*14 civils et 1 officier de la Police nationale ont péri hier lundi à la suite des violences perpétrées par des assaillants se réclamant de Bundu dia Mayala, soutient le colonel Mwanamputu.

C’est une journée noire qu’a vécue la République démocratique du Congo hier lundi 7 août. Comme annoncé un mois plus tôt, les partisans de Bundu dia Mayala, formation politique dirigée par le député Ne Muanda Nsemi, ont attaqué simultanément les villes de Kinshasa, de Boma et de Matadi, provoquant des affrontements avec les forces de l’ordre. Bilan provisoire : 14 civils et 1 officier de la Police nationale congolaise (PNC) tués, précisent des sources officielles.

Selon le colonel Mwanamputu Empung, le porte-parole du Commissaire général de la Police, la ville de Kinshasa, calme depuis le lever du soleil, est entrée dans la turbulence à partir de 9h50. Alors que les maisons de commerce et les marchés avaient déjà démarré leurs activités, la situation s’est brusquement détériorée dès cet instant, notamment à l’UPN (Ngaliema), à Selembao, à N’djili (Tshangu), à Matete, rapporte l’officier congolais.
A l’affiche, précise-t-il dans un communiqué remis hier à la presse, "des hors-la-loi portant des bandeaux rouges autour de la tête ont surgi, récitant des prières et entonnant des slogans hostiles à l’encontre des institutions légalement établies".
Aux dires du colonel Mwanamputu, les assaillants de Bundu dia Mayala, armés de calibre 12 et d’armes blanches se sont attaqués aux forces de l’ordre qui, professionnellement, ont réussi à rétablir l’ordre public à moins de deux heures, en les dispersant à coup de gaz lacrymogène.

DES PERTES EN VIES HUMAINES
"Malheureusement, nous déplorons des pertes en vies humaines et des cas de blessés", regrette à ce propos le Commissaire général de la Police nationale, Dieudonné Amuli Bahagwa, se confiant à la Radiotélévision nationale congolaise (RTNC). Ainsi, au titre de bilan humain provisoire, le colonel Mwanamputu parle de "12 personnes fauchées par balles perdues, dont 4 assaillants à Sainte-Thérèse (N’djili), 2 au Marché de Liberté (Masina) sur le boulevard Lumumba, 1 à Matete et 5 autres au niveau de Selembao".
Le porte-parole du Commissaire général de la Police condamne, par ailleurs, "l’assassinat du Commissaire principal Ilunga, commandant en second de l’escadron Mobile d’intervention Funa", et déplore ’’le coup de calibre 12, tiré à bout portant sur un élément de la Police militaire, au niveau des organes génitaux’’. Le colonel Mwanamputu fustige, en outre, le "lynchage, par les assaillants, du Commissaire supérieur adjoint Dibwa, Commandant du Commissariat de Selembao Nord, qui est aujourd’hui dans un état de santé très critique".

DES ASSAILLANTS ARRETES ET VERBALISES
C’est d’ailleurs pour cette raison que le Commissaire divisionnaire principal, Dieudonné Amuli Bahagwa, s’est dépêché aussitôt à l’Hôpital du Cinquantenaire où a été acheminée la victime pour des soins intensifs. Emu, le Commissaire général de la Police nationale n’a pas digéré "ces actes barbares" perpétrés à l’encontre du Commissaire supérieur adjoint Dibwa.
En réaction à tous ces actes de violences, la Police nationale a procédé à des interpellations administratives de quelques assaillants qui sont en ces moments en train d’être verbalisés, fait remarquer le colonel Mwanamputu. "Actuellement, rassure-t-il, la situation est sous contrôle et la vie a repris son cours normal".

DES VICTIMES A MATADI
Dans la province du Kongo central, poursuit, le porte-parole du Commissaire général de la PNC, tout est aussi redevenu calme après une matinée très agitée. "C’était, dit-il, aux environs de 9 heures que, de façon synchronisée, au niveau de Boma, les assaillants se sont dirigés jusqu’au niveau de la mairie où ils ont été dispersés sans incident".
"A Matadi cependant, l’aile dure a retrouvé sur son parcours les forces de l’ordre. Et lors des affrontements, l’on a déploré deux morts du côté des inciviques et trois policiers grièvement blessés", conclut le colonel Mwanamputu Empung.
Ci-dessous l’intégralité du communiqué de presse diffusé hier lundi 7 août par le porte-parole du Commissaire général de la Police, la ville de Kinshasa. FDA
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