En mission depuis quelques jours en RD Congo, M. Wane El Ghassim, Sous-secrétaire général de l’Onu en charge du département des Opérations de maintien de la paix, a conduit une délégation onusienne hier lundi 7 août, auprès du vice-Premier ministre rd congolais en charge de l’Intérieur et sécurité, Emmanuel Ramazani Shadary. Les échanges entre les deux parties ont essentiellement porté sur deux sujets. A savoir la mise en application de l’Accord du 31 décembre 2016 en vigueur en RD Congo et l’évaluation du travail de la Mission des Nations Unies pour la stabilité du Congo (MONUSCO).

Emmanuel Ramazani Shadary et ses hôtes ont procédé à une sorte d’évaluation de la mission actuelle de la Monusco. Cet exercice s’est inscrit dans la logique du suivi de la Résolution 2348 du Conseil de sécurité de l’Onu, portant renouvellement du mandat de la Monusco. Cette décision du Conseil de sécurité de l’Onu, adoptée à l’unanimité au mois de mars dernier, avait mis l’accent sur deux priorités : la protection des populations civiles et la mise en œuvre de l’Accord de la Saint Sylvestre.
Par ailleurs, les six membres du Conseil de Sécurité des Nations Unies avaient décidé de la réduction de 7% des effectifs de la Monusco, considérée comme la plus grande mission onusienne dans le monde. C’est ainsi que le nombre de militaires et de policiers de la Force de maintien de la paix a été revu à la baisse. Il est passé de 19.815 à 16.215 membres. En son temps, François Delattre, ambassadeur de France à l’Onu, avait déclaré : "l’essentiel, c’est que la composition de la Force va être adaptée en remplaçant certaines troupes par des unités plus spécialisées, mieux formées pour le contexte congolais. Et cette adaptation va permettre de répondre à notre objectif commun qu’est de rendre la Mission plus mobile, plus souple et plus réactive ".

LES RAISONS D’UNE EVALUATION
Un peu plus de quatre mois après adoption de la Résolution 2348 du Conseil de sécurité des Nations unies, beaucoup d’eau a coulé sous le pont en RD Congo. Ce, aussi bien sur le plan sécuritaire que politique. Et donc, quatre mois après, il est tout à fait naturel que les différentes parties prenantes en fassent l’évaluation. Qu’est-ce qui est fait à ce jour ? Quels sont les points positifs enregistrés et que reste-t-il encore à faire ?
Côté RD Congo, le verre n’est pas à moitié vide. Sur le plan politique, Kinshasa a engrangé des avancées significatives. Principalement en ce qui concerne la mise en application de l’Accord du 31 décembre 2016. Les faits notables à présenter dans ce registre sont la nomination d’un nouveau Premier ministre depuis avril dernier. S’ajoute à cela la désignation au mois de juillet passé, du Président du Conseil national de suivi de l’Accord (CNSA). Parce qu’il s’agit d’un compromis politique, il va sans dire que sa mise en application est un processus et ne doit pas se confondre avec un décret.
Toujours à propos de la mise en œuvre de l’Accord du 31 décembre 2016, la délégation onusienne ainsi que les officiels congolais ont échangé sans tabou. Wane El Ghassim révèle à ce sujet que les deux parties ont envisagé des mécanismes nécessaires à l’accélération de la cadence de la mise en application dudit Accord.
Réconforté par les deux actes repris ci-dessus qui traduisent la détermination des parties prenantes, signataires de l’Accord du 31 décembre 2016 à en demeurer esclaves, Emmanuel Ramazani Shadary n’a pas cherché des mots pour parler de la RD Congo. Sans fausse modestie, le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur et la Sécurité a évoqué des questions sécuritaires aussi bien à Kinshasa que dans certains coins de l’immense territoire rd congolais. Normal, compte tenu de différents actes terroristes survenus depuis quelques mois dans la capitale et dans certaines provinces.
En ce qui concerne le réajustement de la mission onusienne en RD Congo pour plus d’efficacité, le Sous-secrétaire général de l’Onu en charge du département des Opérations de maintien de la paix, a déclaré que cette réduction envisagée par la Résolution 2348 du Conseil de sécurité, est fonction également de la réduction de la menace des groupes armés pour les populations congolaises. "La Monusco n’a pas vocation à être éternelle en RD Congo", renchérit Wane El Gassim. Coté RD Congo, Emmanuel Shadary a été accompagné de deux autres membres du Gouvernement d’Union nationale. A savoir Alexis Thambwe Mwamba et AtamaTabe, respectivement ministre d’Etat en charge de la Justice et ministre de la Défense nationale.
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