En RDC, les opposants qui, à longueur des journées, proclament leur attachement à la démocratie, posent des actes qui empêchent l’occurrence de l’objectif déclaré.

Longtemps dissimulée, cette vérité est maintenant chose connue. En effet, la population a pris conscience que l’opposition congolaise désire le pouvoir mais évite la voie démocratique qui y mène. L’échec cuisant des « villes mortes » annoncées pour les 8 et 9 août 2017 est la réponse que les Congolais ont réservée à cette hypocrisie de l’opposition.

Désormais, chacun sait que dans la culture de l’opposition congolaise, les villes mortes ainsi que toutes les autres formes de manifestations des anti-Kabila ne visent pas à faire pression sur le pouvoir pour l’amener aux élections, mais bien le contraire. La preuve est faite que l’objectif de ces journées perturbées est de provoquer des troubles. Par ce moyen, les commanditaires espéraient s’emparer du pouvoir en misant sur l’effet que les tueries, qu’ils auraient eux-mêmes provoquées, exerceraient sur l’opinion internationale.
Une fois de plus, cette stratégie s’est heurtée à la maturité du peuple congolais qui lui a fait échec.
Le stratagème ne date pas d’hier ;il est une véritable constante de la pratique antidémocratique de ceux qui se retrouvent aujourd’hui, provisoirement unis, dans le Rassemblement/Aile Limete.
Les observateurs perspicaces ont certainement noté que lors de toutes les élections organisées dans ce pays depuis la démocratisation codifiée dans la Constitution du 18 février de 2006, l’opposition congolaise s’est toujours montrée réticente à s’engager résolument dans le processus électoral.
Qui ne se souvient pas que l’opposition s’était déjà braquée contre le Référendum Constitutionnel en faveur du texte dont elle se présente aujourd’hui comme la plus grande protectrice ?

Le processus d’enrôlement initié par la CEI, à l’époque de l’Abbé Malu-Malu, fut saboté par la même opposition, au premier rang de laquelle figurait feu Etienne Tshisekedi, alors Président de l’UDPS.
Ce parti refusa également de prendre part aux présidentielles et législatives de 2006, confirmant ainsi sa réticence aux élections.
L’opinion a encore frais à l’esprit le souvenir des cadres de l’UDPS, démocratiquement élus pendant le processus de 2011 et exclus de ce parti se déclarant pourtant démocratique.
L’attitude actuelle du Rassemblement/Aile Limete, soutenant la milice Kamwena Nsapu dans la mise à feu et à sang du Kasaï, participe également de cette stratégie consistant à éviter les élections.
Le soutien surprenant et contre nature que le RASSOP/aile Limete accorde à la milice extrémiste et tribaliste Bundu dia Mayala alias Bundu dia Kongo est une action qui s’intègre parfaitement dans cette même stratégie anti-démocratique ici dénoncée. Ces tentatives, tant des tueurs Kamwena Nsapu que des terroristes de Bundu dia Kongo, visent à installer un climat de terreur dans le pays afin d’empêcher une bonne organisation des élections et ainsi ouvrir la voie à une prise de pouvoir par la force.

Contradictions
Comment comprendre que ceux qui se proclament démocrates réclament l’organisation rapide des élections sans la participation d’une région importante du pays ? Ici je fais allusion au Kasaï, espace dans lequel le travail d’enrôlement n’est pas encore achevé. Il s’agit là d’un piège : l’UDPS cherche à pousser la CENI à la faute afin, le moment venu, de se retourner contre elle en arguant que les élections n’ont pas concerné l’ensemble des citoyens du pays en âge de voter.
Les nombreuses démarches des opposants membres du RASSOP, les plus connus à travers le monde, pour convaincre les bailleurs éventuels des fonds à ne pas financer les élections en RDC, viennent confirmer la stratégie de contournement des élections que tout démocrate se doit de combattre.
Il est heureux de constater que plusieurs cadres politiques ayant remarqué le cynisme du Rassop/Limete quittent progressivement ce navire tanguant vers des eaux troubles. Lesquelles ne manqueront pas de l’engloutir dans un proche avenir.
Il faut féliciter les Congolais et notamment la jeunesse d’avoir compris que la voie que trace le Rassop/Limete est pleine d’embûches et ne peut conduire la Nation qu’à l’anarchie qui est, comme nous le savons tous, la porte de la division et donc de l’annihilation de la Nation.
Peuple congolais, la démocratie, certes, passe par des élections. Mais il importe absolument que celles-ci soient bien organisées et transparentes. C’est la condition pour que leurs résultats soient empreints de légitimité, c’est-à-dire acceptés par tous.
Démonstration est donc faite qu’en RDC l’opposition a peur des élections et n’en veut pas.
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