*Dans un communiqué, le Rassemblement des Forces Politiques et Sociales Acquises au changement revient à la charge, en ce qui concerne, particulièrement, le respect des échéances, telles qu’elles avaient été fixées dans l’Accord du 31 décembre 2016, lors d’âpres discussions directes, sous la houlette des Évêques, au Centre Interdiocésain, à la Gombe. Tshisekedi wa Mulumba, de son vivant, avait, en son temps, consacré le meilleur de lui-même jusqu’à ses dernières secondes sur la terre des hommes en vue d’engager le pays dans un processus électoral normalisé, à l’issue d’une transition consensuelle. Aujourd’hui, plus de sept mois après sa disparition brutale et impromptue, le 1er février 2017, à la Clinique Sainte Elisabeth, à Bruxelles, capitale de l’ancienne puissance métropolitaine, la Belgique, les hommages de cet Albatros politique dont le corps n’a ni été ni rapatrié à Kinshasa, ni inhumé à N’sele, comme convenu entre l’Udps, sa famille biologique et les autorités congolaises, traînent. Entretemps, le Rassemblement, sa méga plateforme née de cendres de ses derniers efforts à Genval, crie en marge du processus de transition qui, visiblement, se déroule au gré de la Majorité à laquelle s’est jointe, il y a peu, une fraction congrue du Rassemblement constituée de quelques électrons libres et dissidents. Ce que Félix Tshisekedi, Lumbi et consorts, n’acceptent pas. Tout en décriant le débauchage, ils ont, par contre, tourné le dos à l’idée d’une nouvelle transition avec le Président Kabila, dans son piédestal habituel, au prestigieux Palais de la Nation. A la place, le Fils Tshisekedi et son beau monde réclament la présidentielle, au plus tard, le 31 décembre 2017, si jamais les conditions n’étaient pas réunies, pour l’organisation des législatives nationales et provinciales en RD. Congo en une séquence et en un jour. Or, à l’opposé, la grosse machine de l’évaluation a été tambourinée dernièrement à Kananga, loin de tralala de Kinshasa, sous une salve d’applaudissements des animateurs du nouveau CNSA, dans son format co-dirigé par Joseph Olenghankoy et Adolphe Lumanu Mulenda Bwana N’sefu, du Gouvernement, représenté par Emmanuel Ramazani Shadary et, enfin, de la CENI via Nangaa Yobeluo dit Corneille, de son petit nom chrétien, pour tenter, comme il fallait s’y attendre, l’éventualité d’aller à plus, en se donnant, sans nul doute, du temps nécessaire, pour l’organisation de nouvelles élections, au-delà du 31 décembre prochain. Comme quoi, le décor d’un bras de fer est planté, alors que le climat socio-économique marqué essentiellement par de nombreuses incertitudes se désintègre chaque jour davantage. C’est dans ce contexte-là, où le Rassemblement, dans le communiqué, ci-dessous, durcit le ton. Il tient, en effet, la CENI à l’œil. Mais, que ferait-il au cas où celle-ci n’organisait pas les élections, telles qu’il les exige ? Le Rassemblement rebrandit, au fait, la menace d’un recours aux manifestations de rue et, surtout, de passer à la vitesse supérieure, avec la phase somme toute critique de la fameuse ‘’désobéissance civile’’, dès le 1er octobre prochain. Qui, concrètement, peut tempérer les ardeurs de la Majorité, dans sa boulimie à se maintenir au pouvoir, peu importe les temps et les circonstances et, la folie de grandeur à la dimension des aspirations du peuple dont le Rassemblement se fait, désormais, le gendarme ? Tout porte à croire que de l’eau va encore couler sous le pont, avant d’avoir la moindre réponse. Entre-temps, faut-il croiser les doigts ? Si, oui, c’est pour s’attendre à quoi, dans cette ambivalence qui sacrifie, apparemment, les intérêts vitaux du pays ? Mais, derrière toutes cette implosion en perspective, où sont passés les Evêques ?

Communiqué de presse du Rassemblement

Mesdames et Messieurs,

Au regard de l’extrême gravité de la situation actuelle, le Rassemblement se fait le devoir de faire connaitre à l’opinion nationale et internationale ce qui suit :

Le Rassemblement :

Constate que l’Etat congolais est quasiment en cessation de payement, les salaires des agents et fonctionnaires de l’Etat sont impayés, l’activité économique tourne au ralenti, l’écrasante majorité des congolais vit dans une misère indescriptible. Il est révoltant de constater l’indifférence criminelle du pouvoir en place à cette misère et aux revendications sociales légitimes de corps d’élites tel que les médecins, les professeurs d’université, les magistrats, les enseignants et autres.

