« L’essentiel n’est pas une date butoir…plutôt l’organisation des élections libres, démocratiques et transparentes dans un climat apaisé », a déclaré hier, André-Alain Atundu, porte-parole de la plateforme au pouvoir.

Que se passera-t-il exactement après le 31 décembre prochain en RD Congo, si les élections ne sont pas organisées avant la fin de l’année en cours ? Faudra-t-il envisager un troisième dialogue ? La question s’impose, parce qu’il semble de moins en moins probable que la présidentielle prévue avant le 31 décembre prochain, puisse avoir lieu dans les temps. Toutefois, coté Majorité présidentielle(MP), on reste serein. « Nous allons nous référer à l’Accord du 31 décembre 2016 », déclaré Alain-André Atundu Liongo, porte-parole MP, dans une conférence de presse hier mercredi 13 septembre à Kinshasa.

« L’essentiel n’est pas une date butoir ou apocalyptique. Le plus important pour la Majorité présidentielle est l’organisation des élections libres, démocratiques, transparentes et crédibles, dans un climat apaisé », ajoute le porte-voix de la plateforme politique dont le Président Joseph Kabila est l’autorité morale.
Alain-André Atundu rappelle que depuis le 31 décembre 2016, il existe un consensus sur deux instruments juridique et politique pertinents qui régissent la RD Congo. D’une part, la Constitution du 18 février 2006 qui garantit le principe de la continuité de l’Etat dans l’exercice du pouvoir. De l’autre, l’Accord politique du 31 décembre 2016 qui trace un chronogramme concerté sur le renouvellement de la classe politique par la bonne fin du processus électoral.
Pour la coalition au pouvoir en RD Congo, l’Après-décembre 2017 devra s’apprécier à l’aune de la Constitution et de l’Accord de la saint Sylvestre. A l’évidence, le scrutin prévu pour cette année pourrait être reporté en raison de problèmes logistiques et budgétaires plusieurs fois évoquées par le Président de la Centrale électorale, Corneille Nangaa. Ainsi, face à la perspective de la tenue des élections qui s’éloigne chaque jour davantage, la MP reste convaincue que l’on ne devra pas inventer la roue après décembre 2017. En d’autres termes, on devra se référer à l’alinéa 2 de l’article 70 de la Constitution qui stipule qu’ « à la fin de son mandat, le Président de la République reste en fonction jusqu’à l’installation effective du nouveau président élu ». Et donc, rien ne devra obliger l’actuel Chef de l’Etat à quitter le pouvoir tant que son successeur n’aura pas été élu.

UN TROISIEME DIALOGUE VIOLERAIT L’ACCORD
DU 31 DECEMBRE
S’agissant du schéma d’un troisième dialogue soutenu par l’Opposition pour commencer une nouvelle transition politique sans le Président Joseph Kabila, Alain-André Atundu affirme que ceux qui soutiennent cette thèse ne sont pas dans la logique de l’Accord du 31 décembre 2016. « Ce consensus consacre le respect de la Constitution dans ses dispositions relatives à la continuité de l’Etat et de la feuille de route consensuelle sur l’organisation effective du scrutin », note par ailleurs, le porte-parole de la Majorité présidentielle.
Dans son propos, Alain-André Atundu s’appuie sur l’une des dispositions du point IV de l’Accord du 31 décembre 2016 qui prévoit une réunion d’évaluation du processus électoral entre le Gouvernement, le Conseil national du suivi de l’Accord (CNSA) et la Commission électorale nationale indépendante (CENI). « Cette rencontre élargie aux experts internationaux, aux délégués des partis politiques et de la Société civile a le mérite de déterminer le délai supplémentaire de l’organisation du scrutin », rappelle serein, Atundu Liongo. « Le comportement paradoxal du G7 et de l’aile radicalisée du RASSOP, pourtant chantres du respect de la constitution et signataires de l’Accord du 31 décembre 2016, n’est pas étonnant. Il met à nue l’intention véritable de leurs auteurs, à savoir se passer des élections pour accéder au pouvoir par putsch », renchérit-il.
En ce qui concerne la rumeur sur un projet de référendum que certains acteurs de l’Opposition qualifient de tentative de la Majorité présidentielle de vouloir maintenir Joseph Kabila au pouvoir, André Atundu Liongo se garde ce qu’il qualifie lui-même de fantasme et qui, selon lui, risque de détourner le peuple congolais de ses aspirations légitimes : les élections.
A une autre question de la presse sur la réaction de la MP à la proposition d’un vote semi-électronique envisagé par la CENI, le porte-parole de la coalition politique au pouvoir en RD Congo répond : « le scrutin semi-électoral est un mode moderne que propose la CENI, en tant qu’institution technique en charge d’organisation des élections. Puisqu’on est engagé dans la Révolution de la modernité, il serait contradictoire pour nous de nous opposer à ce mécanisme, tant il réduit le coût. » Lire en page 3, le texte intégral de la communication de la MP, via son porte-parole.
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