C’est au travers une réunion d’évaluation du processus électoral, organisée, vendredi 7 juillet 2017, au siège parisien de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), que Corneille Nangaa, président de la CENI annonçait qu’il n’était pas possible d’organiser les élections en République Démocratique du Congo avant la fin de cette année 2017. C’est également, la même OIF qui revient à la charge pour demander aux parties prenantes de revenir sur la table des négociations, au regard des vives tensions ou zones de turbulences, assorties d’étincelles en l’air qui se développent chaque jour dans le microcosme politique congolais. Dès l’annonce par Corneille Nangaa de report sine die des élections avant fin décembre 2017, des ONGDH, partis et regroupements politiques ont monté au créneau pour dénoncer avec fermeté, la violation de l’Accord de la Saint Sylvestre, obtenu sous les bons offices des Evêques au prix d’énormes sacrifices et grosses difficultés. Autrement dit, l’Organisation Internationale de la Francophonie, reste favorable pour un troisième dialogue, considéré pourtant par l’Opposition, plus précisément, le Rassemblement des Forces Politiques et Sociales acquises au Changement/Limete, comme une couleuvre qu’il s’abstient d’avaler une fois de plus.

D’ores et déjà, dans son memo à l’attention de M. Corneille Nangaa, daté du 26 juillet 2017, dûment signé par son président Félix Tshisekedi, le Rassemblement brandit, pince sans rire, un chapelet d’exigences notamment, primo: la publication par la CENI du calendrier au plus tard le 1er septembre 2017 en vue de respecter le délai pour la convocation du corps électoral pour le scrutin présidentiel. Secundo: la publication des résultats des opérations d’enrôlement des électeurs au plus tard le 31 juillet 2017 par la CENI comme elle s’y est engagée. Tertio: la convocation de l’électorat au plus tard le 30 septembre 2017. Quarto enfin: la présente démarche du Rassemblement vise, d’après celui-ci, à tirer la sonnette d’alarme afin d’éviter le pire que le déchainement spontané de la colère d’un peuple désenchantant peut provoquer dans un proche avenir s’il n’y a aucune assurance de la tenue effective, ne fut ce que de l’élection présidentielle au plus tard le 31 décembre 2017.

Auparavant et arborant dans le même contexte, le Rassop avait déjà planté le décor de deux journées villes mortes, les 8 et 9 août en cours. Si rien n’est toujours pas fait par rapport aux exigences ci-dessus énumérées, il envisagerait plus tard, des actions de désobéissance civile en poussant la population de ne plus payer les factures de consommation d’eau et d’électricité.

Une telle approche conduit le pays vers l’incertitude et ne laisse pas indifférente l’OIF qui tient, coûte que coûte, à l’organisation d’un troisième dialogue. Un troisième dialogue! Qui prendra l’initiative de le convoquer? Qui présidera? Avec quelles matières et qu’elles seront les parties prenantes? Seul, l’avenir en déterminera la suite. Toutefois, les positions tranchées voire, extrémistes ne payent souvent pas. Du côté de la Majorité présidentielle par contre, le discours n’a pas changé. ’’Nous sommes un pays des dialogues. On peut dialoguer autant que possible’’.

Par ailleurs, d’aucuns voudraient savoir qu’en est-il de la mission de bons offices entamée, il y a peu par Maman Sidikou Sambo, Représentant spécial du Secrétaire Général de l’ONU en RD-Congo et patron de la Monusco?

Dans l’entretemps, la rencontre de Kisangani dernièrement, entre le président Kabila et le président de la CENCO, Mgr. Marcel Utembi n’était pas vaine. Elle a laissé transparaitre une démarche en sourdine jusqu’ici, non élucidée de la grande opinion quoique certaines indiscrétions supputent, autour d’une énième implication de la CENCO vers une nouvelle discussion avec les parties prenantes de l’Accord du 31 décembre 2016. Chose que du côté de l’Abbé Nshole Secrétaire Général de la CENCO dit n’avoir pas été saisi officiellement.

Autres faits marquants, susceptibles d’amplifier la crise au Congo Kinshasa, résultent notamment, à la restriction de la décrispation politique, telle que voulue par l’Accord de la Saint Sylvestre mais aussi, l’incrimination par la Police nationale congolaise de quelques hauts cadres de l’UDPS, lors de la présentation fracassante des malfrats au public. Comme quoi, ces hauts cadres auraient commandité, de mèche avec les milices Kamuina Nsapu, les attaques ayant endeuillé des familles et les évasions des prisonniers dans les différentes prisons tant à Kinshasa qu’en provinces.
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