. Ils ont aussi les moyens financiers provenant de l’exploitation illégale des ressources naturelles pour s’approvisionner en armes sophistiquées.
Par ailleurs, à Rutshuru, plus précisément à Nyamilima, les forces de l’ordre ont établi une zone opérationnelle. Ce qui veut dire que les cultivateurs ne peuvent plus accéder à leurs champs.
La Société civile de Rutshuru a recueilli des protestations des cultivateurs. Mais le commandement secteur des FARDC a expliqué à la presse le bien-fondé de cette zone opérationnelle à Nyamilima où sévissent des groupes armés. La sécurité passe avant toute chose. L’armée demande donc aux cultivateurs de prendre leur mal en patience, car la sécurité n’a pas de prix.
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