* Selon le PCA, des correspondances mensuelles expliquant la situation que traverse cet établissement public sont envoyées aux autorités afin qu’une solution durable soit trouvée.

Samedi 8 juillet, le Président du Conseil d’administration de , Rémy Kachoko, s’est entretenu avec le personnel autour de l’harmonisation du taux du salaire à payer à partir du mois de juillet courant. Dépréciation du Franc congolais oblige.

Au personnel de TRANSCO, le PCA a expliqué que la dépréciation de la monnaie locale face au dollar a perturbé l’activité financière de l’entreprise, étant donné que les recettes mensuelles sont restées les mêmes. Conscient que cette situation affecte sensiblement le social des travailleurs qui se dévouent chaque jour pour servir les Kinois en particulier, Rémy Kachoko a indiqué que des négociations sont en cours avec le Gouvernement pour soit revoir à la hausse le prix de la course qui actuellement est de 500 Fc quelle que soit la distance et ce, en dépit des difficultés quotidiennes - embouteillages, état de la voirie, passagers non payants, etc- soit d’augmenter la subvention.
Rémy Kachoko a invité le personnel à l’unité pour que TRANSCO vive plus de 99 ans tel que repris dans son slogan. Des efforts doivent donc être fournis de part et d’autres pour maintenir les bus sur la route.

PERTES MENSUELLES DE 700 000 UDS
" Des correspondances mensuelles expliquant la situation que traverse TRANSCO sont envoyées auprès des décideurs afin qu’une solution durable soit trouvée " a-t-il confié au personnel. Le PCA a affirmé que TRANSCO ne se retrouve pas seul dans cette situation. D’autres sociétés sous la tutelle de l’Etat sont également butées au problème d’harmonisation de salaire. La hiérarchie de TRANSCO fait remarquer qu’à l’heure actuelle, l’établissement ne connait aucun arriéré de rémunération. La quinzaine, les primes de performance des équipages et le salaire mensuel sont payés à temps. Le problème qui se pose c’est juste celui d’harmonisation par rapport au taux appliqué sur le marché de change.
Le PCA a rappelé que sur le chiffre d’affaire qui a avoisiné les 2,4 milliards de FC (équivalent de 1 300 000 $ à cause de la dépréciation) les pertes mensuelles sont d’à peu près 700 000 dollars par rapport aux recettes. Car en effet, le nombre de bus n’a pas changé et le prix de la course est toujours de 500 FC.
C’est ici l’occasion de rappeler que c’est par arrêté interministériel qu’a été fixé le prix de la course à bord des bus TRANSCO circulant dans la ville de Kinshasa. Et c’est depuis 2013, année du lancement des activités de cet établissement que ce tarif est appliqué en dépit de la dépréciation du Franc congolais et de la hausse du prix du carburant sur le marché national.
" Malgré toutes ces turbulences, les salaires sont payés et à temps ", a ajouté Rémy Kachoko. A titre illustratif, au mois de mai 2017, le rapport mensuel - disponible sur le site www.transco-rdc.cd - indique que sur les 2 239 292 750,00FC de recettes, les charges de TRANSCO ont été réparties de la manière suivante : les charges du personnel sont la rubrique la plus importante dans la structure des charges car elle représente 37,30% des charges mensuelles au cours de la période considérée, soit CDF 1 863 555 016,76. Les achats et variation de stock et les dotations aux amortissements prennent respectivement 33,78% et 21,07% soit CDF 1 687 500 572,65 et 1 052 700 497,73. Le reste des charges représente des faibles valeurs inférieures à 2% pour chacune.
Le PCA Rémy Kachoko a invité le personnel à plus de responsabilité, au dévouement et à la préservation de l’outil de travail afin que les générations à venir puissent en profiter et aussi avoir la chance d’y travailler, car TRANSCO, établissement spécialisé dans le transport en commun se refuse à subir le même sort que les autres sociétés de transport du pays qui se sont éteintes aussitôt après leur création.
Il convient de rappeler que la proposition de réajustement du salaire des fonctionnaires au taux de 14250 Fc proposé par le Premier Ministre a été adoptée par l’Assemblée Nationale au mois de juin 2017. La commission ECOFIN de l’Assemblée Nationale avait indiqué avoir pu dégager des recettes supplémentaires qui permettront au Gouvernement de réaliser ce pari si le budget est rapidement voté et promulgué par le chef de l’Etat. Ce qui a été fait vers fin juin dernier par le Président de la République.

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