Y aura-t-il élections ou pas à la fin de cette année ? Pour répondre à cette question, le cap du mois de juillet s’avère plus qu’important. Pourquoi ? Parce que pour plusieurs observateurs, un glissement en juillet avec la non finition du fichier électoral rend la suite quasiment intenable cette année tel qu’indiqué dans l’Accord de la Saint Sylvestre. D’où, glisser aujourd’hui en juillet équivaudrait à glisser en décembre. C’est connu de tous, la CENI a toujours, du dialogue de la cité de l’Union Africaine sous Kodjo aux discussions directes du Centre Interdiocésain, promis de rendre public le fichier électoral le 31 juillet prochain. Pourtant, l’évolution de l’opération d’enrôlement laisse transparaître que ce délai ne sera pas tenu, alors pas du tout. Si à 5 mois de la fin de 2017, donc en juillet, le rendez-vous du fichier électoral est manqué, l’effet domino sur l’ensemble du processus électoral risque d’être inévitable et fatal. A Kinshasa, l’enrôlement devra se terminer en août et, des sources mieux investies dans le secteur électoral parlent déjà d’octobre ou mieux septembre comme période durant laquelle la Commission Electorale Nationale du Congo pourra disponibiliser le fichier électoral. Or, le Parlement attend normalement ce fichier pour retoucher la loi électorale afin de substituer le poids démographique au poids électoral, c’est-à-dire, au nombre de congolais enrôlés par espace géographique déterminé, district et ou province, comme mode de détermination du nombre d’élus. Actuellement en vacances, Députés et Sénateurs ne pourront retoucher cette loi qu’à la reprise de la session budgétaire de septembre, car aucune session parlementaire extraordinaire n’est prévue. Puisque la CENI reste muette pour donner un nouveau délai. Il sied de se poser la question : à quand le fichier électoral sera-t-il prêt pour permettre l’examen de cette loi, une des lois essentielles pour les élections? Septembre ou octobre, quid des autres opérations ? Seraient-elles menées pour permettre la tenue des élections en décembre 2017 ? Curieusement, la CENI se retrouvera, à cet horizon, dans le même casse-tête électoral qu’en 2016. C’est-à-dire, ne disposant que de trois à quatre mois pour organiser à la fois la présidentielle et les législatives provinciales et nationales. Les mêmes causes, dit un adage célèbre, produisent les mêmes effets.

Toutes ces interrogations

A quand la commande des kits électoraux ? Quid du respect des délais légaux pour la passation des marchés ? A quand les processus allant de la convocation du corps électoral –programmé en octobre normalement – au scrutin ? Cela, sans élucider d’autres étapes telles que celle du dépôt des candidatures, des retraits et corrections, de la publication des candidats provisoires puis définitifs, de la campagne électorale, du rapatriement des bulletins de votes et autres ainsi que leur déploiement pour finir par le jour de vote, du dépouillement, de la proclamation des résultats provisoires etc., il faut dire que s’il y a raté en juillet 2017, sans volonté politique ferme, toutes ces opérations ne sauraient être exécutés cette année. Ce, même si Nangaa se faisait enchanteur. Malgré les tractations entamées depuis lundi pour la constitution du CNSA, le Rassemblement/Limete sort déjà des bois pour sonner le glas. Si Corneille Nangaa et sa suite ne livrent pas le fichier électoral fin juillet, des actions sont enclenchées pour faire pression. Après deux dialogues thérapeutiques, le Congo-Kinshasa donne bien l’impression de garder les symptômes de son mal politico-électorale. Et encore la question : est-ce qu’il y aura des élections en décembre 2017 ? La réponse sera connue bien avant…

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