Condamne énergiquement l’insécurité généralisée qui règne sur l’ensemble du territoire et marquée notamment par la persistance des violences dans l’Est du pays, la recrudescence du phénomène Kidnapping au Nord-Kivu, les vols à mains armées et les enlèvements dans la ville de Kinshasa ainsi que des tueries à l’Est du pays et dans les provinces des Kasaïs. Et ce, dans l’indifférence complice du régime de Monsieur Joseph Kabila ;

Constate que la grogne sociale gagne toutes les couches de la société et le régime Kabila est incapable de résoudre les problèmes économiques et sociaux qui se posent aujourd’hui dans le pays avec une intensité rare ;

Dénonce fermement ce qui apparaît comme la préparation par la CENI d’une fraude à grande échelle dans le processus de construction du nouveau fichier électoral déjà corrompu ;

Affirme haut et fort ne pas être concerné par les manœuvres dolosives que la CENI a entreprises à Kananga du 28 au 31 Aout courant en complicité flagrante avec le pouvoir essoufflé de KABILA ; briguer un 3ème mandat ;

Constate que la CENI vient de prouver une fois de plus qu’elle n’est pas pressée à organiser les élections tant qu’elle n’aura pas le feu vert de monsieur Kabila qui en réalité tient d’abord à changer la Constitution par référendum pour ;

Désapprouve le communiqué du Conseil de paix et sécurité de l’Union Africaine publié le 24 août 2017 ; condamne l’attitude irresponsable du Conseil qui fait la honte de l’Afrique et décrédibilise ses Institutions régionales.

Monsieur Kabila doit partir.

Pour le Rassemblement, cette détermination ne connaîtra de répit que lorsque nous aurons, ensemble comme peuple, arraché l’assurance de l’alternance politique par l’organisation des élections libres, transparentes, inclusives et crédibles.

Ainsi, pour atteindre cet objectif salutaire pour tous, le Rassemblement, à l’issue de son deuxième conclave, a élaboré une nouvelle feuille de route d’actions à mener, en engageant l’ensemble du peuple congolais à poursuivre sans relâche le combat contre toutes les formes de dictature ;

A ce stade de la mise en œuvre de sa feuille de route, le Rassemblement :

Félicite le peuple congolais pour avoir suivi avec courage son appel à l’observation, les 08 et 09 août dernier, de deux journées villes mortes à travers l’ensemble du territoire national ;
Se félicite de la réussite des matinées politiques organisées par toutes ses composantes du 20 août à ce jour et les encourage à poursuivre ce travail de sensibilisation et de mobilisation de notre peuple en vue de le réarmer moralement au regard des grands défis à venir ;
Salue et appuie les initiatives récentes de la société civile à travers l’adoption, le 18 août dernier à Paris, du Manifeste du Citoyen et de la Déclaration des intellectuels congolais sur la responsabilité sociale des universitaires, le 29 août courant. Le Rassemblement prend acte et demande à l’ensemble du peuple congolais de se mobiliser en conséquence ;
Exige la libération de tous les prisonniers politiques notamment Diomi Ndongala, Jean-Claude Muyambo, Franck Diongo, Jean-Baptiste Kasekwa, Séphora Biduaya, Saa Sita, Huit Mulongo ainsi que les combattants de l’UDPS, de l’ECIDé, du MSR, de l’UNAFEC et d’autres partis politiques détenus arbitrairement et torturés dans les prisons, les geôles de la Police, de l’ANR et de la DEMIAP depuis les manifestations du 19 décembre 2016. Exige avec force le retour sans condition et en toute sécurité des exilés politiques dont Moïse Katumbi Chapwe, l’arrêt des procès en motivation politique, la libération de l’espace politique et la levée des mesures privatives de liberté contre Gabriel Kyungu wa Kumwanza qui, en réalité, vit en résidence surveillée à Lubumbashi.
Le Rassemblement,

Réaffirme, en tout état de cause, qu’il y ait élections ou pas, Monsieur Kabila doit quitter le pouvoir de fait qu’il exerce au plus tard, le 31 décembre de cette année ;
Demande au peuple congolais de demeurer vigilant et de se tenir prêt à exercer son devoir citoyen inscrit à l’article 64 de la Constitution afin de barrer la route à ceux qui s’obstinent maladivement à rester au pouvoir en violation de la Constitution de la République.
Demande aux kinois de réserver un accueil digne et chaleureux au Président du Rassemblement qui retournera au pays ce dimanche 03 septembre 2017 à 11 heures précises par l’aéroport international de N’djili.
Fait à Kinshasa, le 1er septembre 2017.

Le Président du Conseil des Sages
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