* Selon le président du Parti travailliste (PT) et Coordonnateur de la Nouvelle classe politique et sociale (NCPS), "tous les négociateurs savaient que c’était impossible de tenir les élections fin 2017".

Le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Corneille Nangaa, est depuis quelque temps, la cible de toutes les flèches empoisonnées. Et pour cause, le fait d’avoir annoncé le week-end passé aux médias à Paris en France que les élections ne seront pas tenues d’ici la fin de l’année 2017 et qu’il ne pourra publier le calendrier électoral qu’après l’évaluation du processus entre la CENI, le Gouvernement et le Conseil national de suivi de l’Accord et processus électoral (CNSA).

Négociateur lors des pourparlers de la Cité de l’UA mais aussi du Centre Interdiocésain, le président du Parti travailliste et coordonnateur de la Nouvelle classe politique et sociale, Steve Mbikayi, prend parti pour Corneille Nangaa dont il juge la déclaration responsable.
Pour Steve Mbikayi, Corneille Naanga est " sincère et non démagogue ". Dans une interview à ACTUALITE.CD hier mercredi 12 juillet, le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire explique que tous les négociateurs de l’Accord du 31 décembre étaient déjà au courant de l’impossibilité de l’organisation des élections cette année.
" Je pense que Corneille Nangaa a dit les choses telles qu’elles sont. Cela a été fait sur base de l’évolution de la situation sur terrain qui ne permet pas d’avoir les élections en décembre. Nous qui étions des négociateurs à la CENCO, nous les savons tous très bien. Vous savez, quand nous sommes sous la pression de l’opinion nationale, nous prenons des décisions irréalisables. Et tous ceux qui avaient signé l’Accord du 31 décembre savaient déjà que la tenue des élections ne sera pas possible en décembre 2017, d’autant que déjà à la cité de l’UA, nous avions proposé en avril 2018. Alors je pense que Corneille Nangaa n’est pas démagogue. Il a dit ce qui est réalisable. Et pour vous dire que tout le monde était sûr que ça n’allait pas marcher, on avait eu la précaution de dire qu’au cas où ça s’avère impossible, la CENI, le gouvernement et le CNSA devraient se concerter pour fixer une autre date. "
Selon le président du Parti travailliste, cette déclaration de Corneille Nangaa s’inscrit dans le compromis politique dit de la Saint Sylvestre. "L’Accord a laissé une ouverture. Et je me rappelle même que Tshisekedi avait reconnu qu’il y a une ouverture dans l’Accord au cas où il n’y aurait pas d’élections. Qu’il y ait élection en décembre ou pas, nous sommes toujours dans l’Accord. Donc l’Accord a donné une possibilité du dépassement de décembre 2017. Il faut dire la vérité à la population. Ça aurait été un aveu d’impuissance si cela n’était pas prévu dans l’Accord. Mais comme l’Accord le prévoit, je n’y vois pas de problème parce que tous les négociateurs en étaient conscients. "
Commentant les récents propos de Félix Tshisekedi parlant d’une transition sans Kabila en cas d’absence d’élections cette année, Mbikayi : "C’est son point de vue. Je pense qu’il n’a aucun pouvoir de décision. Il a agi comme n’importe quel homme politique qui émet son point de vue. Et c’est un point de vue qui n’est pas nouveau. Je pense que l’essentiel est qu’on laisse la CENI faire son travail pour qu’on puisse aller à de bonnes élections ».
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