Le procès qui oppose le collectionneur d’arts et homme d’affaires Sindika Dokolo à Yvonne Kusuamina ne connaîtra pas son dénouement de si tôt. Le round d’hier mardi 22 août 2017 au Tribunal de Paix de Ndjili a laissé le public sur sa soif.

Prenant la parole, le conseil de Kusuamina a affirmé que leur cliente s’est fracturée dernièrement la jambe et se trouve dans l’impossibilité d’être au prétoire.

Il ajoute plus loin que la période d’indisponibilité de sa cliente
court du 2 août au 28 septembre 2017. Evoquant dans la foulée
l’intervention médicale que devrait subir ladite dame ce 15
septembre, il a sollicité du juge président Dianda Mutombo le renvoi
de cette affaire à la fin du mois prochain. Tenant une copie de la
page du passeport de sa cliente et l’attestation médicale dûment
établie par un médecin belge, il a fait savoir que la prévenue a
quitté la RDC en date du 4 juillet 2017 pour la Belgique. Clichés de
la jambe fracturée en mains, il a affirmé qu’elle est internée dans un
hôpital universitaire.
L’avocat du plaignant a analysé méticuleusement les pièces et émis
des doutes sur leur fiabilité. Rappelant les péripéties enregistrées
jusqu’ici dans cette affaire, il a affirmé néanmoins ne pas vouloir
gloser sur la maladie de la prévenue. Mais à l’en croire, c’est à
dessein que le conseil de la prévenue a exhibé une copie de la page du
passeport, ajoutant qu’un visa d’entrée serait la preuve probante du
séjour de la prévenue dans l’espace Shengen. En outre, a-t-il relevé,
il n’est pas exclu que la prévenue ait déjà regagné le pays. Appuyé
par son collègue, il a soutenu que le certificat en question devrait
atterrir au consulat congolais de Belgique pour être authentifié. Si
ladite pièce avait été établie par un médecin congolais, a-t-il
soutenu, il n’y aurait pas de problème. Bien qu’il y ait un quitus de
la DGM autorisant la prévenue à se rendre en Belgique, lui et son
collègue émettent des réserves sur les pièces. Comme il est fait état
d’un document établi à l’extérieur du pays, le tribunal est censé être
très regardant sur ladite pièce, ont-ils conclu.
Reprenant la parole, l’avocat de la prévenue a soutenu que même si
lui et ses collègues n’ont pas amené le visa, cela ne veut pas dire
que Kusuamina n’est pas allée en Belgique. Il a martelé que le débat
axé sur l’attestation médicale de sa cliente avec comme toile de fond
l’exhibition d’un visa d’entrée est un faux problème. Me Kitenge a
fait savoir qu’avec les NTIC, il est possible d’en savoir plus en un
temps record sur quelqu’un établi très loin de la RDC.
L’organe de la loi a fait remarquer qu’en réalité, le certificat en
question devrait être légalisé par des autorités consulaires. Relevant
l’absence d’éléments complémentaires sur l’accident sus évoqué, il a
néanmoins sollicité des juges qu’il accède à la demande du conseil de
Kusuamina.
Le round de vérité a été fixé au 19 septembre 2017 par le juge
président Dianda. Jean-Pierre Nkutu

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