* Cette catastrophe humanitaire consécutive aux violences liées notamment à l’insurrection Kamwina Nsapu.

Selon les données des 14ème et 15ème cycles du Cadre intégré de Classification de la sécurité alimentaire (IPC), environ 2,8 millions de personnes vivent une crise alimentaire et un manque de moyens d’existence aiguë dans les provinces du Kasaï, Kasaï Central, Kasaï Oriental, Lomami et Sankuru. Les estimations de l’IPC font état d’une augmentation de 600 % entre juin 2016 et juin 2017.

Dans les détails, la ventilation se fait de la manière suivante : près de 1,8 millions de personnes sont en crise alimentaire, soit phase 3 et environ 1 million de personnes en urgence alimentaire, soit phase 4.
En clair, dans un ensemble des 7,7 millions de personnes en insécurité alimentaire disséminées sur l’étendue du territoire national en général et dans les zones de conflits en particulier, 36 % font partie de l’espace dit "Grand Kasaï".

UNE CATASTROPHE HUMANITAIRE
Cette situation de crise est née des conflits armés, notamment de l’insurrection des rebelles de Kamwina Nsapu. Et l’insécurité et les déplacements créés par ces conflits ont privé les populations de leurs moyens d’existence. En fait, deux saisons agricoles ont été manquées.
Selon RFI, les violences enregistrées dans le Kasaï depuis plus d’un an ont provoqué une véritable catastrophe humanitaire. Des milliers de morts, de nombreux déplacés internes et une multitude de personnes qui se sont réfugiées en Angola.
Pour Ocha, au mois de juillet dernier, la province du Kasaï à elle seule a enregistré 149 incidents liés aux violences sexuelles, aux atteintes à l’intégrité physique et aux libertés. Les acteurs locaux ont également noté douze incidents liés à des conflits intercommunautaires.
Dans ce même contexte, la dépréciation du franc congolais participe de la même logique. Elle a entrainé une forte baisse du pouvoir d’achat. Il suffit d’ajouter que cette contrée baignait dans un contexte de pauvreté antérieur à cette situation, on a la mesure des dégâts causés dans le quotidien des Kasaïens.

LE RAPPORT PAM ET FAO
Le rapport PAM et FAO enfonce le clou en insistant sur la particularité de la situation dans le Grand Kasaï. "La situation est particulièrement critique dans la région du Kasaï, où l’insécurité alimentaire s’est aggravée à mesure que le climat sécuritaire s’est détérioré. " Dans cette seule région du pays, atteste ce rapport, ce sont près de trois millions de personnes qui vivent une situation de grave insécurité alimentaire.
La solution, selon un des responsables du PAM, c’est d’arrêter des mesures concrètes de sécurisation de la Zone. Le gouvernement et d’autres partenaires locaux doivent prendre les choses en main, et essayer de sécuriser la zone pour permettre aux différents partenaires, dont le PAM, la FAO et bien d’autres, d’essayer d’apporter une réponse qui soit à la hauteur de la crise actuelle.
Les autres ONGs de défense des droits de l’homme formulent comme principales recommandations, concernant la cohabitation pacifique des communautés : la restauration de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble de la région ; la sécurisation des provinces pour permettre aux chefs coutumiers et aux populations de retourner dans leurs milieux, le lancement d’un processus crédible de médiation incluant un dialogue franc entre chefs coutumiers ; et la vulgarisation des lois sur le statut du chef coutumier.
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