* Le bilan provisoire de la tragédie fait état de 33 morts retrouvés, 174 disparus et 280 orphelins.

Le bilan provisoire de la catastrophe survenue dans le territoire de Dungu dans trois villages des pécheurs à savoir Kidipa-Dyadhe ; Bahema-Nord ; Kangama Walendu et Tara fait état de 33 morts retrouvés et enterrés, 10 blessés pris en charge, 57 rescapés, environs 174 disparus, 280 orphelins, 74 maisons détruites et 19 maisons restantes, rapporte une source officielle se trouvant dans la délégation gouvernementale conduite par le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur et de la Sécurité, arrivée hier à Bunia.

Se confiant à la presse à sa descente d’avion, Emmanuel Shadary a fait savoir qu’il a été mandaté, lui et le ministre de la Solidarité et affaires humanitaires pour réconforter la population meurtrie de Tara et ses environs après un glissement de terre causé par une forte pluie la semaine dernière. Selon lui, un Gouvernement responsable évalue les dégâts et les besoins avant d’arriver sur place pour déployer l’aide humanitaire.
Se basant ainsi sur le rapport du Gouvernement provincial envoyé au niveau central, ce dernier était immédiatement instruit après la catastrophe pour se mettre au travail. « Demain nous allons faire le déplacement sur le site du sinistre pour exprimer notre compassion et présenter nos condoléances aux familles éplorées. »
Avant d’atterrir à Bunia, l’avion qui transportait le patron de la Territoriale et sa délégation a fait une escale à Goma. Sur place, Ramazani Shadary a expliqué à la population venue l’accueillir que c’est sur instruction du Chef de l’Etat qu’il effectue cette mission pour apporter une assistance humanitaire aux victimes du glissement de terrain intervenu dans la nuit du 16 au 17 août dans la localité de Tara et ses environs dans la province de l’Ituri. « Nous déplorons des pertes en vies humaines et des dégâts matériels importants », s’est-il exprimé.

OCHA apporte de l’aide aux survivants de la catastrophe de Tara

Les acteurs humanitaires insistent sur l’urgence d’apporter une aide aux survivants surtout aux orphelins qui ont principalement besoin de vêtements, couvertures, matelas, ustensiles de cuisine et denrées alimentaires. C’est ce qu’a rapporté Florence Marshall, responsable du pool humanitaire au cours du point de presse hebdomadaire de mercredi 23 août à la MONUSCO.

« La communauté humanitaire est particulièrement inquiète des risques sanitaires liés à la décomposition des corps », prévient Florence Marshall. Cette annonce la descente sur le site, d’une mission conduite par les autorités de la province aux côtés de la MONUSCO et de l’UNICEF dans la zone sinistrée pour s’enquérir de la situation.

Pour rappel, dans la nuit du 15 au 16 août 2017, à l’issue de fortes pluies, la quasi intégralité du petit village de pêcheurs de Tara, territoire de Djugu dans la province de l’Ituri a été emportée dans un glissement de terrain. Faute de matériels adéquats, seuls 15 des quelque 150 corps ensevelis ont pu être dégagés.
En outre, 280 enfants qui se trouvaient dans un village voisin au moment de la catastrophe sont désormais orphelins tandis que huit personnes grièvement blessées lors du glissement de terrain ont été transportées pour des soins au centre de santé de Tchomia, situé à quelque 45 kilomètres de Tara. Trois jours après la catastrophe, le Gouverneur de la Province de l’Ituri a ordonné la suspension des opérations de recherche et de secours puisque ni les autorités ni les acteurs humanitaires ne disposent d’équipements nécessaires pour déblayer les gravats.
Mathy MUSAU
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