Le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH) avait annoncé la veille la découverte de 38 nouvelles autres fosses communes «probables» à Diboko et à Sumbula dans la province du Kasaï. À Diboko, la mission d’enquête conjointe en a découvert 31 dans quatre sites différents. À Sumbula, sept autres ont été identifiées à deux endroits différents. À ce jour, le BCNUDH a identifié 80 fosses communes au Kasaï, avait déclaré à ACTUALITE.CD, José Maria Aranaz, chef du BCNUDH.

Pour sa part, le gouvernement de la RDC dit n’avoir pas la même information et parle plutôt de 10 nouvelles fosses communes.

« Selon les informations en notre possession rapportées par la mission conjointe conduite par le Parquet militaire congolais avec la Cellule d’Appui aux Poursuites (CAP) et la Monusco, il s’agit de 3 sites, notamment à Diboko (Lampe/Pharmacie, Abattoir et James) ; de 2 sites à Sumbula (Etat-major/Sous-Ciat et Kalambayi) où l’on signale des fosses communes présumées mais dont personne ne peut encore avoir la certitude faute d’exhumation et en raison de l’absence des éléments de la Police scientifique. Dès lors et pour l’instant, les Magistrats et enquêteurs qui ont été guidés par les éléments de la Croix-Rouge locale se sont limités à sécuriser lesdits sites. A l’heure actuelle, cette équipe mixte se prépare à se rendre à Mutshima où il est également fait état de 3 sites. Un travail de recherches est aussi programmé au Kasaï-Central où les corps des deux experts des Nations-Unies ont été retrouvés. Ce qui porte le nombre total de sites à 10 et non 38 (…) La Justice congolaise a besoin des témoignages et des faits précis plutôt que des rumeurs et des allégations », » a dit Lambert Mende, au cours d’une conférence de presse tenue à Kinshasa ce jeudi 13 juillet 2017.
Au cours de la même communication, répondant à un journaliste, M. Mende a cependant affirmé être personnellement convaincu que les chiffres peuvent être encore plus importants.

« Je suis persuadé personnellement qu’il y en a même plus. Mais qui suis-je pour dire avec exactitude qu’il y a 38 fosses communes. Nous voulons des faits. Laissons la justice travailler ».
Le porte-parole du gouvernement a clamé une fois de plus la disponibilité des enquêteurs congolais à coopérer avec leurs homologues des Nations-Unies. Il a cependant regretté que ces derniers ne soient visibles qu’à Kananga et Tshikapa.

Selon un décompte de l’Eglise catholique, plus de 3.300 personnes ont été tuées dans les violences au Kasaï parmi lesquels deux experts des Nations-Unies qui enquêtaient dans la région.

Ces violences ont également forcé 1,4 million de personnes à fuir leurs ménages depuis le début de cette crise en août dernier, selon un rapport actualisé des Nations-Unies.
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