La tempête qui secoue notre pays, la République Démocratique du Congo, et qui donne la trouille aux Evêques de la CENCO, ressemble à celle qui a secoué la barque dans laquelle se trouvaient les Apôtres et leur Maître Jésus-Christ. Ces évêques qui pètent la frousse, oublient que Jésus-Christ est parmi tous les congolais et, par conséquent, notre pays ne peut chavirer. Que les évêques de la CENCO gardent leur foi entière en Jésus-Christ qui est le Maitre des temps et des circonstances. Qu’ils cessent d’inciter à la révolte la population congolaise comme le feraient les païens’’, soutient la Dynamique des Partis Extraparlementaires de la Majorité Présidentielle, dans une déclaration politique musclée. Se disant choquée, la DPEMP livre, ici, à sa manière, sa propre lecture de la situation globale que traverse le pays. Elle propose, en effet, des pistes de solution, après un diagnostic auquel elle invite, par ailleurs, toutes les parties prenantes à une réflexion mûrie et responsable.

MESSAGE DE LA DYNAMIQUE DES PARTIS

EXTRAPARLEMENTAIRES DE LA MAJORITE PRESIDENTIELLE

Nous, Chefs des Partis de la Dynamique des Partis Extraparlementaires de la Majorité Présidentielle, réunis en réunion extraordinaire, en son siège, le mercredi 28 juin 2017, avons examiné le message de l’Assemblée Plénière Ordinaire des Evêques, Membres de la Conférence Episcopale Nationale du Congo, CENCO en sigle, publié le 23 juin 2017, rendons public notre réaction, point par point.
Choqués et préoccupés par les positions moins conciliantes et hautement incriminatoires de la CENCO sur la situation économique, sécuritaire et humanitaire ainsi que sur la crise politique actuelle, nous lançons un appel à toute la population congolaise, individuellement et collectivement, et particulièrement aux Evêques de la CENCO qui déclare, haut et fort, avoir la charge pastorale du peuple de privilégier l’Amour, la Vérité et la Paix notamment sociale.
LE PAYS VA MAL!
SITUATION SOCIOECONOMIQUE

Oui, le Pays va très mal !
Depuis l’indépendance, la République Démocratique du Congo connait quatre Chefs de l’Etat, et, il n’y a eu, parmi eux, aucun Athée ni un Païen encore moins un Chef Coutumier. Tous ceux qui ont eu à diriger le Pays, à la tête de différentes Institutions politiques, ont été des chrétiens, d’une manière ou d’une autre, proches de la CENCO actuelle.

″Debout Congolais″ est une philosophie d’un prêtre catholique acceptée par les congolais depuis juin 1960 comme dénomination de notre hymne national dans le but de casser toutes les mentalités que les colonisateurs ont laissé dans les têtes des congolais devenus libres en vue de se prendre en charge et de prendre en main leur destin commun.

Aujourd’hui, la CENCO demande à certains congolais, particulièrement les catholiques, à se dresser contre une fraction de leurs concitoyens. Pour quels objectifs et pour quel résultat?

Toutes les importations de l’Eglise Catholique à travers CARITAS Congo, sont exonérées ou exemptées, cependant, il n’y a jamais eu une distribution gratuite aux Membres de la Communauté Catholique, la CENCO leur fait payé d’une manière ou d’une autre : produits pharmaceutiques, bourses d’études, même les friperies reçues gracieusement des donneurs indépendants de bonne foi.
Les Ecoles conventionnées catholiques et leurs écoles privées fonctionnant dans les différentes paroisses catholiques sont excessivement chères. La liste n’est pas exhaustive.

De ce qui précède, de quelle doctrine sociale de l’Eglise et de quel évangile du Seigneur Jésus-Christ la CENCO proclame-t-elle sa vocation ? De quel groupe minoritaire des compatriotes la CENCO évoque-t-elle dans son message ?

Certes, l’Eternel-Dieu Tout Puissant a donné à tous ses Serviteurs les moyens d’existences et de services, et, notre pays, bien qu’étant laïc, leur a favorisé, selon leurs dénominations, et, en plus, leur a ajouté des concessions foncières, à titre gratuit, où ils œuvrent ainsi que des droits de recevoir des dons des nationaux, des aumônes, des dimes et autres libéralités généralement acceptées sans en contrôler l’utilisation.
Mais, la CENCO, qui se plaint de la précarité de la vie des catholiques dans les différentes paroisses de l’Eglise, interdit-elle aux curés desdites paroisses de recevoir des dons venant de leurs paroissiens démunis ou autorise-t-elle à ces mêmes curés d’accorder des avantages sociaux à cette même population dépourvue des moyens d’existence, au titre compensatoire, en vue de soulager tant soit peu leur souffrance ?

L’amélioration des conditions de vie et de sécurité de chacun et de tous doit être une préoccupation de tous et demande l’implication de tout le monde, y compris les membres de la CENCO.

