Des années après l’assassinat de l’honorable Botheti, vice-président de l’Assemblée provinciale de Kinshasa, dont les circonstances exactes n’ont toujours pas été jusqu’ici élucidées, son sang réclame encore justice au ciel. Pendant que la famille s’interroge sur
l’identification de la main noire qui aurait orchestré ce crime odieux, et que ses anciens compagnons du MLC cherchent à savoir qui en seraient les véritables commanditaires et leurs mobiles, et que la Police provinciale traque sans relâche les autres membres de la bande en cavale, le Groupe de lutte contre la criminalité et les stupéfiants vient d’apporter un début de réponse.

Une piste conduisant aux exécutants en cavale a été découverte par
les limiers de cette unité, dans un curieux concours de circonstances.
En effet, lors de l’arrestation de trois malfaiteurs qui auraient
commis plusieurs cas de vols à main armée dans la ville de Kinshasa,
on a identifié d’abord le sous-lieutenant Ngoy Kasongo Didier alias
«Moto ya Katanga» et puis, le soldat Mwewa Kibwe Patrick. Tous deux
arrêtés en premier lieu, par cette unité antigang, avaient fait
l’objet, des poursuites judiciaires devant les juridictions
militaires. Et l’audience en chambre foraine s’était déroulée sur le
lieu de l’attaque de Botheti, non loin de la station de distribution
du courant électrique à Ma Campagne.
On sait comment ce procès s’était terminé. Après des années
d’emprisonnement, le sous-lieutenant Ngoy Kasongo Didier «Moto ya
Katanga» et son comparse, Mwewa Kibwe Patrick, ont retrouvé leur
liberté. Non seulement ils ont monté une nouvelle bande de
malfaiteurs, mais ont intégré dans ce groupe, quelques nouveaux
membres dont l’adjudant de 2ème classe Kapend Nawej Alain.
En safari criminel dans la commune de Limete, ils ont braqué une
nuit, le changeur de monnaies Yamo Kambu Laurent. C’était le 4
septembre, vers 18 H 45’, sur 1ère rue Limete Dilandos. Le coup leur a
permis de se faire un butin évalué à 27.000 dollars et trois
téléphones portables. Les enquêteurs ont retenu à leur palmarès,
l’agression de l’évangéliste Paul Balenza en juin 2016, au quartier
Bon Marché. L’homme a été sauvé miraculeusement, alors que les trois
tueurs cherchaient à l’abattre. Les investigations que viennent
d’ouvrir en ce mois de septembre, les limiers du Groupe de lutte
contre la criminalité et les stupéfiants, paraissent déterminantes
pour permettre à l’opinion nationale de lever enfin, un coin de voile
sur des assassinats commandités qui ont plongé de nombreuses familles
et organisations de la société civile dans l’émoi.
Lundi 25 septembre à la parade organisée au Camp Lufungula par le
Commissaire provincial de la police ville de Kinshasa, les trois
criminels, têtes baissées, dissimulant leurs visages derrière leurs
bras, n’osaient pas braver les regards des policiers et journalistes
présents à cette manifestation.
On ne peut que féliciter les enquêteurs de la Police provinciale
ville de Kinshasa, pour avoir récupérer sur ce trio, deux armes de
guerre de marque FA, ainsi que 15 munitions. Ce ne sont peut-être pas
les seules armes de leur arsenal. Il faudrait que les policiers
cherchent également à découvrir , ce qui serait très important pour
faire complet, les fournisseurs d’armes de guerre et des munitions.

J.R.T.
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