Un mois et demi après son évasion de la prison de Makala, Ne Muanda Nsemi, chef de la secte politico-mystique Bundu dia Kongo, a fait réapparition dans une vidéo de près de 29 minutes, largement relayée sur les réseaux sociaux. Que retenir de son message ?

1. Ne Muanda Nsemi renie la nationalité congolaise de Kabila

Dans une vidéo diffusée sur YouTube, vraisemblablement enregistrée le 25 juin, Zacharie Badiengila, alias Ne Muanda Nsemi, s’en prend au président Joseph Kabila à qui il dénie la nationalité congolaise. À plusieurs reprises, le gourou de la secte politico-mystique Bundu dia Kongo (BDK) affuble le chef de l’État congolais du nom de « Hippolyte Kanambe » et le taxe de « rwandais ».

En conséquence, aux yeux de Ne Muanda Nsemi, tous ceux qui soutiennent Joseph Kabila ne seraient que des « traîtres ». Jouant sur le clivage Est-Ouest bien marqué en RDC, le député en cavale − il s’est évadé de la prison de Makala le 17 mai − pointe entre autres les swahiliphones qui auraient trahi, dit-il, la « pensée de Lumumba » en se rangeant derrière Kabila.

2. Il lance un ultimatum à Kabila

Fidèle à sa rhétorique anti-rwandaise, le chef politico-religieux de BDK lance également un ultimatum aux 3 000 Rwandais qui d’après lui « travaillent pour la colonisation du Congo ». « Je leur demande de rentrer au Rwanda avant le 7 août », menace-t-il, promettant de devenir « intraitable » à partir de cette date.

« Nous appliquerons la loi de la justice divine : œil pour œil, dent pour dent », promet Ne Muanda Nsemi qui appelle les Congolais à « se lever le 7 août pour chasser » le président Joseph Kabila du pouvoir.

3. Ne Muanda Nsemi tend la main à Sindika Dokolo

Homme d’affaires et gendre du Président angolais José Eduardo dos Santos, le Congolais Sindika Dokolo semble intéresser Ne Muanda Nsemi, qui milite depuis 2008 pour une République fédérale avec un Bas-Congo autonome. Sindika Dokolo multiplie ces derniers mois les prises de positions politiques anti-Kabila sur les réseaux sociaux.

« En moi, il a un allié puissant, [mais] s’il me tourne le dos, nous serons obligés de lui tourner aussi le dos », glisse Ne Muanda Nsemi. Un appel du pied auquel n’a pas encore réagi Sindika Dokolo, lequel s’est récemment affiché aux côtés de l’opposant Moïse Katumbi.

Jeuneafrique
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