SITUATION SECURITAIRE ET HUMANITAIRE

Nous constatons aussi qu’il reste encore beaucoup à faire dans le domaine de droits humains, non seulement en République Démocratique du Congo mais aussi à travers tous les pays de la Communauté Internationale.
Au Grand Kasaï, la cause principale de pertes en vies humaines et de lourds dégâts matériels est le non-respect de la dimension dominante du pouvoir coutumier et de son Chef KAMWENA NSAMPU, assassiné comme un malfrat devant sa population. La CENCO mesure-t-elle l’ampleur et la gravité des conséquences, si on ne prend garde, sur toute l’étendue du territoire national, avec des messages incitant à la haine comme celui publié par elle, le 23 juin 2017 ?

Nous déplorons l’égocentrisme de la CENCO ne citant, spécifiquement dans son message, que des unités de productions des ressources de l’Eglise Catholique, entre autre les Centres de Santé, les Ecoles sans faire allusion à d’autres biens appartenant à d’autres Communautés Chrétiennes et Coutumières.
Nous demandons à la MONUSCO de justifier valablement sa présence en République Démocratique du Congo en fournissant des efforts en vue de répondre aux ententes du Peuple Congolais et d’éradiquer définitivement toutes les forces négatives de l’Espace congolais.
La balkanisation mentale et spirituelle est soutenue par la CENCO qui fait les découpages confessionnels en créant des Etats Catholiques en République Démocratique du Congo.
Ces faits soi-disant troublant sont inhérents à tous les pays du monde. Mais ce qui nous étonne, c’est le manque de vocation universelle de la CENCO car elle ne parle que des paroisses et structures de l’Eglise Catholique oubliant d’autres structures sociales et économique du pays qui sont victimes, au même titre que l’Eglise Catholique.
La politisation de certains conflits sociaux entre ethnies et communautés autochtones est à la base de la recrudescence de cette tragédie que nous ne pouvons que solliciter l’implication de toute la Communauté nationale pour mettre fin à ces conflits une fois pour toute. Nous formulons les vœux de voir la CENCO envoyer des missionnaires dans les différentes communautés où il y a rebondissement de ces conflits à travers la République en vue de les évangéliser à l’Amour de Dieu et du prochain et recruter certains fils et certaines filles desdites communautés à la vie sacerdotale.
SITUATION DE DROITS DE L’HOMME

La République Démocratique du Congo est le seul pays où la restriction de droit d’expression n’existe pas, de notre point de vue. Sinon toutes les déclarations d’alors et de maintenant faites par l’Eglise Catholique à travers la CENCO seraient sanctionnées. Aucun prêtre n’est en prison pour son écart de langage constaté, il y a plutôt tolérance.
Tout citoyen congolais jouit de tous les droits et libertés garantis par la Constitution de la République. Cependant, il faut faire une nette distinction entre liberté et libertinage dont certains mouvements non identifiés et non qualifiés se permettent en s’attaquant à des structures publiques et privées, y comprises les paroisses catholiques.

Nous pensons que les Défenseurs de droits de l’homme ainsi que les acteurs politiques et sociaux jouissent de leurs droits et libertés dans les limites fixées par la loi en cette matière. Les aberrations développées dans le message de la CENCO à ce sujet est une violation de conscience et une simple distraction parce qu’un Grand Acteur politique, à la suite de la déclaration d’un Prélat Catholique disant qu’il connaissait la vérité des Urnes, qu’il a des preuves et qu’il pourra aider la Cour Suprême de Justice. Le même Acteur politique, fort de cette déclaration, a prêté serment devant sa femme, ses enfants, ses amis et connaissances politiques, en qualité de Chef de l’Etat. Plus grave encore, encouragé par la déclaration ce prélat, cet Acteur politique s’est permis d’ordonner aux forces de l’ordre et de sécurité d’arrêter et de ligoter le Président de la République, actuellement, élu et établi, et de l’amener devant lui où une récompense leur sera réservée.
D’OU VIENT LA CRISE ACTUELLE ?

La situation misérable actuelle n’a pas pour cause la non organisation des Elections de 2016, mais :
de la mauvaise organisation des Elections de 2006 dirigée par un prêtre catholique à l’issue de laquelle le Cardinal Catholique de l’époque a déclaré délibérément que le Candidat Jean Pierre Bemba Gombo en était le vainqueur.
de la mauvaise organisation des Election de 2011 dirigée par un Pasteur protestant, une fois encore, à l’issue de laquelle, le Cardinal catholique a exigé la vérité des Urnes et a déclaré qu’il détenait des preuves qu’il pourra mettre à la disposition de la Cour Suprême de Justice.
Ces deux déclarations de deux Cardinaux catholiques, Membres de la CENCO, ont mis en doute les résultats des Elections proclamés par les Présidents de la CEI et de la CENI, confirmée par la Cour Constitutionnelle.

