* Après que certains Congolais réunis à Paris ont désigné Denis Mukwege comme l’homme devant conduire la transition post 31 décembre, cette image est commentée dans tous les sens.

Deux photos ont fait le buzz sur les réseaux sociaux tout au long du week-end end. La première montre le président français, Emmanuel Macron, saluant chaleureusement le Dr Dénis Mukwege sous le regard admiratif de l’ancienne éminence grise de François Mitterand, Jacques Attali. Sur la seconde, on voit les deux hommes posant côte à côte.
Survenues quelques jours seulement après que certaines capitales européennes aient donné des signaux en faveur d’une transition qui serait pilotée par le célèbre médecin de Panzi, à Bukavu dans la province du Sud-Kivu, ces deux photos en rajoutent aux spéculations ambiantes . Et, pour cause il y a peu, des Congolais réunis à Paris ont plébiscité le Dr Denis Mukwege comme l’homme devant conduire la transition.
Dans plusieurs cénacles du pouvoir, comme dans plusieurs Etats-majors politiques, on se perd en conjectures sur le sens ou la signification à donner à ces deux photos. D’autant que sur l’une d’entre-elles, on peut voir, comme souligné plus haut, Jacques Attali, l’éminence grise de feu François Mitterrand et très proche du président Emmanuel Macron.
En tout cas, Paris aurait voulu vendre la carte Mukwege qu’il ne s’y serait pas pris autrement. La France étant à l’échelle européenne la première puissance qui traite des questions africaines dans l’espace francophone. Quand on sait que le Dr Denis Mukwege a la côte auprès de l’Union européenne dont le parlement de Strasbourg lui a décerné en 2014 le célèbre prix Sakharov.
D’autres observateurs voient dans cette mise en exergue du réparateur des femmes, un début du schéma haïtien. Un modèle qui consiste en le départ du président dont le mandat est achevé, même sans élection.
Ainsi lorsqu’en 2016, le mandat de l’ancien président haïtien Michel Martelly prend fin, il est contraint à la démission. Il quitte le pouvoir 7 février 2016. Son successeur Jocelerme Pivert lui succède à titre provisoire. Il dirige Haïti du 14 février 2016 au 7 février 2017. Il organise les élections et le 29 novembre 2016, Jovenel Moïse est élu président de la République. Le 7 février 2017, Joselerme lègue le pouvoir au président élu.
Cette formule avait été évoquée à l’approche de la fin du second quinquennat du Président Kabila. Un schéma qui n’est pas sans rapport avec le discours de plus en plus développé au sein du Rassop, d’une transition au-delà du 31 décembre, sans l’actuel chef de l’Etat.

OBSTACLE CONSTITUTIONNEL
Reste que la Constitution du 18 février 2006 dont tout le monde se réclame stipule expressis verbis dans son article 70 que le président de la République sortant reste en fonction jusqu’à l’installation effective du président élu. " Le président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois. A la fin de son mandat, le Président de la République reste en fonction jusqu’à l’installation effective du nouveau Président élu, " a prévu le législateur.
A partir delà difficile donc d’envisager une transition sans le président Kabila. A moins de violer la Constitution. FDA
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