La grève sèche des médecins déclenchée lundi dernier par le Syndicat national des médecins se poursuit dans les structures publiques et intégrées de la RDC. Le reporter d’ACTUALITE.CD a fait ce mercredi 30 août 2017 la ronde.




“Nous sommes abandonnés… les médecins ne veulent pas s’occuper de nous, ils nous demandent d’aller dans les centres privés”, raconte Serge, un jeune garçon victime d’un accident de circulation. Avec son plâtre à la jambe et sans ressources, il dit qu’il ne peut pas se déplacer pour se rendre dans une structure privée car ressentant des fortes douleurs.




“J’ai été opéré d’appendicite ici à Hôpital général de référence de Kinshasa (ex mama yemo), il y a trois jours. J’ai encore des douleurs. Comment je peux me rendre dans un autre centre hospitalier ? Avec quel argent ?”, s’interroge Annie, la cinquantaine révolue.




La radicalisation de la grève des médecins inquiète patients et parents. A Kinshasa, beaucoup sont au courant qu’il n’est pas conseillé ce dernier temps de se rendre dans un hôpital public. Beaucoup également ignorent et sont surpris en arrivant à l’Hôpital.




«Presque tous les malades sont évacués. L’hôpital est presque vide (…) je suis là et je ne sais même pas par où commencer, je ne sais pas ce qui se passe, ma fille va très mal pourtant les services d’urgences sont fermés”, se plaint Okito rencontré devant l’hôpital général de référence de Kinshasa.




La même situation est vécue à la clinique Ngaliema et à l’Hôpital général de référence de Makala (ex sanatorium).




“Ça me blesse de voir nos malades souffrir ainsi mais je n’ai pas le choix, la grève est sèche (…). Je ne traite pas les malades pour ne pas être remarqué par les médecins grévistes”, indique un des rares infirmiers trouvé à l’Hôpital général de référence de Makala.




Le Syndicat des Médecins de la République Démocratique du Congo (SYMECO) a déclenché une grève radicale ce lundi 28 août 2017 dans tous les hôpitaux publics.




Les médecins revendiquent notamment l’application de barème des rémunérations des services publics de l’Etat, la réintégration des médecins des services publics de l’Etat, injustement bloqués sur les listings de paie et la mécanisation des médecins des services publics de l’Etat engagés par le gouvernement depuis plusieurs mois, travaillant sans prime ni salaire.
LIENS COMMERCIAUX

[VIDEOS][carouselslide][animated][20]

[Musique][vertical][animated][30]

 
Top