Nous louons la bonne foi et le sens élevé du patriotisme du Président de la République, Chef de l’Etat, pour avoir confié, à titre privé et personnel, la mission de bon office aux prélats catholiques de la CENCO. Grand est notre étonnement de constater que la CENCO n’a pas fait de ce travail un caractère confidentiel, c’est-à-dire de ne le remettre qu’au Chef de l’Etat, sans tambours battant. Et, pourtant, ce travail a été remis au Vatican, aux Etats-Unis et à l’ONU avec presse télévisée à l’appui.
L’arrangement particulier n’est pas lié aux Institutions de la République et n’a pas un caractère légal et légitime.
Isaïe 62.1 nous renseigne de la mission lui confiée par l’Eternel Dieu Tout Puissant pour défendre la cause et la justice de Dieu. Cependant pour la cause du Congo, la CENCO sème les désordres dans toutes ses déclarations, disperse le peuple congolais car elle-même est partisane dans ses prises de positions et ne traite que les questions liées à ses intérêts personnels et à l’Eglise catholique.
QUE DEVONS-NOUS FAIRE?

Notre pays, la République Démocratique du Congo, ressemble à la barque où étaient Jésus-Christ et ses Apôtres. Et, quand la barque fut secouée par la tempête, les Apôtres eurent très peur et ils se sont adressé à Jésus-Christ, leur Maitre, qui se reposait tranquillement. (Matthieu 8.24-26). Pourquoi les Evêques de la CENCO, en leur qualité d’Apôtre du Seigneur et gardiens de la foi catholique, ne se comportent-il pas comme les Apôtres du Seigneur et Maitre Jésus-Christ qui étaient dans la barque ?
La CENCO déclare que c’est le moment historique d’être des Ambassadeurs du Christ dans l’espace public, au cœur du monde. Qu’était-elle auparavant ? La DPEMP se félicite de la repentance des Evêques catholiques de la CENCO. Maintenant qu’ils ont accepté leurs missions d’Ambassadeurs du Christ, nous osons croire qu’ils vont appliquer la volonté du Christ exprimée dans Marc 12.17 ; nous citons : ‘ ce qui est à César, rendez-le à César, et à Dieu ce qui est à Dieu.’
Conformément à cette phrase du Christ, la CENCO se désengage d’avoir une présence active et courageuse dans le monde politique au Congo.

La mission principale de la CENCO est la poursuite de l’éducation chrétienne et morale ainsi que l’Amour du prochain. L’Accord de Saint Sylvestre est un document tout à fait privé qui n’engage que leurs signataires. Il ne peut être, par conséquent, une feuille de route de tous les congolais.
Pour nous, les Chefs des Partis de la DPEMP, la sortie pacifique de la crise actuelle réside dans la réconciliation et la cohésion nationale, dans l’application de toutes les dispositions constitutionnelles, y compris l’article 207 de la Constitution.
Le malheur qui frappe nos compatriotes du Grand Kasaï a comme cause immédiate l’exécution sommaire d’un personnage sacré dont ses sujets crient vengeance et font subir aux innocents des supplices physiques.
Nous allons confier le processus électoral à Dieu, mais aussi, quoique laïc, tout notre pays et ses dirigeants, y compris la CENCO. Ses prières intenses et jeunes doivent avoir aussi comme objectifs, non seulement les autorités politiques, économiques et sociales, saine d’esprit, mais aussi, purifier les autorités de la communauté Chrétienne du Congo pour qu’elles cessent de pointer de doigt les enfants soi-disant sorciers, conséquences du rejet de ces enfants de leurs familles qui deviennent KULUNA ou SHEGUE.
Dans Matthieu 7.5, le Seigneur Jésus-Christ dit : ″Enlève d’abord la poutre de ton œil ; alors tu verras clair pour enlever la paille qui est dans l’œil de ton frère.″ de ce point de vue, la DPEMP, par intercession de la Sainte Vierge Marie, Notre dame du Congo, demande que le Seigneur enlève les poutres qui sont plantées dans les yeux de nos évêques de la CENCO pour qu’ils voient clairs les pailles qui sont dans les yeux des chrétiens du Congo, y compris nos dirigeants politiques.
Pour terminer, nous pensons que la tempête qui secoue notre pays, la République Démocratique du Congo, et qui donne la trouille aux évêques de la CENCO, ressemble à celle qui a secoué la barque dans laquelle se trouvaient les Apôtres et leur Maître Jésus-Christ. Ces évêques qui pètent la frousse, oublient que Jésus-Christ est parmi tous les congolais et, par conséquent, notre pays ne peut chavirer.

Que les évêques de la CENCO gardent leur foi entière en Jésus-Christ qui est le Maitre des temps et des circonstances.

Qu’ils cessent d’inciter à la révolte la population congolaise comme le feraient les païens.

Fait à Kinshasa, le 3 juillet 2017

POUR LA DPEMP,

Vice-président du DPEMP

Me Désiré Nawej Yav

Président National du Parti Conservateur des Droits Coutumiers, PCDC



Porte-parole du DPEMP

Benjamin J.D. Bonioma I.

Président National du Rassemblement des Chrétiens Républicains, RCR.
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