4 septembre 2017. Voici, une date de toutes les attentes. La rentrée-scolaire ! Aura, aura pas lieu, la reprise des activités ce lundi reste encore très controversée dans le secteur de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel. D’une part, le Gouvernement déclare avoir vidé le contenu des revendications syndicales. De l’autre, les syndicats des enseignants tiennent un discours réservé voire grincheux.

Toutefois, depuis samedi 2 septembre, le Secrétaire général à l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel, Jean-Marie Mangobe, a annoncé que le réajustement des salaires des enseignants par le gouvernement est désormais, un acquis. Bien plus, il a annoncé une augmentation en deux temps, de 30 000 Francs congolais à partir du mois d’août jusqu’en décembre prochain.
Concernant la Mutuelle de santé des enseignants, le Gouvernement est d’accord pour verser 200 millions de francs congolais comme enveloppe supplémentaire. Cela dès la paie complémentaire du mois d’août jusqu’au mois de septembre en cours.
Le gouvernement ne l’a pas fait seul. Il a fallu d’une part, la présence du secrétaire général de L’EPSP qui représentait le gouvernement et d’autre part les deux intersyndicales des enseignants, le Syeco et le Synecat.
De quoi détendre l’atmosphère déjà si tendue. Pour Jean-Marie Mangobe, la raison d’une grève en début de cette année scolaire 2017-2018, est désormais vidée de toute sa substance. Aussi, appelle-t-il les enseignants, sur l’ensemble du territoire national, à reprendre le chemin de l’école dès ce matin. C’est ce qui ressort, entre autres, protocole d’accord entre le gouvernement, l’intersyndicale, le Syeco et la Synergie des syndicats des enseignants.
Les revendications des enseignants ayant obtenu un écho favorable, tous les enseignants de la RDC sont appelés à reprendre le chemin de l’école aujourd’hui lundi 4 septembre pour la rentrée scolaire 2017-2018.
"Un compromis a été trouvé. Les syndicats avaient inscrit la question de la mutuelle de santé comme revendication dans le cahier de charges. Le gouvernement a accepté d’accorder à la mutuelle de santé à partir de la paie complémentaire du mois d’août 2017, une enveloppe supplémentaire de 200 millions de Francs congolais (129 032)", précise le SG de l’EPSP.
Pour Jean-Marie Mangobe, la rentrée scolaire sera sans doute effective ce 4 septembre, comme initialement prévue.

LE SYECO TERGIVERSE
C’est sous réserve que le Syeco de Mme Cécile Tshiyombo a signé le protocole d’accord avec le Gouvernement.
Pour Cécile Tshiyombo, récemment élue à la tête du Syeco, un sydicat ne devrait donner sa position qu’à l’issue de l’assemblée générale prévue hier dimanche 3 septembre dans l’après-midi.
Le n° 1 du Syeco a, à cet effet déclaré : " Nous sommes convenus avec le Gouvernement. Nous avons signé sous réserve le protocole d’accord. Nous attendons que les enseignants eux-mêmes en déterminent la solution. "

DUR COMME FER
Pour sa part, Jean-Bosco Puna, Secrétaire général du Synecat et porte-parole de la synergie des syndicats des enseignants, lui, durcit le ton. Il ne croit pas en la bonne foi du Gouvernement à tenir sa promesse. Voilà pourquoi il demeure septique. Il dit avoir une expérience amère avec le Gouvernement de la RDC.
La Synergie des syndicats des Enseignants du primaire et du secondaire par l’entremise de son porte-parole a déclaré une fin de non recevoir. Pour Jean-Bosco Puna, le Gouvernement qui n’a jamais respecté ses propres engagements ne doit être jugé que par ses actions.
Pour lui, l’Exécutif national a toujours eu du mal à respecter ses engagements.
"Nous attendons la bonne foi du Gouvernement. On n’a pas actualisé nos salaires. Qu’on réajuste le taux et qu’on paie les nouvelles unités qui travaillent bénévolement", renchérit-il.

UN RITUEL
Depuis quelques années, le rituel est le même. Jamais, une rentrée scolaire n’a eu lieu sans la moindre dissonance. Tantôt, ce sont des plaintes des parents qui déclarent n’ pas être prêts pour la rentrée. Tantôt, ce sont des enseignants, via leurs syndicats qui brandissent la grève ! des parents d’élèves ne sont pas prêts le jour de la rentrée. Il manque de souliers ou des cahiers. Il reste à acheter des uniformes ou il faut encore chercher des frais de scolarité.
Certains élèves sont habitués à sécher les cours le premier jour voire la première semaine de la rentrée. Aujourd’hui, il n’y a pas de raison de penser qu’on va déroger à cette pratique.
La situation socio-économique étant ce qu’elle est, il y a fort à parier que certaines écoles ne pourront pas commencer à fonctionner aujourd’hui.
Cependant, il existe à Kinshasa des écoles dites des privilégiés. Les parents sont prêts à tout pour l’éducation de leurs progénitures. Les frais sont payés en devise étrangère et avant la rentrée. Déjà à l’heure où nous sommes, ils ont versé des acomptes consistants. Ces écoles-là fonctionnent chaque année dès le début de l’année-scolaire. A ces écoles, il faut ajouter les établissements privés confessionnels, surtout catholiques. Il est donc difficile dans un contexte pareil d’oser émettre un pronostic. Le moins qu’on puisse dire, c’est que la rentrée-scolaire 2017-2018 risque de se présenter comme une rentrée à deux vitesses.
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