Dans une déclaration publiée vendredi 22 septembre, l’ONG CEPADHO soutient que le rapport publié par le groupe d’étude sur le Congo conduit par le chercheur Jason Stearns “contient des contre-vérités” qui, selon elle, laissent à croire que les recherches de GEC ont été politiquement orientées et subjectives.

Contacté dimanche par POLITICO.CD, Jason Stearns dément ses affirmations, faisant remarquer que le CEPADHO est d’accord avec GEC pour affirmer que “les ADF n’étaient pas le seul groupe impliqué dans les massacres.”



“Nos recherches sont basées sur environ 250 entretiens, dont beaucoup sont des participants aux massacres. Plusieurs dizaines de sources fiables confirment la participation des membres des FARDC dans les tueries; suggérer que nous n’avons aucune preuve est donc d’ignorer ces sources, ou de rejeter leur fiabilité. GEC maintien ses résultats, que nous avons recueillis à travers plusieurs chercheurs sur une période de deux ans“, démontre le chercheur américain de l’Université de New York.

M. Stearns fait remarquer que son organisation n’est pas la seule à accuser le Général Mundos et les FARDC. “Le Groupe d’experts de l’ONU a également conclu que le Général Mundos avait été impliqué dans des massacres autour de Beni dans leur rapport de mai 2016. Une enquête parlementaire congolaise a déclaré que des unités FARDC étaient complices dans au moins une massacre dans un rapport de 2014. L’Union européenne a trouvé ses preuves assez crédibles pour imposer des sanctions contre Mundos en 2017“, explique-t-il.

En effet, l’Union européenne a annoncé en mai dernier, des sanctions contre neuf hauts responsables du régime du président Joseph Kabila en RDC. Parmi les officiels congolais, y a aussi des généraux de l’armée dont Muhindo Akili Mundos, commandant de la 31e brigade des FARDC (Forces armées de la République démocratique du Congo).

Jason Stearns fait savoir que lui et son organisation restent perplexes face à l’accusation selon laquelle ils seraient politiquement motivés. “Notre rapport accuse les membres de l’opposition, les chefs locaux, les ADF, le M23, ainsi que les FARDC. Si nous étions motivés par un biais quelconque, nous serions au service de quel opérateur politique?” interroge-t-il.

“Nous encourageons le CEPADHO et d’autres organisations à continuer de faire pression sur les autorités congolaises pour rendre justice pour les massacres de plus de 800 personnes autour de Beni“, conclut le Directeur du Groupe d’étude sur le Congo.
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